Wakai Sakka
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Wakai Sakka

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 Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)

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Ielenna
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MessageSujet: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeMar 17 Juil - 19:24

(Bon, je sais que Moon l'a déjà lu dans son intégralité, idem pour L, mais je commence à le poster dès maintenant, comme ça, "ce sera fait")

Pour les autres :

Sans vous raconter l'histoire en détail (pour ne pas gâcher la surprise), mon roman présente un choc frontal entre Heroic Fantasy et SF, en essayant de faire un bras d'honneur aux stéréotypes du genre (héros/princesse/méchant, etc). Voilà, j'en dis pas plus ^^

Maintenant, place à l'action :



PROLOGUE : ACTIVATION

D’abord, le noir.
Puis la lumière !
L’Eclaireur s’éveillait. Ses senseurs optiques s’étaient enfin activés et commençaient à percevoir l’environnement. Pour le moment, il ne voyait seulement que l’intérieur du tube de métal dans lequel il se trouvait. L’Eclaireur allait partir !
L’extrémité de l’étroit couloir s’ouvrit, révélant l’espace, les étoiles… et une planète. Une planète avec une atmosphère, des océans et des continents…
L’Eclaireur allait donc partir en reconnaissance sur cette planète.
La capsule dans laquelle était enfermé l’Eclaireur fut soudainement expulsée hors du couloir de lancement et traversa paisiblement le vide spatial avec une trajectoire fixe. Puis les lois de la gravité opérèrent sur l’engin et l’attraction de la planète accéléra sa chute, puis la capsule entra dans l’atmosphère et se réchauffa. L’Eclaireur enregistra une hausse importante de la température mais il était à l’épreuve des chaleurs les plus extrêmes. Le sol de la planète se rapprochait de plus en plus vite, si bien que la capsule finit par s’écraser au milieu d’une forêt.
L’Eclaireur, intact, s’extirpa des débris de l’engin et commença sa collecte d’informations sur les formes de vie intelligentes que les satellites d’observation avaient détectées grâce aux images prises en orbite. Tout ce qu’enregistraient ses senseurs optiques étaient transmis en direct à la flotte stellaire orbitale.
L’Eclaireur voyait des arbres. D’une espèce inconnue, mais relativement similaires à d’autres végétaux déjà identifiés ailleurs. Au coin de son champ de vision se déroulaient fichiers et cascades de chiffres : il semblerait que cet arbre appartienne à l’embranchement des Gymnospermes et éventuellement à la famille des Fagacées, ce qui donnerait au final une espèce proche du Quercus petraea, du chêne sessile. Les données sur cette nouvelle espèce d’arbre furent aussitôt envoyées et répertoriées dans la mémoire de la puce-cerveau de l’Eclaireur. L’exploration s’annonçait passionnante, pleine de surprises et de découvertes.
L’Eclaireur enclencha sa vision thermique, il voyait désormais les objets et les individus en fonction de la chaleur qu’elles dégageaient, et tout autour de lui s’agitait une myriade de formes colorées. Une véritable faune orangée qui peuplaient la forêt, des créatures rampantes, marchantes ou volantes : des oiseaux néognathes, falconiformes ou galliformes, des rongeurs sciuridae, des insectes odonates, orthoptères, hyménoptère ou lépidoptères… Principalement déjà identifiées, mais quelques nouvelles espèces étaient enregistrées et classées parmi les milliards de fichiers de l’Eclaireur.
L’Eclaireur aperçut soudain une petite route de terre qui traversait la forêt. La proximité d’espèces intelligentes était donc confirmée. Par mesure de précaution, discrétion et furtivité obligent, l’Eclaireur longea la route, caché parmi les arbres. Ses pattes métalliques ne faisaient presque aucun bruit, étouffées par les herbes. Ce sentier devait très probablement mener à une cité ou un village, dans la forêt où à l’extérieur.
L’Eclaireur continua de longer le sentier pendant trente-sept minutes et vingt secondes.
_ Bonne chasse aujourd’hui !
_ Ouais ! Six loups des chênes, c’était plus que ce que j’espérais !
_ Les autres équipes ont intérêt à s’être bien débrouillées ! Pour le tournoi, tout doit être parfait !
_ Tu te rends compte n’empêche ? Ça va être unique dans l’histoire de ce trou perdu !
Des voix !
L’Eclaireur affina les réglages de ses senseurs auditifs pour percevoir les voix avec une acuité maximale. Deux hautes formes à la silhouette humanoïde, en rouge sur son champ de vision, marchaient parmi les arbres, à cent mètres de lui. Les deux êtres quittèrent la forêt pour se mettre à marcher sur la route, très probablement en direction d’une zone habitée, et l’Eclaireur les suivit.
L’Eclaireur désactiva sa vision thermique et ses senseurs optiques purent capter la totalité des ondes monochromatiques dégagées par l’environnement. Les deux individus ressemblaient beaucoup à des Homo sapiens, si ce n’était des oreilles en pointes encadrant des visages plus fins, des cheveux plus longs et une certaine "beauté" supérieure à celle des Humains. Ils portaient des vêtements conçus en matières naturelles, très probablement une sorte de laine, tenaient chacun trois canidés morts et portaient chacun un arc et un carquois de flèches en bandoulière. Des armes préhistoriques.
L’une des pattes de l’Eclaireur cassa une brindille. La perturbation sonore était faible mais suffit à alerter les deux individus, apparemment pourvus d’une ouïe très fine. Ceux-ci se retournèrent et, avec une rapidité inattendue, lâchèrent le fruit de leur chasse, encochèrent une flèche, bandèrent leurs arcs et se mirent en joue, scrutant les environs d’un seul œil. Heureusement, la taille de l’Eclaireur, presque un sixième de la leur, lui conférait une furtivité quasi-totale parmi la végétation dense et variée.
_ Tu crois qu’on est suivi ? demanda le premier hominoïde d’une voix inquiète.
_ Y’a intérêt à ce que ça ne soit pas une saloperie d’Orc prêt à nous égorger…, grogna le second.
_ Relax, c’est sûrement une bestiole…
L’Eclaireur en déduit que : premièrement, les individus étaient soumis à une certaine tension, et deuxièmement, ils n’étaient pas des "Orcs".
L’un des deux êtres baissa son arc, le regard toujours alerte.
_ Mouais. Un charognard attiré par la viande qu’on a attrapée… Ben qu’elle vienne, cette saleté !
L’Eclaireur observa les traits de leurs visages. Il connaissait plus de mille expressions faciales, classés par cinquante-neuf espèces dotées d’intelligence. Et les deux créatures hominoïdes avaient peur.
Sans faire aucun geste, L’Eclaireur arma ses canons lasers automatiques, activa ses deux réticules de visée et les verrouilla sur leurs fronts. Si l’un des individus le repérait, les deux seraient tués exactement en même temps avant même que leurs cerveaux biologiques primitifs aient le temps d’envoyer un seul message nerveux.
Les deux êtres finirent par remettre leurs arcs en bandoulière et ranger leurs flèches dans leurs carquois. Ils reprirent leurs canidés morts et poursuivirent leur marche.
L’Eclaireur attendit qu’ils prennent suffisamment d’avance pour continuer à les suivre sans prendre plus de risques que nécessaire. Ses senseurs auditifs enregistraient chaque mot prononcé par les deux individus.
_ Le tournoi va être exceptionnel, ça je parie là-dessus !
_ Moi, je vais plutôt parier sur Assould. Ce gars-là est doué.
_ Moi j’aurais plutôt tendance à soutenir Aldro, l’apprenti forgeron. Il n’a pas une carrure très impressionnante, mais il ne faut pas s’y fier, il dissimule bien sa force et sa rapidité.
_ D’accord, parions ! Alors je mise… disons… deux coupes de vin sur Assould !
L’autre individu éclata de rire.
_ Dans ce cas, je surenchéris avec trois coupes sur Aldro !
_ C’est que tu vas devenir ivrogne !
_ Mais non voyons ! Et puis, de toute façon, ce soir, c’est la fête ! Il faut en profiter comme jamais ! Ce sera une soirée unique !
_ Hum… j’espère que ça en restera aux bonnes choses…
_ Tu veux parler de ces rumeurs, comme quoi les Orcs sont déjà à l’intérieur du Royaume ?
_ Ouais. J’en dors mal, franchement, une bataille est si vite arrivée…
L’Eclaireur interpréta les informations qu’il venait de recevoir : premièrement, il avait atterri sur la planète au bon endroit et au bon moment ; deuxièmement, cette région se trouvait même dans un contexte de guerre. Intéressant.
_ Ne sois pas pessimiste ! Avec toute la garnison qu’on a reçue à Torfor ! Tiens, on arrive !
La forêt débouchait en effet sur une clairière. L’Eclaireur zooma et aperçut des champs, une palissade, puis des habitations construites en pierre, avec des toits en ardoise. Un village, dans une clairière au centre de la forêt. L’Eclaireur détecta d’autres créatures qui peuplaient le village, toutes avaient la même apparence physionomique que les deux êtres qu’il avait suivi. L’Eclaireur scanna plus précisément les bâtiments de ses senseurs optiques, à la recherche d’une source d’électricité ou de champs électromagnétiques.
Pas de dispositifs électriques, ni électroniques. Aucun véhicule à traction mécanique. Pas la moindre trace d’armes à feu.
La colonisation risquait d’être rapide.
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeMar 17 Juil - 23:50

Tu sais déjà ce que j'en pense DDTL Freedent !
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeMar 17 Juil - 23:53

La même chose pour moi, mais je détaillerai sur d'autres chapitres qui m'ont interressé.
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeVen 20 Juil - 15:37

Citation :
Pour le moment, il ne voyait seulement que l’intérieur du tube de métal dans lequel il se trouvait.

