Wakai Sakka
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Wakai Sakka

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 Naïcha Brok

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Akihara
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Akihara




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MessageSujet: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeSam 21 Juil - 12:40

Peut-être que certains l'avaient déjà lu sur le forum d'E-S mais ce n'est pas grave. Vous aurez le loisir de le redécouvrir. En effet, j'ai changé la plupart des choses, la première version étant trop "gentille". Enfin bref.

Voici le prologue de mon histoire (je n'aime pas trop parler de roman vu qu'il est très loin d'en être un Wink ) Certaines choses ne me plaisent pas (tournure, phrase, etc..) donc on verra mes impressions sont justes Very Happy


PROLOGUE


Le silence et l’obscurité régnaient dans les couloirs tel un roi et une reine dirigeant leur royaume, territoire où seules quelques rebelles osaient danser sur les parois de pierres froides. Bientôt, des pas effrontés se joignirent à cette rébellion silencieuse, suivit d’un cri. Un appel au secours.

« Maman ?»

L’écho l’escorta au travers des couloirs, le répétant sans cesse jusqu’à disparaître au loin ; le silence reprit le dessus trop rapidement pour qu’une réponse se fasse entendre. L’enfant qui s’était égaré dans ce labyrinthe humide redevint un solitaire, avançant prudemment vers l’inconnu à la recherche de sa mère.
La femme s’était engouffrée en ces lieux par un passage que l’enfant n’avait jamais remarqué, une torche à la main. Lorsqu’il s’avança pour la rejoindre, il traversa le passage sans réfléchir et la perdit de vue au premier embranchement qui croisa son chemin. Derrière lui, l’entrée s’était refermée sans bruit.
Depuis combien de temps explorait-il ces couloirs sombres dans l’espoir de l’apercevoir ? Il ne le savait pas. A vrai dire, il n’y pensait pas. Ses seules pensées furent pour sa mère qui était là quelque part, et de la peur qui resserrait son cœur à chaque pas. Peu à peu, les larmes marquèrent son visage pâle et innocent ; ils étaient les témoins du doute qui naissait en lui ainsi que de la peur qui l’accompagnait.
La peur. Quel étrange compagnon de voyage. Mais devait-on en vouloir à un enfant de cinq ans de se réfugier dans ses bras ? Pouvait-on lui demander de braver les obstacles tels en chevalier parti en guerre ? C’était inconcevable.
Pourtant, il continuait de marcher. Même si ces jambes ne lui obéissaient plus, il mettait un pied devant l’autre ; même si ces bras tremblaient, il continuait de s’appuyer contre les parois pour ne pas perdre l’équilibre ; même si les larmes lui brouillaient la vue, il observait continuellement chaque recoin en espérant y retrouver la femme qu’il avait perdue.
Ces galeries semblaient être sans fin ; à chaque intersection de nouveaux couloirs se dévoilaient, tous plus sombres les uns que les autres, plus humides, et plus calme. Le silence devenait insupportable. Quel soulagement - si s’en était un - d’entendre retentir le bruit de ses chaussures contre la roche froide du sol. Mais ce son au rythme régulier était tout aussi stressant que rassurant. Il soulignait sa solitude et son désespoir face à la situation dans laquelle il se trouvait. Il était seul. Mais une envie lui effleurait l’esprit : sa mère. Il voulait juste la voir, et être au près d’elle.
C’est alors qu’elle résonna, cette voix lointaine et familière qui accompagnait un nouvel espoir pour l’enfant.

« Maman ? C’est toi ?»

Comme revivifié, un sourire se dessina entre les larmes et sans attendre, il s’élança à leur rencontre.
A chaque mètre qui s’envolait sous sa course, la voix s’intensifiait, se clarifiait d’elle-même jusqu’au moment où il la pouvait la distinguer très nettement.
Elle n’appartenait pas à sa mère mais à un homme. Remarquant cela, sa course se fit moins rapide jusqu’à s’arrêter devant un nième croisement qui déciderait de la route à suivre. A sa seule écoute, l’enfant frissonna et trembla de plus bel ; un timbre de voix qu’il ne reconnut pas mais qui l’effraya dès le premier mot.

