Wakai Sakka
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 Au fil de l'Avenir

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MessageSujet: Au fil de l'Avenir   Au fil de l'Avenir Icon_minitimeMer 26 Mar - 17:55

Poum poum tchi. x)

Donc, une histoire. Le titre est un peu (beaucoup) ridicule, mais c'est juste le temps d'en trouver un meilleur.
Ne vous attendez pas à du Saha, hein. Razz

C'est le prologue. (Osef, mais bon.)

Et c'est partiiiiii !!!
(Lalalahihou...)



-Keyän, viens Keyän !
-Attends, Enika !

Un garçonnet aux courts cheveux argentés déposa vivement sa main sur une fine couche de neige légèrement gelée, pour la percer.
Il en prit délicatement dans ses deux mains couvertes de fourrure grise aux reflets noirs avant d’en former une belle boule toute ronde. Puis, il leva le bras en l’air pour jeter son projectile sur l’autre enfant.
Enika vit la sphère de nacre lui tomber dessus. Elle fit une roulade sur le côté, avant de s’emparer à son tour de neige blanche, et d’en envoyer sur son grand frère.
Les deux Nelfyns éclatèrent de rire, tout en continuant leurs jeux.

~~~~~~~~~~

En haut, tout en haut de la plus haute tour de la Citadelle Stalkaï, un visage triste observait depuis la fenêtre de la tour les deux enfants.

« Si seulement…si seulement ils savaient… »

La Nelfyn soupira avec lassitude.

« Mais cette période n‘est pas encore propice aux révélations…il faut attendre encore 8 ans.
8 ans et enfin je pourrai tout leur expliquer… »

Silkanë s’empara doucement d’une cape aussi noire que ses cheveux bouclés et descendit pas à pas les escaliers en spirale du donjon. Une longue queue de loup, accrochée en bas des reins, caressait doucement le sol de glace.
Elle traversa différents couloirs, avant d’arriver dans une grande salle étincelante de blancheur.
Silkanë fit quelques pas en direction d’une sublime porte faite en chêne, toute chamarrée de pierres précieuses, d’or, d’argent, ainsi que d’autres matériaux de valeur.
Elle déposa tranquillement sa main sur la poignée en or massif. Elle l’abaissa avec lenteur,
et poussa la lourde porte. Une fois largement ouverte, elle balaya ses yeux noirs en amande sur Arkëfyr.
Arkëfyr, la cité des Nelfyns.
Silkanë descendit le petit escalier face à elle, puis, une fois tout en bas, elle s’immobilisa à nouveau.
Elle dardait du regard les deux enfants, toujours à leurs jeux. Leurs rires clairs et joyeux mirent du baume au cœur à la Nelfyn, qui esquissa un sourire, avant de se diriger vers les ruelles noires d’Arkëfyr.
Elle s’enfonça dans les ténèbres, qui la happèrent.
À présent, Silkanë déambulait dans les rues sombres, le regard vide.
Elle ne prêtait aucune attention aux autres Nelfyns, qui s’écartaient dès qu’ils l’apercevaient.

-Bien à vous, reine des reines…
-Allez en paix, Silkanë.

Tous les Nelfyns fixèrent de leurs yeux en fentes la douce créature qui n’avait point écouté leurs paroles respectueuses. Elle semblait rêver.
Durant de longues minutes, Silkanë déambula dans les rues de la cité. Finalement, elle arriva à destination.
Elle était en face d’une petite colline enveloppée de neige. Elle y monta doucement, et se plaça au centre du monticule.
Elle baissa les yeux. Laissant couler des perles cristallines le long de ses joues rosies par le froid.
Silkanë sanglota avec douleur, pensant à ses enfants. Elle avait mal. Mal pour eux. Mais elle devait savoir…
Elle leva la tête, pour admirer la lune. Une lune toute ronde, scintillante de beauté.
Mais pour les Nelfyns, l’astre est plus qu’une merveille apaisante.
La femme mi-humaine mi-louve braqua ses yeux sur la sphère.
Chose étonnante, les pupilles de la femme avaient pris la forme d’une demi-lune.
Alors, un amas d’images floues défila devant les yeux de Silkanë. Elle tenta de mieux discerner la vision qui s’étendait devant son regard. Mais elle ne put qu’observer les images entremêlées, impossible à comprendre. Elle dut abandonner au bout d’une dizaine de minutes. Perplexe, elle daigna un bref coup d’œil vers l’astre avant de retourner vers Stalkaï, afin de s’y reposer. Mais sa tête remuait toutes les questions qu’elle se posait.

« Que cela veut-il dire ? Pourquoi n’ai-je pas vu ? Pourquoi était-ce si embrouillé ? »

Silkanë secoua la tête, émit un faible murmure, et s’en retourna vers la citadelle.

« Oui…l’Avenir est une chose fascinante, mais imprévisible et même cruelle… »


« Maudit…mon peuple est maudit. Et moi aussi, par la même occasion. »

Désespéré, il s’aventurait dans les ruelles lugubres et sombres de Saynôr, le pas lourd et pesant.

« Mon cœur… »

L’homme s’arrêta un cours instant, et enfouit son visage infiniment pâle dans ses mains. De grosses larmes brillantes coulaient le long de son nez.

« Par tous les Dieux… »