Revoie cette phrase, elle ne change vraiment pas. Déjà, supprimer le seulement, me semble une bonne alternative (s’il ne voit que le tube de métal, alors il ne voit seulement le tube de métal ; toi, tu fais un amalgame des deux expressions Surprised). Peut-être la proximité des deux ‘que’ alourdie, à voir si tu parviens à changer Wink

Citation :
. Une planète avec une atmosphère, des océans et des continents…

Une planète, quoi .


Citation :
L’Eclaireur allait donc partir en reconnaissance sur cette planète.

Le terme donc m’ a toujours dérangé dans les textes. Ca fait trop mathématiques, il fait ça, on multiplie par ça DONC on parvient à la solution. Dans l’esprit d’un texte, je ne suis pas sûr que son utilisation soit pertinente. Mais c’est mon avis. Sinon, répétition de planète ^^.

Citation :
La capsule dans laquelle était enfermé l’Eclaireur fut soudainement expulsée hors du couloir de lancement et traversa paisiblement le vide spatial avec une trajectoire fixe.

Répétition de laquelle (renvoie à lequel)/couloir.

Citation :
Puis les lois de la gravité opérèrent sur l’engin et l’attraction de la planète accéléra sa chute, puis la capsule entra dans l’atmosphère et se réchauffa.

Répétition de planète/atmosphère

Citation :
L’Eclaireur enregistra une hausse importante de la température mais il était à l’épreuve des chaleurs les plus extrêmes. Le sol de la planète se rapprochait de plus en plus vite, si bien que la capsule finit par s’écraser au milieu d’une forêt.

Répétition de planète/capsule ; si l’atmosphère se réchauffe, les températures montent, logique, est-ce vraiment nécessaire de le préciser, dans ce cas ?

Citation :
L’Eclaireur, intact, s’extirpa des débris de l’engin et commença sa collecte d’informations sur les formes de vies intelligentes que les satellites d’observation avaient détectées grâce aux images prises en orbite.

Phrase un peu lourde, n’hésite pas à la couper, ou à modifier sa syntaxe pour qu’elle glisse plus. Répétition de engin, sinon.

Citation :
il semblerait que cet arbre appartienne à l’embranchement des Gymnospermes et éventuellement à la famille des Fagacées, ce qui donnerait au final une espèce proche du Quercus petraea, du chêne sessile.

Il semblerait que cet arbre… pourquoi ne pas se limiter à un ‘cet arbre semblait appartenir à…’ ? Beaucoup plus léger, tout de suite, non Wink ?

Citation :
Les données sur cette nouvelle espèce d’arbre furent aussitôt envoyées et répertoriées dans la mémoire de la puce-cerveau de l’Eclaireur. L’exploration s’annonçait passionnante, pleine de surprises et de découvertes.

Les répétitions dansent la sarabande dans cette partie du texte, attention à les éliminer méthodiquement lors de la relecture, elles alourdissent vraiment le texte.

Citation :
Une véritable faune orangée qui peuplaient la forêt, des créatures rampantes, marchantes ou volantes : des oiseaux néognathes, falconiformes ou galliformes, des rongeurs sciuridae, des insectes odonates, orthoptères, hyménoptère ou lépidoptères…

Hmm, le qui n’a pas de raison de vivre, dans cette phrase, non ? Le supprimer allégerait l’ensemble. La suite de terme scientifique, ou biologique, font un peu "suite sortie du dictionnaire". Attention à ne pas tomber dans l’énumération catalogue (même s'il s'agit d'un vocabulaire inventée) Wink.

Citation :
Principalement déjà identifiées, mais quelques nouvelles espèces étaient enregistrées et classées parmi les milliards de fichiers de l’Eclaireur.

Déjà dit plus haut, non ? Si ce n’est pas le cas, une légère impression de répétition avec ce qui précède. Eliminer cette phrase, si elle n’est pas utile, améliorerait peut-être la fluidité.

Je m’arrête là, ce qui suit se rapportant à mes remarques. Beaucoup de répétitions ou de maladresse dans la syntaxe, le style. Il faut vraiment retravailler tout ça ; pourquoi ne pas te lancer dans des exercices de style ? Cela te permettrait de progresser, et de rompre avec tes difficultés, assez réccurentes chez toi.

Sinon, prologue assez intéressant, on a envie de savoir la suite Wink.
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeVen 20 Juil - 16:36

Sahagiel a écrit:
Citation :
. Une planète avec une atmosphère, des océans et des continents…

Une planète, quoi 

Mars, Jupiter, Saturne et cie sont des planètes, mais n'ont ni atmosphère ni océan humhum


Sahagiel a écrit:
Citation :
L’Eclaireur allait donc partir en reconnaissance sur cette planète.

Le terme donc m’ a toujours dérangé dans les textes. Ca fait trop mathématiques, il fait ça, on multiplie par ça DONC on parvient à la solution. Dans l’esprit d’un texte, je ne suis pas sûr que son utilisation soit pertinente. Mais c’est mon avis. Sinon, répétition de planète ^^.

C'est un droide, une machine... Normal que son raisonnement paraisse "mathématique"... Les IA pensent en algorithmes dans mon univers humhum

Sahagiel a écrit:
Citation :
La capsule dans laquelle était enfermé l’Eclaireur fut soudainement expulsée hors du couloir de lancement et traversa paisiblement le vide spatial avec une trajectoire fixe.

Répétition de laquelle (renvoie à lequel)/couloir.

J'ai revu la phrase et déplacé certains composants

Sahagiel a écrit:
Citation :
L’Eclaireur enregistra une hausse importante de la température mais il était à l’épreuve des chaleurs les plus extrêmes. Le sol de la planète se rapprochait de plus en plus vite, si bien que la capsule finit par s’écraser au milieu d’une forêt.

Répétition de planète/capsule ; si l’atmosphère se réchauffe, les températures montent, logique, est-ce vraiment nécessaire de le préciser, dans ce cas ?

Je sais, c'est juste histoire d'insister, pour montrer que sa capsule, et accessoirement l'Eclaireur, supportent les conditions les plus extrêmes, donc sont technologioquement poussés...

Sahagiel a écrit:
Citation :
L’Eclaireur, intact, s’extirpa des débris de l’engin et commença sa collecte d’informations sur les formes de vies intelligentes que les satellites d’observation avaient détectées grâce aux images prises en orbite.

Phrase un peu lourde, n’hésite pas à la couper, ou à modifier sa syntaxe pour qu’elle glisse plus. Répétition de engin, sinon.

Ouaip, j'ai revu

Sahagiel a écrit:
Citation :
il semblerait que cet arbre appartienne à l’embranchement des Gymnospermes et éventuellement à la famille des Fagacées, ce qui donnerait au final une espèce proche du Quercus petraea, du chêne sessile.

Il semblerait que cet arbre… pourquoi ne pas se limiter à un ‘cet arbre semblait appartenir à…’ ? Beaucoup plus léger, tout de suite, non Wink ?

Ouaip, c'est fait lol5

Sahagiel a écrit:
Citation :
Une véritable faune orangée qui peuplaient la forêt, des créatures rampantes, marchantes ou volantes : des oiseaux néognathes, falconiformes ou galliformes, des rongeurs sciuridae, des insectes odonates, orthoptères, hyménoptère ou lépidoptères…

Hmm, le qui n’a pas de raison de vivre, dans cette phrase, non ? Le supprimer allégerait l’ensemble. La suite de terme scientifique, ou biologique, font un peu "suite sortie du dictionnaire". Attention à ne pas tomber dans l’énumération catalogue (même s'il s'agit d'un vocabulaire inventée) Wink.

L'Eclaireur est une encyclopédie à lui tout seul ^^ Vu qu'il a des milliards de données, il les utilise pour faire des comparaisons avec ce qu'il voit !

Sahagiel a écrit:
Je m’arrête là, ce qui suit se rapportant à mes remarques. Beaucoup de répétitions ou de maladresse dans la syntaxe, le style. Il faut vraiment retravailler tout ça ; pourquoi ne pas te lancer dans des exercices de style ? Cela te permettrait de progresser, et de rompre avec tes difficultés, assez réccurentes chez toi.

Je t'ai déjà répondu par MSN mais je le redis pour les autres :
J'ai une nette tendance à privilégier le fond à la forme. Après, je ne néglige pas le style d'écriture, mais je préfère d'abord établir une histoire charpentée, la psychologie des personnages, la profondeur de l'univers, etc... Pour moi, le style, c'est un peu l'emballage du cadeau. S'il y a une chose qui me décoit, ce sont les beaux papiers cadeaux qui enveloppent du rien, en d'autres termes, les histoires joliment écrites mais complètement creuses... En revanche, l'inverse me gêne un chouya moins, même si la forme reste primordiale (après le fond...), tout le monde est d'accord là dessus Freedent

Et pour les exercices de style, okay, j'essayerais

Sahagiel a écrit:
Sinon, prologue assez intéressant, on a envie de savoir la suite Wink.

Merci, c'est ce que je voulais surtout savoir Freedent
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeDim 22 Juil - 19:48

Bon moi j'ai déjà lu quand tu me l'a envoyer mais je vais me répèter...