« Que fais-tu ici, femme ? Ces lieux te sont interdits mais apparemment, cela ne semble pas te déranger. Bien, finissons ce jeu dès à présent. Que veux-tu faire ? ou devrais demander que peux-tu faire ? – l’homme rit – Même si tu en connais l’existence, la page a été tournée, et nous ne pouvons retourner en arrière. Mais j’imagine que je ne t’apprends rien. »

Il n’avait jamais entendu une telle voix, si sévère et grave. Sa droiture imposait l’obéissance la plus totale, mais également ce sentiment d’effroi qui l’avait envahit en quelques instants.

« Effectivement, tu ne m’apprends rien. »

Cette voix… si douce qu’elle l’enveloppait à chaque parole dans une chaleur protectrice. Sa mère était là, à quelques mètres de lui, sans attendre sa venue. Cette pensée le réconfortait comme une main chaleureuse qu’on lui tendait dans un moment difficile ; un sourire remplaça les larmes, la joie remplaça la peur. Enfin, il pouvait continuer sa route sans crainte.
Un pas lui suffit pour savoir d’où les voix venaient. La droite, il en était sûr, il y faufila alors un regard curieux et aperçut une porte entre-ouverte. Celle-ci se mêlait parfaitement à la façade rocheuse, sûrement pour cacher son existence à ceux pour qui sa connaissance était futile. Mais l’enfant s’en moquait, la seule chose qui importait était sa mère présente derrière cette ouverture.
Aussi s’empressa-t-il de la rejoindre au pas de course pour faufiler son regard au travers ; peut-être y apercevra-t-il sa mère ? Il vit tout d’abord deux ombres pour ainsi dire immobile qui longeaient les murs de la salle ; une salle circulaire éclairée par de nombreuses torches qui contrastaient étonnement avec les couloirs. Tant de lumière dans un endroit si lugubre… En son centre était disposé un pied d’estal blanc taillé par des mains passionnées où logeait un livre bleu. Il n’y avait que lui. Sa solitude le rendait pour le moins important et surtout intéressant. Le moindre de ses détails le rendait unique et égaillait la curiosité du jeune enfant.
Sa couverture étincelait au gré des flammes laissant deviner un toucher aussi soyeux que celle de la soie, sa couleur aux multiples teintes bleues devenaient plus envoûtante au fil des secondes ; si envoûtante que l’enfant, à sa vue, oublia pourquoi il avait fait un si long chemin. Ce n’est pas grave si je le touche juste une fois… pensa-t-il et dans cette optique, il avança doucement. Il ne contrôlait plus son corps, ses jambes bougeant de leur propre gré, ses bras voulaient assouvir leur désir.

« Bien. Mais alors, dans quel but vous êtes-vous aventuré ici ? Vous vous attribuez le rôle principal alors que vous n’êtes qu’une spectatrice parmi tant d’autres. Vous ne pouvez rien faire, même avec ce livre entre vos mains ! »

A ces mots, l’homme pointa du doigt l’ouvrage et vit, au même instant, l’enfant le prenant et le serrant dans ses bras comme son bien le plus précieux. La surprise – ou la peur ? – put alors se lire sur les traits immobiles de son visage qui n’échappa à son interlocutrice qui s’empressa de se retourner afin d’observer la cause de cette réaction. Et quand elle le vit, les mêmes sentiments purent se lire en elle.

L’enfant, le livre contre la poitrine, fi alors face aux deux adultes avec un sourire innocent adressé à sa mère retrouvée. Il ne remarqua pas leur stupeur dans les premiers temps, bien trop heureux de ses retrouvailles. Il voulu s’approcher de sa génitrice mais celle-ci le stoppa, en lui demandant calmement de déposer ce qu’il avait prit mais l’enfant ne comprenait pas cette réaction.

« Ma… Maman ?»

Mais déjà c’était trop tard. Une douleur envahit l’enfant qui ne sut lutter que par des larmes. Elle envahissait Son ventre, sa poitrine… en quelques secondes, elle se propagea dans tout son corps.

« Maman, j’ai mal… »

Les larmes souillèrent son visage. Devant cette scène, la femme n’eût de solution que de lui demander de lâcher le livre encore une fois mais même ces mots ne l’atteignirent plus.
Une lumière aveuglante envahit alors les lieux, et c’est dans un dernier cri que l’enfant tomba au sol, sans connaissance.