Un petit enfant se traînait à quelques mètres, décharné. Des cheveux crasseux, une peau maculée de saletés, des yeux ternes, douloureux.
Le petit être dardait de ce regard empli de souffrance l’adulte qui pleurait. Il hésita, puis, il tendit une main couverte de plaques brunes et séchées.

-Monsieur…

Le roi tressaillit à l’entente de cette voix d’enfant brisée. Il tourna la tête.

-Mais que…?

Il observa longuement l’enfant. Il fit quelques pas en sa direction, et vomit. Il avait beau avoir vu des centaines de victimes dans le même état que le gosse, il était si difficile de supporter une telle vision de torture.
Malgré tout, il réussit à s’approcher du gamin, qu’il prit doucement dans ses bras. Il osait à peine bouger, de peur que le mouvement éteigne la vie du garçon.

-Dis-moi…comment te nommes-tu ?

L’enfant redressa lentement sa tête poussiéreuse et sale. Une étincelle de vie sembla scintiller dans ses prunelles.

-Karî…

Karî se mouvait doucement dans les bras musclés de son sauveur.

-Et vous…vous êtes Sire Menakêl. Vous êtes le roi.

Menakêl tressaillit à la voix faible de Karî. L’enfant avait murmuré ces paroles avec une onde
accusatrice.

-Vous êtes le roi. Répéta Karî. Pourtant, Saynôr vit dans la tristesse, la saleté…la mort.

Menakêl transperça de ses yeux noirs Karî. Ce dernier détourna alors la tête et se roula en boule dans les bras du roi.

-Karî…tu es d’une insolence…je sais bien que le royaume se meurt, je le vois très bien…mais je peux rien faire.

« Je ne sais même pas quel mal ronge mon peuple. Tous les hommes, femmes et enfants s’éteignent, les uns après les autres. Et je ne peux rien y faire. Je souffre à en mourir. »

Et à nouveau, Menakêl pleura. Karî était déconcerté. Voir un adulte pleurer était aussi bizarre qu’une poule avec des dents. Il s’imaginait que les humains ayant atteint leur maturité ne pleuraient jamais, toujours froids et stoïques.
A présent, il avait une preuve en diamant que ce n’est pas vrai.

-Sire…ne pleurez pas…je ne voulais pas…

Menakêl sécha ses larmes du revers de la main, et sourit tristement.

-Non, Karî, tu as raison…je ne fais rien pour sauver mon peuple, je ne mérite pas d’être le roi…je suis indigne.

L’enfant resta muet. Et se convulsa tout à coup.
Karî grogna de douleur, et ses mains se crispèrent sur sa gorge. Un râle s’échappa de sa bouche, et un flot de sang coula sur son menton.
-KARI !
Menakêl paniqua, mais déposa doucement son fardeau au sol.
Karî, pris de tremblement incontrôlables, s’agita en tous sens, pleurant et gémissant. Il criait, criait à s’en déchirer la gorge.

-AAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!

Menakêl sentit son ventre se tordre de peur, mais il parvint à prendre une gourde d’eau accrochée à sa ceinture.
Il souleva la tête de l’enfant lui fit avaler délicatement le liquide.
Il espérait que ça soulage Karî. Mais non.
Le petit être devint tout à coup amorphe. Il ne bougeait plus. Son regard brisé croisa un court instant celui du roi.
Un faible sourire pointa sur son visage, avant de se figer.
Menakêl, effaré, prit le poignet du défunt dans ses mains. Aucune pulsation.
Ce pauvre Karî s’était éteint.
Mort.
Menakêl se senti alors épuisé. Il laissa tomber au sol le poignet de feu Karî, et partit, abandonnant le corps à la Nature.
Il marchait d’un pas lourd et pesant.

« Non…non…je dois faire quelque chose, ça ne peut continuer ainsi…Non… »

A présent, il était face au palais. Il traîna ses pieds jusqu’à la Grande Porte. Et la poussa.
A présent à l’intérieur du palais, il monta les étages, tel un fantôme errant.
Il arriva ainsi dans sa chambre. Il ne prit même pas le temps de se dévêtir. Il se laissa tomber sur son lit, et se mordit la lèvre jusqu’au sang.

« Non… »


Dernière édition par Enika le Sam 19 Avr - 19:16, édité 1 fois
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Anariel

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MessageSujet: Re: Au fil de l'Avenir   Au fil de l'Avenir Icon_minitimeMar 15 Avr - 22:51

Bon alors, je viens faire un petit commentaire^^ Premièrement, j'aime bien la façon dont tu écris, du moins dans le prologue (un peu court pour juger ton style). Il y a juste deux petites remarques que j'ai à faire :

à un moment, il y a répétition du nom de la ville : elle balaya ses yeux noirs en amande sur Arkëfyr.
Arkëfyr, la cité des Nelfyns. (Je me doute qu'ici, c'est fait exprès) mais trois lignes plus loin, tu redis "Arkëfyr". Tu pourrais utiliser le mot "ville", que tu n'emploie pas du tout dans ce paragraphe.

Et un peu plus loin :
Il espérait que ça soulage Karî => je dirais plus tôt " il espérait que ça soulagerait Kâri"

Mais ça, ce ne sont que des détails... Je vois rien d'autres à dire pour le moment sauf que j'attends la suite...
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