Moi qui ai une sainte horreur de tout ce qui est Elfe et Cie genre WoW. Mais là j'ai accroché !
Le seul reproche que je ferais c'est que les perso sont un peu trop caricaturé à mon gout, mais bon dans le prologue ça se voit pas ^^
Et quelques phrases que j'aurais tournées diffèremment, mais ça c'est une affaire de style...

Sinon continue comme ça... et balance moi la suite ! Laughing
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeDim 22 Juil - 20:16

Ca marche les gens humhum

Je vous poste une partie du chapitre 1 !

CHAPITRE 1 : TOURNOI A TORFOR


Le ciel s’était nettoyé de ses nuages pour laisser diffuser l’éclat fin et puissant des deux soleils. Un vent frais et léger, chargé d’une partie de la gamme olfactive que pouvait offrir la Nature, soufflait quelque part à la lisière des chaînes de montagnes au Nord aux sommets enneigés. Ce vent se glissa entre les pics majestueux, laissant résonner une douce mélodie parmi la roche, amorça une chute vertigineuse pour venir se faufiler entre les arbres de l’immense Forêt Brune reculée, secouant les branches, agitant les feuilles, s’enrichissant du parfum de leur sève et des fruits juteux qui attendaient d’être cueillis, et atteignit enfin un village qui se déployait dans une clairière enfouie au milieu des arbres, hameau paisible et reculé aux habitations bâties en pierre et recouvertes de toits de chaumes ou d’ardoises : Torfor.
Le vent se glissa dans les champs, faisant ployer sous sa douce voix les épis de blés dorés par les soleils, puis pénétra dans les bâtisses de ce petit village, rendant visite aux boulangers, aux artisans, aux fermiers, entraînant avec lui l’odeur du pain frais tout juste sorti du four, du miel épais et sucré, du métal encore brûlant travaillé par le marteau d’un forgeron, de l’argile grâce auquel les potiers oeuvraient à leur art, du tissu neuf avec lequel on assemblait des beaux vêtements. Il cueillit au passage le parfum des fleurs, de la joie, des rires, de l’insouciance.
Torfor était peuplé de cinq mille Elfes. On y trouvait des paysans joyeux et travailleurs dans les jolies fermes amoureusement entretenues, près des petits champs jouxtant le village et s’étendant jusqu’à la lisière de la forêt. On y trouvait de fins et patients artisans dans de beaux ateliers qui créaient de leurs mains habiles les diverses réalisations que leur permettait leur talent : des outils agricoles aux vêtements soyeux ou de la fine dague au bijou délicatement taillé.
Mais en ce jour d’été, les fermiers moissonnaient leurs étendues dorées avec un enthousiasme supérieur à l’habitude, les artisans s’activaient avec un sourire plus large, ceux qui préparaient de la cérémonie du soir accomplissaient leurs diverses tâches dans la bonne humeur. Car ce que Torfor s’apprêtait à vivre à la fin de cette journée estivale, chaude, ensoleillée, colorée, joyeuse, était un événement rare, historique pour un village aussi isolé dans grands axes de communications.
Les Elfes vaquaient donc à leurs préparatifs avec excitation, profitant de chaque instant. Tous resplendissaient de joie et s’activaient joyeusement sous les deux soleils, l’un dardant le village de ses puissants rayons du haut du ciel bleu nettoyé de ses nuages, l’autre s’éteignant paisiblement parmi les lointaines et gigantesques montagnes du Nord aux cimes enneigées pour l’éternité.


_ Mesdames, Mesdemoiselles, un peu de concentration s’il vous plaît, reprenons.
Sur la place centrale, un groupe de nymphes s’échauffait les cordes vocales, produisant un concert de sons purs et cristallins.
Parmi ces nymphes, attendait Erklara.
A l’instar des autres nymphes, Erklara avait de fins cheveux argentés, les siens descendant jusqu’aux omoplates, de magnifiques yeux noirs qui semblaient taillés dans une pierre précieuse, un troublant visage d’une extraordinaire beauté, une peau lisse, polie et également blanche ; comme pour toutes les autres nymphes, les formes gracieuses, harmonieuses, de son corps, de ses hanches, de sa poitrine, de ses bras, de ses jambes, la rendaient presque surnaturelle de perfection.
Et Erklara ne se sentait pas vraiment à l’aise, au milieu de ces superbes femmes qu’elle ne connaissait pas, puisqu’elle était à la base la seule nymphe de son village. Les autres nymphes étaient richement habillées et parées de somptueux bijoux, Erklara, elle, portait une simple robe blanche. Mais sa voix sonnait juste parmi le reste du chœur, se détachant même souvent par son timbre aérien particulièrement envoûtant, au point que ses voisines lui jetaient de temps à autre des regards jaloux. Mais Erklara n’en avait cure, s’efforçant de moduler les sons les plus purs que l’air pouvait transporter.
La répétition durait depuis déjà deux heures, et Erklara commençait à sentir ses cordes vocales s’épuiser, songeant qu’il serait vraiment dommage de ne plus arriver à chanter une fois le moment venu…
Le chœur entama une dernière litanie, d’une beauté et d’une mélancolie intouchables. Erklara elle-même se sentit émue par le chant. Lorsque celui-ci prit fin, la nymphe qui dirigeait le groupe félicita les choristes et les remercia en leur donnant rendez-vous au début de la soirée. Erklara commençait à s’éloigner quand la meneuse du chœur l’interpella :
_ Hé, toi, viens par ici !
Erklara obéit et se retourna.
_ Rappelle-moi ton prénom et ton âge ?
_ Erklara, dix-huit ans.
_ Bien, Erklara, je tiens personnellement à t’encourager dans tes efforts, ta voix est pure comme du cristal. Certes, il lui manque encore ce petit quelque chose pour être parfaite, mais c’est un véritable don que tu as là, crois-en mon expérience. Je te propose justement de nous raccompagner à notre retour pour prendre des cours de chant à Ciladrion. Tu seras logée avec d’autres jeunes filles et tu pourras perfectionner ton timbre à loisir. Si tu te distingues du lot, tu pourras même rejoindre, qui sait, le chœur royal… et peut-être devenir soliste.
Erklara écarquilla les yeux et laissa un sourire extatique illuminer son magnifique visage.
_ Chœur royal… Soliste…, répéta-t-elle d’un air abasourdi… Je crois rêver…
_ Bien, je suppose que je dois prendre ça pour un oui ? demanda la meneuse du chœur avec un sourire chaleureux.
_ Et comment que j’accepte ! s’exclama Erklara en sautillant de joie.
_ Alors je suis très heureuse de t’accueillir parmi nous. Tes cordes vocales me semblent être en or… C’est le Destin qui t’a mise dans ce village, pour que je t’y rencontre. Quand je ne suis pas occupée à guérir les blessés, je suis moi-même soliste, je pourrais te donner quelques cours particuliers une fois rentrée d’ici.
Erklara se sentit presque défaillir en entendant tant d’éloges. La situation lui paraissait presque trop belle pour être réelle.
_ Je suppose qu’il faut que je passe l’épreuve du récital de ce soir ? demanda-t-elle.
_ Evidemment, mais je ne pense pas qu’il te posera problème. N’est-ce pas ?
La choriste lui adressa un clin d’œil auquel Erklara répondit par un sourire timide.
_ Bien, conclut-elle, je te laisse aller te préparer… Au fait, tu voudrais peut-être une meilleure robe ? Il nous en reste, et certaines feront parfaitement l’affaire.
Erklara rougit, songeant que c’en était presque trop… Mais elle accepta d’un timide hochement de tête, et suivit l’autre nymphe vers une auberge. Une fois rendues dans une chambre, la soliste lui présenta de somptueux vêtements taillés dans des tissus soyeux, parés de motifs compliqués et de dentelles aériennes. Erklara ne sut que choisir, embarrassée par tout le luxe qu’on lui proposait, essaya plusieurs robes presque au hasard et s’admira sous toutes les coutures dans un grand miroir.
_ Tes mensurations me semblent être aussi parfaites que ta voix, observa la choriste. Mais je verrais plutôt avec une robe décolletée et fendue à partir de la taille, pour que l’on puisse contempler un peu de ta poitrine et de tes belles jambes.
Erklara suivit son conseil et finit par opter pour une robe en satin finement taillée qu’elle enfila prestement, avant de s’examiner dans le miroir. La robe lui seyait à merveille, épousant à la perfection la moindre courbe de son corps de déesse, mettant ses atouts soigneusement en valeur.
_ Ce n’est pas un peu trop décolleté, justement ? demanda-t-elle en tirant sur le tissu pour en ramener le plus possible sur sa poitrine. Je ne suis pas spécialement pudique, mais j’ai l’impression d’être à moitié nue…
Elle leva une jambe et regarda le pan de la robe glisser sur sa peau argentée pour révéler sa cuisse.
_ Ne t’inquiète pas, la rassura la soliste. Ainsi parée, on va te prendre pour une courtisane. Aucun homme ne viendra t’embêter, même si tu vas les rendre tous fous ! Aucun ne parviendra à te regarder dans les yeux !
Erklara eut un petit rire d’approbation et tourna sur elle-même, faisant voltiger les pans de la robe. Elle se mit à fredonner d’un air absent et mima quelques pas de danse, le visage éclairé par un large sourire.