Dernière édition par le Dim 22 Juil - 0:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeSam 21 Juil - 17:19

Hey ! J'aime beaucoup !

Pour la forme : c'est dans l'ensemble bien écrit et fluide, si on excepte le "il ria" (on dit "il rit" lol5 ) et le :
Citation :
La surprise – ou la peur ? – put alors se lire sur les traits immobiles de son visage qui n’échappa à son interlocutrice qui s’empressa de se retourner afin d’observer la cause de cette réaction

Pour ma part, j'aurais remplacé le "qui s'empressa" par un truc du genre "celle-ci s'empressant", histoire de faire un chouya moins lourd.

Sinon, pas d'autres remarques qui m'ont choqué, ton style me plaît, quoi Smile

En ce qui concerne le fond : les sentiments, peur et soulagement de l'enfant, sont bien rendus, tu arrives à dégager une atmosphère froide, glauque et inquiétante à travers les descriptions du labyrinthe, on se demande très vite qui sont les trois personnages, ce qu'ils viennent faire dans ce labyrinthe et surtout la nature du livre... Bref, je ne peux pas juger l'histoire avec ce simple prologue, mais ça donne envie de lire la suite, ou plutôt de découvrir le chapitre 1, ce qui est un peu le but d'un prologue ^^

J'attends la suite avec impatience Smile
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeSam 21 Juil - 17:43

Comme dit DDTL, la description des couloirs est très bonne, mais je la trouve un peu longue pour un début et on n'adhère pas de suite à l'histoire. Par contre, la fin de ton prologue rattrape vite ce défaut, c'est très accrocheur et on ne peut pas s'empêcher de vouloir connaître la suite. Comme dit Werber, on a l'envie de touner la page.
J'apprécie aussi beaucoup ton style d'écriture, quoique parfois un peu "trop". Je fais exactement pareil, je ne peux pas m'empêcher d'en rajouter trois tonnes à chaque fois, toujours au moins 20 adjectifs et autant d'averbes dans chaque phrase... si bien qu'à la fin on se perd. C'est en le lisant "normalement", comme on lirait un livre que quelqu'un d'autre a écrit, qu'on arrange vite ça. En racourcissant les phrases, le texte devient vite plus léger et on le lit plus agréablement.
Pour la phrase qu'a cité DDTL, je pense que tu as aussi oublié un "ce" avant le "qui n'échappa".
Sinon, un détail idiot :

Citation :
Mais ce son au rythme régulier était tout aussi stressant que rassurant.
Je n'aime pas le terme "stressant", ça fait 'langage courant'. J'utiliserais plutôt 'angoissant', plusse classe ^^.
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Akihara




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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeSam 21 Juil - 18:03

DDTL a écrit:
Citation :
La surprise – ou la peur ? – put alors se lire sur les traits immobiles de son visage qui n’échappa à son interlocutrice qui s’empressa de se retourner afin d’observer la cause de cette réaction

Pour ma part, j'aurais remplacé le "qui s'empressa" par un truc du genre "celle-ci s'empressant", histoire de faire un chouya moins lourd.

Je n'avais pas vu cette "erreur". C'est vrai que la répétition du "qui" n'est pas très... esthétique? naturel? Enfin bref, s'pa bien quoi Wink Merci de me le faire remarquer.

Moon a écrit:
Je n'aime pas le terme "stressant", ça fait 'langage courant'. J'utiliserais plutôt 'angoissant', plusse classe ^^.
Pfiou, je cherchais un autre mot! Je n'en trouvais pas Wink Merci du conseil! *va le changer tout de suite dans son fichier word*
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeDim 22 Juil - 0:24

J'adore ! C'est tellement saisissant ! Quelques fautes, mais rien de grave. Mais une m'a gênée, on dit '"il rit", pas "il ria", mais sinon, je suis fan ! fan J'adore tes descriptions, juste assez longues. Vivement la suite !
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Akihara




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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeDim 22 Juil - 0:40

Quoi, comment ça il y a un "il ria"? Que néni Very Happy (moi? éditer le texte? Razz)

En tout cas, merci à tous. Ca me fait super plaisir Embarassed Embarassed
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeDim 22 Juil - 19:43

Scotched...
Style, Suspense, Originalité... On secoue le tout et bon'ap
Rien à dire si ce n'est... La suite !!!