Galahard et Kiriso étaient revenus de leur excursion en forêt, leurs gibiers sous les bras. Elédiro, un adolescent au visage fin, à la longue chevelure blonde et au physique athlétique, intéressé par la chasse, les attendait.
_ La chasse a été bonne les gars ?
_ Ouais… faut pas trop se plaindre non plus… on peut s’estimer satisfait… même qu’on a plutôt assuré, au final… Regarde ça !
Les deux chasseurs laissèrent tomber le fruit de leur "promenade" au sol. Elédiro s’agenouilla, regarda pendant quelques instants les animaux sans vie que des villageois allaient consommer le soir même, se releva et demanda :
_ Vous savez si la chasse a été bonne pour les autres équipes ?
_ Qui est rentré avant nous ? questionna Kiriso.
_ Apparemment vous êtes les premiers, répondit l’adolescent de seize ans avec un clin d’œil.
_ Hey ! Je te dis qu’on a été plutôt efficace ! s’exclama Galahard. Moi-même, j’ai fait mouche à tous les coups !
_ Evidemment, remarqua son compagnon avec un sourire ironique, tu n’as abattu qu’un seul cerf…
Galahard grommela enfin d’ajouter :
_ A un moment on a été surpris par un bruit bizarre, comme un bruit de lame tranchant une racine… mais presque imperceptible…
_ J’approuve, annonça Kiriso en hochant la tête d’un air solennel. J’approuve le fait que tu sois le seul à entendre des bruits bizarres…
Galahard grogna de nouveau, et Elédiro eut un petit rire.
_ Bon je vais y aller, annonça celui-ci, moi aussi j’ai du boulot. A plus !
Il s’éloigna des deux chasseurs en direction de la place centrale de Torfor. Il croisa en chemin Erklara, vêtue d’une superbe robe écarlate dont les pans finement taillés laissaient entrevoir ses somptueuses jambes. Elle le frôla et le salua d’une voix enjouée avec un sourire ensorcelant, et il eut du mal à détacher ses yeux de cette poitrine si appétissante qui tendait le satin comme pour le faire craquer. Le temps qu’Elédiro bafouillât un « Bonjour » incompréhensible tout en rougissant comme un enfant, la jeune nymphe s’était déjà éloigné, laissant dans son sillage un doux parfum enivrant que le jeune Elfe respira avec lenteur.
Marchant d’un pas guilleret, il se faufila entre les jolies maisons pour rejoindre les autres garçons et filles qui attendaient dans une grande salle à manger. Un cuisinier à l’allure sévère vint leur donner des instructions précises, sur la viande qui devait être cuite en première et de quelle manière la découper, sur la sauce la plus compliquée à réaliser avec ses dosages précis d’ingrédients colorés et parfumés, légumes, épices et herbes aussi variés qu’appétissants, les précautions à prendre quand on manipule les couteaux…
_ Tout doit être parfait aujourd’hui, conclut le cuisinier, c’est bien compris ?
Les adolescents hochèrent la tête et se mirent à l’œuvre.
Elédiro se saisit d’un large couteau finement aiguisé et entreprit de découper un cerf avec des gestes précis et assurés. Lorsque l’animal fut débarrassé de sa chaire tendre, le jeune Elfe embrocha les larges morceaux de viande saignante sur une tige de métal qu’il plaça au dessus d’un feu crépitant, alignée avec celles des autres apprentis cuisiniers. Elédiro commença à préparer la sauce qui accompagnait la viande pendant que celle-ci se dorait en dégageant un fumet chaud et appétissant, se souvenant des consignes du chef cuisinier, il pesa soigneusement les différents herbes et épices sur une vieille balance puis les mélangea dans un récipient en terre cuite, regardant naître une sauce onctueuse à la robe colorée.
Puis il se préoccupa à nouveau des morceaux de viandes qu’il avait découpé, juste à temps pour constater que ceux-ci étaient juste cuits comme il le fallait. Elédiro retira la broche du feu et fit glisser la chaire tendre et dorée dans un grand plat en argent, avant de découper les rôtis en de fines tranches, puis de verser délicatement la sauce et d’agrémenter le tout de petits légumes tout juste chauds et de fines herbes pour donner une composition harmonieuse et colorée. Manger devait être aussi un plaisir des yeux.
Il recula pour contempler son œuvre, et se rapprocha de nouveau pour humer le fumet qui s’en dégageait. Son ventre gargouilla au moment où l’alléchant parfum parvint à ses narines. Elédiro regarda avec envie le rôti ainsi préparé, se disant que les tranches saignantes seraient peut-être mangées par le Roi en personne.
Il soupira et souleva le plat pour le poser à côté des autres, sur une grande table recouverte d’une fine nappe blanche aux bords dentelés. Un véritable festival de plats variés et artistiquement préparés, de viandes fumantes, de desserts onctueux, de pâtisseries aux formes exquises.
Jamais un tel repas n’avait été préparé dans l’histoire de Torfor. L’événement était unique, le village devait donc donner le meilleur de lui-même pour honorer dignement son hôte si exceptionnel.


Erklara marchait vers la petite maison où elle habitait, encore amusée par la réaction d’Elédiro devant sa tenue, et rencontra en chemin deux autres adolescents du nom de Malarys et d’Alotris. Elle n’avait pas vraiment l’habitude de parler à ces deux garçons, mais voulut s’intéresser aux tâches qu’ils effectuaient en vu des préparatifs pour la Cérémonie, et accessoirement tester les effets que produisait sa nouvelle robe sur d’autres mâles. Et, comme elle l’avait prévu, Malarys et Alotris la contemplaient plus qu’ils ne l’écoutaient vraiment. Malarys parlait avec lenteur et, à l’instar d’Elédiro, peinait à détacher son regard de sa poitrine tandis qu’Alotris semblait avoir de la bave au coin des lèvres.
Erklara, au début ravie des résultats escomptés, finit par se lasser dans leur attitude et, envahie d’une soudaine mélancolie, lâcha un imperceptible soupir. Elle annonça qu’elle avait quelque chose à faire et les deux autres hochèrent la tête pour s’éloigner.
Erklara s’assit sur un banc contre un mur, ferma les yeux laissa sa tête reposer sur la pierre. Elle soupira de nouveau, plus longuement encore.
Un bruit lui fit ouvrir les yeux.
Une silhouette à l’allure sinistre traversait le jardin prêt de la maisonnette, habillée d’un long manteau noir dont les pans fouettaient le sol et en soulevait la poussière.
L’être tourna son visage vers Erklara, et celle-ci plongea son regard dans le visage qui s’offrait à elle.
L’adolescent de dix-sept printemps qui se tenait devant elle était à lui tout seul la parfaite antithèse de l’Elfe commun, comme pouvait l’être le jour à la nuit.
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeDim 22 Juil - 20:17

Ses congénères arboraient un visage rayonnant de beauté et de chaleur, lui avait un visage blême, froid, aux traits affûtés comme des lames de rasoirs. Les yeux des autres Elfes rayonnaient de clarté, de lumière ; les siens étaient plus sombres que la nuit, brillant d’une obscurité intérieure sans fond et leurs contours semblaient être marqués de noir charbonneux. Les autres Elfes possédaient une belle chevelure brillante ; la sienne était noire et lui tombait jusqu’aux épaules, barrant de mèches tranchantes sa figure de glace. Les autres Elfes s’habillaient de couleurs vives ; ses vêtements étaient aussi sombres que son regard, comme son long manteau noir qui lui conférait une apparence encore plus sinistre.
Et Erklara lui sourit. Le visage de l’être resta d’abord impassible. Puis ses yeux se plissèrent pour fixer ceux de la nymphe avec une lueur perçante. Erklara déglutit, puis fit l’effort d’abandonner toute hésitation, se leva et s’approcha de lui.
_ Salut… Taléri ! Euh… tu vas bien ? lui demanda-t-elle avec un magnifique sourire qui cependant peinait à dissimuler son malaise.
Le dénommé Taléri ne répondit pas, se contenta de plisser davantage son regard, réduisant ses yeux à deux fentes, tout en gardant des traits impassibles.
Erklara avait beau se déhancher, lever discrètement la cuisse, puis avancer carrément les seins en bombant le torse, les yeux du jeune Elfe restaient obstinément plantés dans les siens, tels deux invisibles lames de glaces qui cherchaient à pénétrer son âme. La jeune nymphe frissonna et commença à reculer.
Puis Taléri écarta lentement ses lèvres pour répondre d’une traînante et atone :
_ Ouais…
De tous les adolescents de Torfor, Taléri était le plus mystérieux, le plus intriguant, le seul qui ne l’avait quasiment jamais abordé, voire même qui ne l’avait quasiment jamais approché. Cette attitude solitaire la dérangeait, mais elle se demandait si elle ne la préférait pas finalement aux regards pour le moins indiscrets des autres garçons.
_ Tu savais que je vais chanter ce soir ? hésita-t-elle.
Il ouvrit la bouche pour répondre, mais Erklara choisit ce moment pour ramener ses longs cheveux brillants en arrière d’un geste gracieux avant de les tirer et de les nouer, laissant s’échapper quelques mèches qui vinrent encadrer son visage de déesse. Au plus grand désarroi de la nymphe, Taléri sembla rester insensible au séduisant manège, son visage resta de glace et son regard conservait sa noirceur. Il finit par lâcher un autre :
_ Ouais…
Il semblait vouloir dire quelque chose, à la grande surprise d’Erklara qui reprit confiance et sourit de nouveau, comme pour l’encourager à parler plus.
_ Tiens, mais qui voilà !
La voix railleuse la fit sursauter.
Malarys et Alotris étaient revenus et fixaient Taléri d’un air mauvais.
_ On a eu raison de revenir, pas vrai ? s’exclama Malarys. Juste à temps pour voir notre grand ami… en pleine drague… apparemment !
Alotris ricana, ou plutôt lança un caquètement grinçant. Malarys se massait les poings avec un sourire sadique. Erklara sentait venir une certaine appréhension.
_ J’espère que ce…type (il prononça ce mot avec dégoût) ne t’embête pas trop, Erklara…
_ Laissez-nous ! répliqua-t-elle. C’est moi qui lui ai parlé ! Et de toute façon, il ne m’a rien fait !
_ Tu es trop gentille avec ce… taré, cracha l’autre adolescent sans détacher son regard de Taléri.
Les yeux de celui-ci s’assombrirent davantage et se plissèrent à nouveau en se braquant sur Malarys. Ce dernier ricana de plus belle en retroussant ses manches, révélant des bras épais et musclés. Erklara ressentait maintenant une inquiétude croissante, et elle se sentait totalement impuissante.
Malarys était maintenant nez-à-nez avec lui.
_ Alors, sale petit taré, tu veux te faire Erklara ? Avoue !
Son poing percuta le ventre de Taléri. Il avait frappé avec violence sans crier gare. Mais sa cible ne broncha pas, son visage restant quasi-impassible.
_ Ah oui, c’est vrai, maugréa-t-il, notre cher malade mental ne réagit pas quand on le corrige… Faudrait peut-être retenir la leçon de temps en temps… SALE BÂTARD ! ! !
Il frappa de nouveau Taléri à l’abdomen. Celui-ci ne répliqua pas, se contentant de fixer son agresseur avec froideur ; froideur dans laquelle s’alluma une lueur de haine…
_ … que les handicapés, les ratés de ton espèce ne doivent pas parler avec les autres personnes, avec les gens normaux… Tu me comprends ?
Nouveaux coups. Alotris ricana et s’approcha. Erklara commençait à paniquer, mais n’osait pas s’interposer.
_ Non, arrêtez !!! s’écria-t-elle. Foutez-lui la paix !!!
Les deux brutes l’ignorèrent et commencèrent à cogner Taléri de plus en plus violemment. Le visage de ce dernier n’affichait aucune trace apparente de souffrance, mais une animosité de plus en plus féroce, couplée au plus grand des mépris, se mettait à rougeoyer dans ses yeux sombres.
Malarys et Alotris lui expédiaient leurs poings contre son visage. Il y eu un craquement désagréable suivi d’un nuage de sang lorsque l’un d’eux écrasa son nez. Taléri ne réagissait toujours pas, se contentant de rester debout, droits, insensible également aux coups de pieds dans ses jambes destinés à le faire tomber.
_ Retiens la leçon, sale taré ! Tu n’es PAS des nôtres ! Elfe Noir de mes deux ! T’as PAS ta place parmi nous ! Espèce de pourriture !
Malarys l’empoigna et parvint à le mettre au sol. Alotris et lui redoublèrent de brutalité et semblèrent s’acharner sur l’adolescent avec une sauvagerie démesurée. Du sang giclait sur leurs poings fermés. Les flammes dansant dans les pupilles de la victime gagnaient toujours en intensité. Les deux brutes en furent presque choquées en croisant leurs regards avec celui de leur souffre-douleur, brûlant d’une haine gigantesque, quasi-surnaturelle, mêlée à ce mépris total. Pendant un instant, ils en parurent même terrifiés.
_ PRENDS CA ! ! ! CREVE ! ! !
_ ARRETEZ ! hurla Erklara. QU’EST-CE QUI VOUS PREND ? IL NE VOUS A RIEN FAIT !
A terre, Taléri ne cherchait même pas à se protéger, à se défendre. Il encaissait les coups. Ses deux tortionnaires semblaient prendre beaucoup de plaisir à ce qu’ils faisaient, à en juger par la férocité de leurs poings et les rictus sadiques déformant leurs figures.
Erklara hurlait pour couvrir le bruit de la bastonnade. Après quelques derniers coups de poings, Malarys et Alotris s’éloignèrent de Taléri, rassasiés de leur appétit de violence.
_ Allez, on te laisse, fils de pute ! lança Malarys d’un ton railleur chargé de haine. A la prochaine, j’espère !
Alotris ricana et les deux brutes disparurent dans l’angle d’une maison.
Taléri se relevait difficilement. Son visage avait été presque entièrement démoli, à tel point qu’Erklara poussa un cri : elle avait du mal à reconnaître ses traits anguleux parmi les bleus, les coupures et le sang. Il ne disait rien, ne gémissait même pas, le regard rougeoyant d’animosité, de dédain… et de lassitude profonde.
_ Attends, s’exclama-t-elle, ne bouge pas, je vais te soigner !
L’adolescent ne répondit pas, l’air vaguement absent.
La jeune nymphe, choquée, s’approcha de lui et examina ses blessures au visage d’un air affolé.
_ Mais… pourquoi… pourquoi ils te font tout ça ? lui murmura-t-elle en passant ses longs doigts sur les bleus et les coupures.
Pour toute réponse, Taléri renifla.
Erklara se concentra sur les blessures du jeune Elfe. Celles-ci commencèrent à s’estomper peu à peu. Les bleus disparurent, les coupures se refermèrent là où elle posait ses doigts. Au bout de quelques secondes, Taléri avait retrouvé son visage habituel, comme si les coups avaient été purement effacés de sa chaire. Quand il tourna lentement son visage vers celui d’Erklara, leurs regards se croisèrent et plongèrent l’un dans l’autre. L’instant dura quelques secondes, après quoi il baissa les yeux. Ses lèvres s’entrouvrirent.
_ Je ne sais pas si je suis habitué, murmura-t-il d’une voix écorchée, à toutes leurs conneries… ça fait tellement de temps que ça dure…
Erklara l’écouta avec attention.
_ Pourquoi tu ne te cherches pas à te défendre ? lui demanda-t-elle.
Taléri soupira, puis ses lèvres se tendirent en un rictus méprisant.
_ Je n’ai pas envie de gaspiller mon énergie pour ces débiles. Frapper, c’est pour les imbéciles. Et ces types là ne méritent même pas que je leur adresse ne serait-ce que la parole… Mais ça, ils ne peuvent bien sûr pas le comprendre… parce que ce ne sont que des débiles profonds… sous évolués… presque des animaux… Leurs cerveaux primitifs et atrophiés ne pourront jamais qu’effleurer ce que le mien produit. Je suis différent de ces gens-là. (Il émit un faible ricanement) Je leur suis bien supérieur. Et je compte bien le rester.
Il leva les yeux, comme pour scruter le ciel bleu, puis l’éloigna à pas lents. Erklara le regarda. Il se retourna au bout de quelques mètres et lança, d’un ton neutre :
_ Merci de m’avoir soigné. Mais fais moi plaisir, garde ta pitié pour toi.
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeDim 29 Juil - 23:09

J'aime beaucoup! Le coup du vent qui se promène, c'est original, ça fait du bien d'avoir une description différente.

il y a quelque chose que j'ai remarqué, dans le prologue, au début tu dis qu'ils ont chassé 6 loups et ensuite, durant le premier chapitre, on les voit sortir de la forêt, et un des deux elfes (je me souviens plus lequel^^) dis que l'autre a réussi à tuer un seul cerf alors qu'ils ont chassé des loups...

Citation :
_Pourquoi tu ne te cherches pas à te défendre ? lui demanda-t-elle.
le premier "te" ne devrait pas être là...

j'avais remarqué quelques autres petites fautes, mais je m'en souviens plus^^
J'ai très hâte de lire la suite rulaiz
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeLun 30 Juil - 22:58

Merci Wink

Oui, en ce qui concerne le cerf et les loups, y'a quelques incohérences, mais bon, on peut pas dire que ce soit un détail très... important Freedent

Et sinon, il y a effectivement des petites fautes, mais bon, ça c'est le style de l'auteur qui veut ça humhum

J'attends d'avoir d'autres (hypothétiques) commentaires pour poster la suite...
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeLun 30 Juil - 23:09

Pourtant, ce sont les petits détails qui fait que c'est bien, n'est-ce pas? What a Face
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeLun 30 Juil - 23:22

RAAH, commence pas à m'enquiquiner, hein ! Là tu chipotes pour des détails qui servent à rien et qui ne sont pas intéressants

Continue comme ça et c'est privé de dessert et au lit Diktat
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeLun 30 Juil - 23:27

Si je décidais de faire ma boulet(te de steak) je ferais juste mettre ce smiley pour te répondre:

What a Face

mais bon...étant donné que je ne suis pas un boulet (enfin je l'espère) je vais mettre celui là aussi:

Razz
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeLun 30 Juil - 23:58

Bah moi, tu connais mon avis ! Alors balance la suite Very Happy LOL
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeMar 31 Juil - 0:14

si tu balances la suite DDTL, évite de la lancer sur moi cette fois ci, j'ai encore le bleu de la dernière fois humhum
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeMar 31 Juil - 12:17

Bijou, encore une comme ça, et je me fâche.