LOL plus ça va plus je me dis que j'écris de la merde en boîte ^^
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Akihara




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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeLun 6 Aoû - 21:43

Boarf, j'ai été super longue à vous mettre le chapitre 1... et je vais vous dire, je n'ai réécris qu'une partie XD Donc je vous met cette courte (même très courte) partie pour l'instant Wink La suite arrivera plus tard ^^ Encore une fois, excusez moi pour les fautes de frappes qui doivent être multiples :'( Je suis un boulet pour ça...

Allez, le petit prem's!

____

CHAPITRE 1
Chute libre

« Quelle chaleur étouffante… »
Ce fut la seule pensée osant encore effleurer l’esprit du jeune Lörrar parcourant le désert depuis plusieurs jours à présent, son cheval noir galopait sans relâche dans les dunes sans montrer le moindre signe de fatigue contrairement à son cavalier. Le garçon, affalé sur la bête, ne trouvait plus la force de bouger, la soif resserrait sa gorge et sa gourde vide ne put le rafraîchir. Il tenta en vain de se ressaisir par le biais de souvenirs dont il avait perdu le goût, des images d’oasis abondant et de nourritures fumeuses, mais rien n’y fait ; le désert avait raison de lui.
Bientôt, une silhouette brisa la monotonie de l’horizon, elle s’étendait jusqu’au nuage de manière longiligne sans jamais stopper sa course ; seul ce qui paraissait être des bâtiments annexes aux tours brisaient les lignes parfaites de leurs ombres. Le destrier ralentit alors sa course pour enfin s’arrêter au milieu des dunes, la tête haute et le buste gonflé. Il hennit pour se faire comprendre de son cavalier qui lui, interpelé par cet appel, ne réussi qu’à lever légèrement les yeux ; il souri à leur vue mais la chaleur accablante l’emprisonnait et il succomba une nouvelle fois à elle. L’animal ne se fit pas attendre plus longtemps, il reprit sa course en direction de cet amas de tours sombre.
A mesure que les mètres disparaissaient derrière eux, la silhouette devint plus claire, tant par sa teinte que par sa distinction, et surtout plus imposante mais l’animal ne s’en soucia pas. Sa première priorité était de trouver un coin d’ombre pour son cavalier, et quand il en aperçu un, il s’y élança… si rapidement que l’animal s’effritait au vent. Peu à peu, il disparut en grain de sable se mélangeant aisément à l’environnement, laissant Lörrar s’écrouler au sol et s’abattre violemment contre un mur ; le choc réveilla une douleur insoupçonnée ainsi qu’un cri défiant le vide du désert. Il finit couché au sol, la peur lui tiraillant le ventre, le poing essayant désespérément d’agripper le sol sableux comme s’il pouvait à la fois maîtrisant le temps, la chaleur, la douleur. Des ambitions bien trop grandes.
Quand il oublia ses grands desseins et décida de revenir à la réalité, Lörrar s’adossa au mur le plus proche pour se calmer et respirer profondément. Quand il leva les yeux au ciel, il lui fallut quelques instants pour réaliser où il était mais quand il comprit, le jeune voyageur étouffa un rire. Un rire de soulagement, de satisfaction peut-être… ou simplement la folie qui s’était emparé de lui. Roniel’Ar, encore appelée la ville blanche. Capital d’Isgard.
Le jeune voyageur reprit calmement son souffle en appréciant chaque seconde l’ombre que les tours blanches lui procuraient, ces mêmes tours qu’il admirait depuis de longues minutes. Elles s’étendaient jusqu’au ciel, leurs sommets se cachaient dans les nuages blancs nappant le voile bleu du ciel ; jusqu’à cet étage, elles restaient inflexibles dans leur forme et leur courbe, majestueuses jusqu’au bout. Il se leva alors et prit du recul pour mieux savourer cette première victoire, ce premier obstacle franchi. A leur pied, personne n’aurait pu comprendre leur rôle ou leur importance car c’est au plus proche du ciel, disait-on, que tout prenaient un sens ; un lieu que nul homme ne pouvait rejoindre sans aile.
Lörrar marcha quelques instants entre ces tourelles afin de s’imprégner des lieux, de mémoriser chaque détail… car il ne reviendrait plus. Cette certitude s’imposait à lui telle une évidence. Au toucher, chaque pierre était finement taillée et lissée afin d’atteindre une certaine perfection caractéristique de la capitale, quelques ouvertures - des fenêtres à la vue de leur taille - brisaient l’uniformité de leur ascension de part et d’autre dans une anarchie qui saillait parfaitement à leur image. Une sensation de puissance s’en dégageait, une force qui faisait d’elle des reines maîtrisant le moindre désordre qui osait se présenter, le tout dans une simplicité déconcertante. Puis il aperçu les murs de la ville, blancs eux aussi, dont le détail était masqué par le sable ; seuls quelques dizaines de centimètres se dévoilait encore aux yeux des hommes. Pas étonnant de retrouver cette ville vide d’hommes, il ne restait qu’une seule solution : voler.
Lörrar marcha le long des ruelles jusqu’arriver sur la place central de la ville, du moins c’est ce qu’il conclu en observant la disposition des tours. Il ramassa le sable fin d’une seule main et le garda captif quelques instants, et une nouvelle fois leva les yeux au ciel. Son but se trouvait à quelques mètres de là, à cette seule pensée, il hésita à continuer… son père avait peut-être raison…