Sinon, Isilia a raison, les incohérences, même minuscules, sont gênantes. C'est toujours mieux quand chaque détail est bien ficelé...
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeMar 31 Juil - 18:54

Bon, on va dire que les chasseurs étaient partis chasser du loups, mais coup de pot ils sont tombés sur un cerf... 'fin bon, là c'est vraiment du chipotage quand même pour un détail de rien du tout hum

La suite arrive... prochainement humhum
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeMar 31 Juil - 19:31

tu peux pas dire ça, parce qu'ils le disent qu'ils ont réussi à en chasser 6 lol5 mais tu pourrais dire qu'en revenant ils sont tombé sur un cerf et paf! ils l'ont tué aussi! humhum
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeMer 1 Aoû - 14:44

Non mais c'est qu'ils sont ,ombés sur une pierre d'ongle qui transforme les loups en cerfs, ey pis voilà ! Freedent
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeDim 5 Aoû - 1:42

Bon voici la suite :

---------------------------------------------

Dans une partie du village, isolés par rapports au reste des villageois, un groupe d’Elfes adultes discutaient. Ces Elfes étaient les participants du tournoi qui allait se dérouler le soir même, avant la cérémonie. Le tournoi constituait le moment décisif de la soirée : il se résumait à des duels éliminatoires, heureusement sans aller jusqu’à la mort de l’un des deux combattants (les Elfes sont des êtres civilisés, eux). Tous les coups (ou presque) étaient cependant permis pour arracher la victoire.
Et le vainqueur du tournoi serait fait chevalier dans la soirée, et mieux encore, ce serait le Roi des Elfes en personne qui adouberait l’élu, le Chef Suprême, le Guide spirituel, le Porteur de Lumière du peuple elfique dont la formidable et inattendue présence dans un coin si reculé de son resplendissant Royaume constituait un événement unique, d’ordre divin pour la plupart des habitants, tant la renommée, et le charisme de leur Roi Dilgesh était grands. Bien entendu, le Roi n’était pas venu seul : les rues étaient remplies de valeureux soldats elfes composant l’Armée Royale.
Pour les Elfes de Torfor, il s’agissait de vivre pleinement cet instant qui rejoignait les fantasmes les plus fous. L’adoubement allait être la plus belle fête que le village aurait jamais connue.
Les combattants postulant à l’adoubement étaient au nombre de trente-deux. Trente-deux Elfes entraînés au maniement des armes, comme l’épée et l’arc, prêt à défendre leur Royaume et leur Roi. Tous exerçaient des métiers plutôt physiques comme fermier, forgeron, menuisier, en découlait ainsi leur forte carrure et leur musculature supérieurement développée vis-à-vis des autre Elfes.
Les trente-deux combattants, très tendus, manifestaient tous, on s’en serait douté, une grande impatience. Les regards échangés se voulaient les plus intimidants possibles. Parmi le groupe d’Elfes se trouvait un apprenti forgeron dénommé Aldro.
Aldro était un Elfe à la silhouette grande et mince que l’on devinait cependant musclée. Il n’était certes pas le plus imposant du point de vue carrure, mais il dégageait une aura d’énergie interne, de confiance en lui-même, qui risquait de faire la différence. Ses yeux à la couleur bleue, au diapason de la pureté du ciel, conféraient un éclat ensorcelant à son fin visage déjà troublant de grâce, et ses longs cheveux dorés tombaient telle une cascade d’or dans son dos.
De tous les candidats, il était le plus calme, profondément concentré dans un combat qui n’avait pas encore eu lieu. Du coin de l’œil, il aperçut une silhouette sombre qui l’observait à distance, cachée. Le temps qu’il se retournât entièrement, la forme sombre avait disparu.
Aldro oublia et leva son regard vers le Ciel, vers le Créateur.
Parmi ceux qui postulaient au titre de chevalier, beaucoup s’intéressaient uniquement au prestige d’un tel rang, au privilège insigne et envié de chevaucher en tête de l’Armée Royale, sans autre considération que leur propre ego, sans aucun réel dévouement pour le Royaume. Et Aldro n’en était que trop attristé.
Selon lui, être chevalier constituait un suprême honneur qui relevait d’une tâche beaucoup trop importante pour être confiée à celui qui n’y cherchait que la gloire. Comment l’ascension à un tel rang pouvait-elle se faire sans mérite moral, sans prouver son attachement au Royaume elfique et à ses valeurs ?
Aldro, lui, n’avait cure de la gloire et de l’argent. Il se portait candidat parce qu’il aimait son Royaume, parce qu’il croyait en son Roi. Parce qu’il voulait servir la Lumière et repousser l’Obscurité. Parce que pour lui, la réalité des choses était simple.
Les convictions d’Aldro le menaient en effet vers un seul et même constat indiscutable, celui que, depuis la Divine Création, le Monde était régi par deux forces antagonistes : le Bien et le Mal. Et naturellement, les Elfes appartenaient au Bien, et les Orcs servaient le Mal. C’était comme ça que se présentaient les choses, et il n’y avait pas à creuser davantage. D’ailleurs, pourquoi y aurait-il à creuser davantage ?
Tout le monde racontait à quel point les Orcs étaient des créatures hideuses, brutales, assoiffées de sang. Qui pouvait bien se servir d’êtres aussi monstrueux pour parvenir à ses desseins, si ce n’était l’Anti-Créateur, Ennemi de la Lumière et Maître des Ténèbres ? Malgré les faits, certains individus particulièrement naïfs, aveuglés par leur absurde pacifisme, persistaient à s’imaginer que les Orcs constituaient un peuple comme un autre, qu’ils pouvaient, à l’instar des Elfes, ressentir des émotions, éprouver des sentiments, ou même rêver… L’absurdité de l’idée avait toujours fait rire Aldro. Bien qu’il comprenait que l’on puisse aspirer à la paix devant de telles horreurs, il s’accordait à répéter qu’il était malheureusement inutile de se voiler la face.
Mais la situation n’en demeurait pas moins préoccupante. Les Ténèbres s’étaient lancés dans une guerre sans merci contre la Lumière en attaquant sauvagement les peuples qui la représentaient. La guerre durait déjà depuis des décennies, voire même des siècles si l’on en croyait les nombreux récits que rapportaient les Anciens. Pendant des années, Aldro n’avait souhaité qu’une chose : rejoindre le front et pourfendre le Mal de ses propres mains.
Alors, en attendant d’être appelé sous les bannières, l’apprenti forgeron confectionnait des épées et des dagues aux tranchants soigneusement affûtés pour découper la chaire des Orcs. Il mettait une telle conviction dans ses créations que celles-ci s’étaient immédiatement démarquées des autres par leur légèreté et leur grâce, ce qui lui permit de se tailler rapidement une certaine réputation dans le milieu des artisans du métal, à la plus grande fierté de son maître forgeron. Aldro et lui allaient souvent dans les villes les plus proches pour vendre les armes forgées par ses soins à prix d’or, et les pièces durement gagnées mais amplement mérités, fruit de son dur labeur, étaient soigneusement accumulées dans l’espoir d’installer sa propre forge en ville et de devenir lui-même maître forgeron.
Alors que le départ se rapprochait, Aldro et les autres villageois de Torfor apprirent avec horreur que les Orcs avaient réussi à percer la ligne de front et souillaient désormais le sol sacré des Elfes, exterminant et brûlant tout sur leur passage. Le Royaume elfique se devait de réagir, et avait besoin d’hommes comme Aldro qui étaient prêts à donner leur vie pour que triomphe le Bien.
Et ainsi, lorsqu’il eût appris que le Roi Dilgesh venait en personne à Torfor pour chercher un nouveau chevalier en renfort, l’apprenti forgeron réalisa que son ambition allait enfin avoir une chance de se concrétiser.


Le deuxième soleil avait amorcé sa lente descente vers l’horizon, colorant le ciel d’une douce lumière orangée.
Le tournoi avait commencé. Dix candidats avaient déjà été éliminés.
Et c’était au tour d’Aldro d’entrer dans la petite arène, édifice de bois que les villageois avaient construit pour l’occasion avec un enthousiasme débordant.
Des milliers d’Elfes l’observaient du haut des gradins. Il sentait les regards des habitants de Torfor peser sur sa nuque, ainsi que celui du Roi Dilgesh. Il commençait à transpirer abondamment, mais se concentra pour rester calme. L’apprenti forgeron tenait une épée fine et un petit bouclier, mais ne portait aucune armure de protection. Il leva la tête et regarda son adversaire. Celui-ci était équipé de la même manière et semblait intimidé par la foule.
Aldro s’avança vers lui en faisant des moulinets adroits avec son épée. Son adversaire bondit soudainement vers lui en portant un coup d’épée de haut en bas. L’apprenti forgeron leva la sienne à l’horizontale et les deux lames s’entrechoquèrent, puis il contre attaqua aussitôt en poussant son rival avec son bouclier, puis avec un revers de sa lame. L’autre Elfe para l’attaque, mais Aldro sentit qu’il était trop tendu pour porter des coups rapides.
Puis l’épée de l’adversaire tomba sur la terre battue de l’arène.
_ Aldro est qualifié pour les huitièmes de finale ! hurla le juge.
Un tonnerre d’applaudissement s’éleva des gradins. Aldro sentit son cœur bondir dans sa poitrine et regarda la foule qui le félicitait. Mais rien n’était encore joué, pour être adoubé ce soir là, il devait vaincre encore quatre combattants.
Il rejoignit une tente où il s’abreuva en eau fraîche et s’étendit un instant sur un banc. Des bribes de conversations lui parvenaient autour de lui mais il s’efforçait de ne pas y prêter attention. Les minutes passèrent dans l’attente, lentes, presque angoissante, ponctuées de clameurs provenant de l’extérieur.
Au bout d’un moment qui lui parut être une éternité, son nom fut hurlé par un juge. L’Elfe se leva lentement, prit son épée et son bouclier sans hâte et sortit dans l’arène.
Quelques minutes plus tard, Torfor l’applaudissait. Certains commençaient même à scander son nom. Aldro tendit la main à son adversaire vaincu, qui la serra avec fair-play. Le combat avait été très rapide : l’apprenti forgeron avait immédiatement porté une attaque puissante qui avait déstabilisé l’autre combattant. Ce dernier avait reculé, ses défenses tombant les unes après les autres, avant de trébucher et de s’écrouler.
Le deuxième soleil avait disparu à l’horizon. Le ciel s’obscurcissait avec lenteur ; des torches s’allumèrent dans l’arène, conférant au spectacle des duels une ambiance plus inquiétante, comme si la luminosité diminuait naturellement avec l’approche de la victoire finale.
Quart de finale : nouvelle victoire d’Aldro, remportée avec plus de difficultés, mais le calme de l’apprenti forgeron lui conférait une supériorité non négligeable sur ses adversaires beaucoup plus anxieux.
La foule était impressionnée par les performances de l’apprenti forgeron qui se démarquait des autres combattants.
Demi-finale.
Un dénommé Assould remporta le premier combat en quelques instants, notamment avec des attaques feintées et précises. Aldro entra à son tour dans l’arène éclairée par les flammes dansantes des torches, scruta la foule pour y chercher ses parents, son frère, ses amis, et le Roi, avant de se tourner vers son adversaire qui manifestait une certaine impatience. Celui-ci se précipita soudainement vers lui en lui assénant un coup en diagonale de haut en bas. Aldro eut le reflexe de faire un pas en arrière et sentit la lame siffler à quelques centimètres de son buste. Il riposta en se baissant et en visant les jambes de son adversaire avec un coup horizontal. Ce dernier recula précipitamment, trébucha mais parvint à se redresser. Aldro profita de ce moment de répit pour porter un coup de bas en haut qui fit voler l’épée des mains de son adversaire.
La foule applaudissait à tout rompre. Les parents du finaliste, Saltrine et Eldreno, s’étaient levés les premiers et hurlaient de bonheur. Aldro rayonnait. Jamais il n’avait pensé arriver aussi loin, être aussi proche de la victoire. Son cœur battait la chamade.
Il était en finale.
Jamais son rêve n’avait été aussi proche.
Après quelques instants d’attente insupportables, vint le grand moment. La dernière partie décisive, celle que tout le monde attendait.
Les deux finalistes marchèrent vers le centre de l’arène, et se regardèrent, chacun se disant que l’un des deux serait adoubé par le Roi dans les heures qui vont suivre.
Assould fut le premier à attaquer. Son épée siffla vers la ceinture d’Aldro qui, rapide comme l’éclair, leva la sienne. Les deux tranchants s’entrechoquèrent avec force. L’apprenti forgeron jeta son bouclier vers son rival menuisier et prit son épée à deux mains. Il enchaîna attaques, feintes et parades à une vitesse fulgurante mais son adversaire, également vif, tenait le rythme sans problème. Les deux lames virevoltaient autour des deux combattants avec une certaines grâce, les mouvements étaient fluides, presque élégants, comme s’il s’agissait d’un art visuel plutôt que d’un duel à l’épée. Assould donna plusieurs coups horizontaux, parés par Aldro, avant de feinter avec une attaque au flanc et porter un coup en diagonale de bas en haut. L’apprenti forgeron fut pris au dépourvu par l’assaut et fit un bon en arrière. Assould bondit à sa suite, l’épée levée, bouclier baissé, le torse vulnérable. Aldro amorça un coup horizontal, mais les deux lames se rencontrèrent brutalement. Les mouvements s’enchaînèrent ensuite de plus en plus rapidement : attaques de toutes parts, parades, feintes, défenses se succédaient à un rythme accéléré.
La foule sur les gradins retenait son souffle. Une partie des spectateurs s’étaient levés. Le Roi regardait le combat avec calme et attention.
Les lames fines sifflaient dans les airs, tellement rapides qu’elles devenaient presque des traînées argentées à la lumière des torches. Assould rompit le rythme en frappa Aldro au ventre avec son bouclier. Celui-ci se plia en deux, suffocant, levant son épée pour contrer les coups puissants et de plus en plus violents qui pleuvaient drus.
Aldro finit par s’écrouler sur le sol en terre battue de l’arène.
Les clameurs redoublèrent d’intensité dans les gradins. Les partisans d’Assould affichaient une mine victorieuse.
Aldro n’essayait pas de se relever. Il regardait son rival droit dans les yeux. Celui-ci eut un sourire de triomphe et leva son épée. L’apprenti forgeron crut un instant qu’il allait l’achever pour de vrai… Il n’eut pas l’occasion de le savoir car il fut le plus rapide. Son geste fut presque flou.
Le rictus d’Assould s’évanouit. Son épée se baissa lentement. Un silence plana dans l’arène.
La pointe de l’épée d’Aldro touchait la gorge de son adversaire, effleurant sa pomme d’Adam. L’arme d’Assould tomba sur le sol avec un bruit résonnant. L’Elfe recula, incrédule, fixant la pointe de la lame. Aldro se relevait avec lenteur.
Une immense clameur s’éleva dans la foule. Le Roi lui-même se leva pour applaudir.
L’apprenti forgeron brandit son épée dans un geste victorieux, le visage rayonnant.
Il avait réussi.
Il allait être adoubé.
Il allait devenir chevalier.
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeDim 12 Aoû - 19:59

G.E.N.I.A.L ! Balançe la suite ! C'est trop fort !
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeDim 12 Aoû - 22:51

Bon, figurez vous que, pas plus tard que cette semaine (week-end inclus) j'ai modifié une bonne partie du chapitre 1...

Mais bon, comme ces modifs concernent davantage des détails annexes et ne changent pas la trame principale, je vous mets donc la première partie du chapitre 2 :


CHAPITRE 2 : L’ENNEMI MASQUE


L’instant était solennel.
Aldro attendait, un genou sur le sol de l’arène, devant le Roi qui le dominait de toute sa taille, vêtu d’un manteau de cérémonie vert. La lumière orangée des torches enveloppait à la scène d’une aura magique. Dilgesh tenait dans sa main droite une magnifique épée à la lame en acier trempé et au pommeau d’or pur.
_ Aldro, tu as remporté le tournoi. Tu as fait preuve de courage, d’habilité, de force. Le Ciel, la Terre et la Lumière t’ont choisi, toi, parmi les autres.
Dilgesh posa le tranchant de l’épée sur l’épaule d’Aldro. Celui-ci gardait les yeux baissés avec humilité. Son cœur menaçait d’exploser dans sa poitrine et une excitation intense s’était emparée de lui.
_ Aldro, continua le Roi, prêtes-tu serment de faire régner le Bien, la Justice et la Lumière autour de toi, d’être fidèle à la race des Elfes, de lui obéir, et d’utiliser cette épée pour secourir les opprimés et non pas à des fins obscures ?
Aldro prit une profonde inspiration.
_ Oui, je jure d’utiliser cette lame pour défendre l’opprimé contre les forces des Ténèbres, d’être fidèle à mon peuple, de lui obéir et de ne pas succomber à la tentation du Mal.
Dilgesh retourna alors l’épée dans un geste solennel et la tendit à l’apprenti forgeron, pommeau en avant. Le frère de Taléri la prit dans ses bras avec délicatesse, mais resta à genoux, tête baissée, et le Roi tendit alors sa main vers la lame de l’épée. La main commença à rayonner d’une intense lumière blanche, si bien qu’Aldro en fut aveuglé. Il y eu un bruit de tonnerre et la lumière s’évanouit. Le chevalier ouvrit les yeux. La lame d’acier de son épée émettait désormais sa propre lueur blanche.
_ Cette enchantement, expliqua Dilgesh, permet aux Forces Supérieures de mieux guider ton épée, de lui conférer la vitesse et la puissance nécessaire pour vaincre les serviteurs des Ténèbres.
Aldro resta abasourdi, les yeux écarquillés, fixant l’arme nichée dans ses bras que le Roi venait d’enchanter.
_ Tu peux te relever.
Le chevalier se redressa avec lenteur, les yeux toujours rivés sur la lame lumineuse. Il ne put s’empêcher de faire des moulinets avec, regardant le tranchant de l’épée répandre des traînées argentées autour de lui. Puis tout Torfor applaudi comme une seule personne. Des cris de joie montaient des gradins avec force.
Aldro n’en revenait toujours pas quand le chœur des nymphes, au milieu duquel se tenait Erklara, entama un chant si beau, si pur, qu’il fit couler une larme sur la joue du nouveau chevalier.
Il ignorait bien évidemment l’épreuve qui l’attendait le lendemain matin.