Lörrar inspira profondément avant de frapper le seul obstacle qui le séparait de son père, une simple porte en bois n’ayant rien de particulièrement monstrueux ou spectaculaire, le seul fait qu’elle le séparait de cet homme lui donnait des allures de montagnes insurmontables. Il hésitait et tremblait, il ne pouvait pas contrôler ses émotions en cet instant ou plutôt il n’y arrivait car il connaissait bon nombre d’homme capable de se maîtriser. Mais il faut croire qu’une nouvelle fois, il n’était pas comme eux.
Dans un excès de confiance, il toqua trois fois le bois dur mais aucune réponse ne se fit entendre, aucune invitation à entrer. Soit. Aujourd’hui, il en prendrait l’initiative de lui-même ! D’une main tremblante, car malgré la confiance la frayeur restait présente, il empoigna fermement la poignée et surmonta l’obstacle… la peur au ventre.
Le feu dansait et chantait dans la cheminé, à la fois libre et prisonnier des limites à laquelle il devait se plier ; il illuminait légèrement la pièce, juste assez pour percevoir une silhouette qui le scrutait sans bouger assis dans un siège triomphant. Il était là, l’homme qui aspirait à tous ses sentiments, autant craintif qu’admiratif, un homme bon comme les gens s’accordaient à dire et redire. Un homme comme il n’en existait plus… et pourtant, il allait lui tenir tête. Quel fils honteux je fais, pensa-t-il.
- Père…
Aucune réaction, comme toujours. A quoi s’attendait-il ? Un sourire ? Une révérence peut-être ? Cet homme ne lui offrira rien de tel, il le savait, depuis le jour le plus lointain que sa mémoire pouvait encore se remémorer, il l’avait toujours traité ainsi. « Imbécile », « bon à rien », « déshonneur » était les seuls noms avec lesquelles il pouvait encore voyager dans Isgard. Tout devait changer, et ce à partir d’aujourd’hui !
- Père, je vous parle…
- Et je n’ai pas envie de t’écouter. Tu es entré sans permission, ton ouïe doit te faire des misères, pauvre garçon. Maintenant, laisse-moi seul.
- Je… hum… ne partirais pas, murmura Lörrar d’une voix à peine audible.
- Tu dis ? Sors Lörrar et va t’occuper des bêtes pour aujourd’hui, ce sera un travail bien assez éprouvant pour quelqu’un de ta trempe.
- Non, père, je…
L’homme leva une main qui imposa immédiatement le silence, seul le crépitement des braises brisa le silence environnant. Coupé dans son élan, Lörrar ne sut continuer son discours tant cette situation pesait sur lui ; à la place, ce fut son père qui continua.
- Saurais-tu parler par ta propre bouche ? Par la Sainte Mère, que de découvertes inintéressantes ! Soit, parle, mais soit bref. Je n’ai aucune envie de t’entendre jacasser toute la soirée.
_____