Les cinq milles Elfes de Torfor s’étaient rassemblés sur la place centrale du village, assis à des immenses tables, savourant le gigantesque festin terminant la superbe soirée.
Aldro eut le privilège de s’asseoir à la table du Roi, avec d’autres chevaliers de l’Armée Royale et quelques nymphes richement habillées. Malgré les rires cristallins des nymphes, les mines étaient plutôt sombres parmi les officiers de Dilgesh, le souverain arborant lui-même une expression préoccupée qui ne le quittait pas depuis le début du repas.
Les villageois, quand à eux, fêtaient naïvement l’événement dans une cacophonie de bavardages, de rires et de chants, le tout arrosé avec force rasades de vin.
Le silence se fit lorsque Dilgesh se leva de son siège. Les regards se tournèrent vers le Guide Spirituel, et tous retinrent leurs souffles dans l’attente qu’il prenne la parole.
_ Habitants de Torfor ! clama le Roi des Elfes. Peuple elfique ! Je suis ici avec vous pour repousser les Ténèbres qui menacent notre Royaume !
Cette première déclaration fut saluée par une salve d’applaudissements.
_ Un nouveau chevalier va désormais m’accompagner dans cette mission…
Deuxième vague d’applaudissements.
_ … et m’aider à apporter la paix sur ces merveilleuses terres que le Créateur nous a offertes ! Car, plus que jamais, le Royaume a besoin de votre courage et de votre dévotion pour la cause des justes ! Le Mal est à nos portes…
Concert de sifflets et de huées.
_ Mort aux Orcs ! scanda quelqu’un.
_ … et il faut en finir avec lui, une bonne fois pour toute ! martela le Porteur de Lumière en abattant son poing sur la table.
De nouveau, applaudissements nourris.
_ Bien sûr, la victoire du Bien sur le Mal ne se fera pas sans sacrifices, poursuivit Dilgesh d’une voix ferme, mais ceux qui feront dons de leur vie pour l’avancée de la Lumière sur les Ténèbres seront accueillis par les Esprits dans l’au-delà et rejoindront les Eléments à leurs sources pour une félicité éternelle !
Ovations déchaînées, tonnerre d’applaudissements exaltés. Regards extatiques.
Seul Taléri semblait complètement extérieur à cette euphorie générale.


L’Eclaireur était entré dans le village avec discrétion, ses senseurs auditifs ultra sensibles avaient enregistré quelques conversations entre différents individus. Il avait appris beaucoup de choses : que les autochtones de cette race se nommaient Elfes, qu’ils étaient effectivement en guerre contre une autre race appelée Orc. Il avait ensuite collecté diverses informations sur le mode de vie des autochtones et même quelques unes de leurs mœurs.
Il avait ensuite réussi à se glisser sans se faire repérer dans une sorte d’arène en bois construite en périphérie du village. Complètement camouflé dans l’environnement de bois, il avait alors assisté à un tournoi dans lequel des Elfes se livraient à des duels à l’épée. Préhistorique. Puis ses senseurs optiques avaient enregistré un événement que les autochtones appelaient : "cérémonie de l’adoubement", durant lequel il s’était passé un phénomène étrange ; le chef des Elfes (nommé Dilgesh) avait jeté une sorte d’éclair sur l’épée du vainqueur du tournoi, et celle-ci s’était ensuite mise à émettre sa propre lumière. L’Eclaireur ne trouvait pas d’explications car il n’avait détecté aucune source d’électricité provenant du chef ou de l’épée. Mais l’Eclaireur réfléchissait encore, parcourant les différentes hypothèses possibles. Il finit par conclure qu’il s’agissait là de phénomène paranormal, concept que sa puce-cerveau acceptait parfaitement.
Ce que se demandait l’Eclaireur à présent, c’était si les pouvoirs surnaturels des autochtones allaient compromettre la colonisation de la planète par l’Empire Droïde. Avec ce qu’il venait de voir, l’Eclaireur en doutait : face à la technologie à des millénaires plus évoluée de l’Armée Droïde, les pouvoirs des créatures bio-organiques semblaient pour le moment dérisoires. Mais l’Eclaireur savait qu’il était inutile, voire dangereux, de tirer de conclusions trop hâtives et attendait ainsi d’enregistrer davantage d’informations.
L’Eclaireur venait de collecter des renseignements importants, primordiaux pour la flotte de guerre orbitale. A son retour sur le croiseur interstellaire d’où il avait été lancé, l’Eclaireur aurait peut-être le droit à une promotion. Peut-être même qu’il allait monter en grade et devenir Eclaireur-Sergent.
Mais pour l’heure, l’Eclaireur devait continuer sa mission et récolter d’autres informations sur cette région de la planète. Il se tenait à l’écart du festin, dissimulé dans un petit buisson derrière une habitation. Aucune parole ni murmure n’échappait à ses puissants récepteurs auditifs, et l’Eclaireur était parfaitement capable de suivre des centaines de conversations en même temps sans que son microprocesseur ne soit surchargé de travail.
L’Eclaireur capta des bruits de pas et des voix qui se rapprochaient. Un Elfe légèrement titubant et une nymphe apparurent dans son champ de vision numérique. Ils marchaient vers la maison près de laquelle il était dissimulé.
Les deux créatures bio-organiques s’appuyèrent contre le mur en face de lui, à moins d’un mètre. La nymphe pressa sa bouche sur celle de l’Elfe en empoigna son visage. L’Eclaireur observa le couple se livrer à leur rituel préliminaire à la reproduction sexuée tout en armant ses canons lasers réduits. Malheureusement, l’une de ses pattes changea de position et fit remuer quelques branches.
_ Hum… Arrête… hé attends ! Y’a quelque chose qui bouge dans le buisson derrière moi…
L’Eclaireur tenait absolument à ne pas se faire repérer. Mais si les deux créatures le voyaient, il serait contraint de les abattre, ce qui pourrait éventuellement trahir sa présence, à moins que les Elfes soient assez dupes pour croire à un meurtre de leurs ennemis. L’Eclaireur visa la tête de l’Elfe et celle de la nymphe avec ses deux armes indépendantes. Il était prêt à tuer. Mais il préférait attendre. Sa mission de renseignements n’était pas terminée, et les victimes autochtones ne risqueraient pas de lui faciliter la tâche.
_ Hum… qu’est-ce qu’il y a ? Détourne pas la euh… conversation…
_ Non, je te jure, j’ai entendu quelque chose !
_ Moi j’ai rien entendu…
La nymphe ne l’écoutait plus. Elle regardait le buisson avec attention.
_ Bon, grogna l’Elfe, au pire, c’est une bestiole, qu’est-ce que ça peut te foutre ?
L’Eclaireur savait que s’il remuait, il serait repéré. Mais s’il faisait feu, il se trahirait également.
L’Elfe manifestait son impatience. Il tenait apparemment à s’accoupler à tout prix avec sa partenaire ; il prit le bras de la nymphe et retourna cette dernière pour l’embrasser avec voracité. L’Eclaireur en profita pour bondir hors du buisson et déguerpir à toute vitesse en se faufilant entre les habitations, avant de grimper à un mur et de se camoufler sur un toit. Il n’avait pas été repéré.


Les milliers de soldats elfes marchaient en une longue file en rang de six sur la route forestière débouchant à la prairie en périphérie de la forêt. Dilgesh chevauchait bien entendu à leur tête, encadré par ses deux lieutenants sorciers et suivi par son régiment d’une cinquantaine de chevaliers, parmi lesquels se trouvaient Aldro. A l’arrière garde chevauchaient des nymphes guérisseuses et des prêtres précédant plusieurs chariots et une centaine d’archers et de lanciers qui terminaient la marche ; l’avant-garde du régiment, Dilgesh, officiers et chevaliers, montait de superbes chevaux de race pure ; le Roi lui-même chevauchait un magnifique étalon blanc à la vigueur éclatante. Aldro et les autres chevaliers portaient des armures dorées, tenaient leur longue épée enchantée d’une main et un long bouclier vert représentant une feuille de chêne dans l’autre.
Aldro était prêt à se battre dès l’instant.
Prêt à mourir pour le Royaume dès que le moment sera venu.
Néanmoins, une terreur sourde lui nouait les entrailles. De même qu’il ne savait pas qu’il était suivi.
Taléri progressait parmi les arbres avec discrétion, parallèlement aux troupes elfes, à une cinquantaine de mètres des soldats. Les rayons du soleil matinal semblaient percer les arbres de la forêt pour venir taper sur ses yeux.
Soudain, Dilgesh leva la main. Tous les soldats s’arrêtèrent comme un seul homme. Taléri vit un cavalier galoper sur la route à leur rencontre. C’était un éclaireur elfe. Le cavalier tira sur ses rênes pour stopper sa monture à la hauteur du Roi.
_ Les Orcs sont effectivement à la sortie de la forêt, rapporta-t-il en parlant très vite. De même il y a Goltrak en personne avec douze Seigneurs de Guerre.
Dilgesh poussa un juron sonore. Derrière lui, les chevaliers s’échangeaient des regards peu rassurés.
_ Ils ont également amené une quatre trolls de combat. Ils aussi des chamanes, des archers et des combattants à l’épée, mais en petit nombre, je dirai un bon millier seulement. On est à cinq contre un environ. Mais les Orcs ont les Seigneurs de Guerre et les trolls…
_ Merci cavalier, coupa le Roi.
Derrière lui, le visage d’Aldro vira au blanc laiteux.
Plus loin, Taléri cessa de respirer et écarquilla les yeux, la bouche entrouverte.
« Je le savais. »
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MessageSujet: Re: Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL)   Firéala (ou le chef d'oeuvre de DDTL) Icon_minitimeLun 13 Aoû - 5:19

alors là! chapeau!! j'adore! quelques petite fautes par ci par là, mais rien de grave, parcontre il te manque plusieurs mots dans ton dernier "paragraphe" Wink
J'adore le sens de l'humour que tu y mets, surtout le "Préhistorique". J'ai éclaté de rire!! et aussi lorsque que l'elfe dit "n'essais pas de détourner la conversation" nerf


J'ai très hâte de lire la suite!!
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