Comme d'habitude, tout commentaire est accepté Wink \o/ Maintenant, je vais continuer à écrire humhum
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeDim 12 Aoû - 15:37

Niveau écriture, c'est bien, ça tient parfaitement la route. Par contre, deux questions : le passage où le héros veut parler à son père, c'est un flash back ? Si c'est le cas, emploie plutôt le plus que parfait dans ce passage, pour montrer que le dialogue est antérieur à la découverte de cette ville du désert...

Le coup du cheval qui s'effrite, ça m'a un peu surpris !

Bref, la suite stp lol5
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeDim 12 Aoû - 18:30

J'adore le prologue, mais comme le dit DDTL, le chapitre un est un peu confu.
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeDim 12 Aoû - 18:31

DDTL a écrit:
Le coup du cheval qui s'effrite, ça m'a un peu surpris !
XD Tu n'es pas le premier à me dire ça, j'étais un peu surprise Wink Mais bon, si ça fait de l'effet.... tant mieux Very Happy

Deux questions? Je n'en vois qu'une.. ruse M'enfin! Je n'avais pas pensé au plus que parfait (à moins que je l'ai fait inconciemment... je dois vérifier XD). C'est telement dérangeant s'il est fait au même temps que le reste du texte? "cvc"
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeDim 12 Aoû - 22:54

Disons que ça porte à confusion... Au départ, j'ai cru qu'il allait dans la cité voir pour dire à son père qu'il allait partir, alors du coup, je me suis posé des questions...

Quand à ma deuxième question, elle était sous entendue (bon okay, c'était pas vraiment explicite, disons que j'ai oublié de la formuler en tant que vraie question) et concernait le cheval qui s'effrite... Faut dire que c'est pas commun ça...
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeDim 12 Aoû - 23:25

Le cheval qui s'effrite s'explique plutard Wink Je peux pas l'expliquer maintenant, ce serait trop dévoiler sur des choses qui seront détaillés plutard ^^

Pour le père, bah... non, il y a bien un flash back à la suite. Je pensais que cette phrase (--> "Son but se trouvait à quelques mètres de là, à cette seule pensée, il hésita à continuer… son père avait peut-être raison… ") était assez explicite pour dire qu'il y avait un flash back :p
Je voulais faire du souvenir quelque chose de récent et très présent dans l'esprit de Lörrar, mais c'est peut-être pas compréhensible... "cvc"
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeMar 14 Aoû - 21:37

Oui maintenant que je regarde...Mais moi j'aurais - enfin à mon avis - mis :

"Son but était à quelques mètres de là, à cette seule pensée, il hésita à continuer, son père avait peut - être raison... Lörrar se souvint alors de ce jour ou..."

Un genre ainsi pour dire qu'il reprense à quelque chose qui c'est passé avant, c'est plus compréhensible. Mais ce n'est que mon avis.
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeMar 14 Aoû - 22:09

oui mais non, le coup du "Lörrar se souvint alors de ce jour ou..." ça gâche l'effet de surprise. La manière de bien préciser au lecteur qu'il s'agit d'un flash back, tout en accentuant l'effet de surprise, c'est de décrire plus en détail le cadre dans lequel se déroule le souvenir, histoire de marquer un contraste net avec le contexte précédent... (si vous voyez ce que je veux dire humhum )
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeMar 14 Aoû - 22:27

Oui, je vois bien ce que tu veux dire DDTL... mais le manque de descriptions quand à l'environnement est fait exprès "cvc" C'est ça le hic!
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitimeMar 14 Aoû - 22:46

Même avis que DDTL sur le prologue ; j'aime beaucoup donc ^^.

Pour le premier chapitre, j'ai aussi fait l'erreur de croire que dans la ville se trouvait son père...
Et pour le cheval, c'est tout simplement super, au début, je croyais avoir mal lu XD. Enfin, l'ensemble est vraiment bien :p !

Allez, bonne continuation I love you PR I love you.
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MessageSujet: Re: Naïcha Brok   Naïcha Brok Icon_minitime

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