Wakai Sakka
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Wakai Sakka

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 Les bijoux de la royauté

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Isilia

Isilia


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MessageSujet: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeDim 22 Juil - 21:58

Yo! XD

Je poste le début de ma fic, je sais, le titre est nul, mais c'est le seul que j'ai trouvé et ça résume bien l'histoire. J'avais déjà posté le début sur les autres forums (es) mais je l'ai un peu retravaillé, en considérant les conseils de Ielenna. Faut pas m'en vouloir, je suis loin d'être aussi bonne que vous (et encore plus de Saha^^) mais ce serait très apprécié que vous la lisiez et que vous me donniez des comms par la suite, bisouxxx


Prologue

Tu as un futur, mais tu n’as pas d’avenir!


On m’as dit cela un jour, je n’ai jamais pu l’oublier. Enfin, personne ne me l’a dit, c’était simplement un rêve. Mais le fait que je me souvienne de tout les détails, de l’endroit ou j’étais jusqu’à la saison en passant par la température qu’il faisait, me porte à croire que ce n’était pas un rêve ordinaire. Malheureusement, ou peut-être pas, je n’ai jamais pu identifier l’homme qui avait parler. Depuis peu de temps, je me dis que ce devait être une sorte d’avertissement de la part de mon subconscient. Pourquoi cette pensée? Je n’en ai aucune idée. Peut-être est-ce parce que je n’ai effectivement pas d’avenir.
Ça se pourrait. Après tout, je suis la fille chérie du roi.

Soit maudite! m’as-t-on crié le jours de mes dix ans. Ma meilleure amie, la seule d’ailleurs, s’était montrée extrêmement jalouse car mes parents m’avaient offert un kirax. Pourtant, c’était, avec le palais dans lequel j’habitais, la seule chose qu’elle pouvait m’envier. Elle avait tout, sauf le titre tant désiré de princesse. Elle était ravissante avec ses longs cheveux brun et ses yeux en amande d’un profond vert forêt, mais elle avait toujours voulu avoir des cheveux blonds et soyeux comme les miens. Mon père n’aurait pas voulu que son unique fille aie une amie qui paraisse mal, alors il était devenu ami avec le père de cette enfant gâtée, à peine moins que moi et c’était arrangé pour que nous devenions amies.
Et depuis ce jour où elle m’a maudite, je n’ai jamais eu d’autres amis, à part mon kirax adoré bien sûr. Je n’aurais jamais pu tenir le coup sans ma précieuse boule de poils qu’était Kristanelle.

Un jour, par contre, je me suis sérieusement demandé si une gamine pouvait vraiment m’avoir lancé une malédiction…

Chapitre 1
À l’aube de ma vie


Un léger courant d’air chassait mes cheveux de mon visage blême. Un félin d’une blancheur aveuglante était couchée en boule au bout de mon lit et me regardait avec de grands yeux bleus, on dirait qu’il désirait me parler et me souhaiter un bon dix-huitième anniversaire. Un rayon de soleil apparaissait par la fenêtre et donnait à sa longue fourrure une légère teinte dorée magnifique. Je ne pus m’empêcher de sourire en voyant ma Kristanelle chérie. Malgré sa vieillesse, elle paraissait renaître à chaque jour, c’était une des nombreuses qualités des kiraxs de toujours avoir un air de jeune félin voulant jouer à tout moment. Elle paraissait petite pour un kirax, seulement un pied et demi de haut et deux de long.
Je me levai, Kristanelle sauta du lit en un bond gracieux. J’enlevai ma chemise de nuit bleue et enfilai ma plus somptueuse robe verte, c’était un grand jour pour moi et mon père m’avait fait comprendre que je devais porter cette robe. Je me regardai dans l’immense glace qui atteignait le plafond.
« Assah, le vert te va à ravir! » pensai-je
Je remontai mes cheveux en une coiffure compliquée derrière ma tête. Je ne mis aucun bijou, car mes parents avaient l’habitude de m’offrir à chaque année un ensemble merveilleux de joaillerie et ils ne feraient certainement pas exception cette année.
Je me dirigeai vers la fenêtre, Kristanelle sur mes talons. Je n’étais même pas encore arrivée qu’elle s’élançait déjà à travers les différents toits pour atteindre le merveilleux jardin qui se situait en bas du château.
Je regardai au loin la ville qui s’éveillait, de ma fenêtre, on pouvait voir la cité toute entière. Le maisons de pierres qui se trouvaient le plus près du muret qui entourait le château étaient celles des riches familles et des prêtres qui devait habiter à proximité de l’église qui se trouvait tout près du palais. Les marchands installaient leurs marchandises et les enfants couraient partout dans les rues. Je pouvais descendre dans les rue d’Alagir quand je le souhaitais et quand j’en avait le temps, mais j’étais toujours accompagnée par trois soldats qui ne me laissaient pas une seule seconde libre. J’aurais tant voulu y aller pour entrer dans des pubs ou des magasins autres que des bijouteries afin de rencontrer de nouvelles personnes et avoir une conversation avec quelqu’un qui n’habitait pas dans le palais, mais autant espérer attraper un Zigar à main nue!
J’observai Kristanelle qui était en position de chasse. Cachée derrière un bosquet de rose, les yeux rivés sur le lapin qui faisait sa toilette non loin d’elle. Je me trouvais chanceuse d’avoir un kirax aussi formidable, mais en fait, j’étais chanceuse tout simplement parce que j’en possédais un. Elle plongea sur sa proie qui n’eut à peine le temps de se rendre compte de ce qui lui arrivait avant de sombrer dans l’autre monde. Je souris et me retournai. Je m’aperçus alors qu’il y avait un mot sur ma porte. Je m’approchai et décrochai le petit papier du chêne massif. C’était un mot de mon grand frère Perrychiel :


Joyeux anniversaire sœurette!
Maintenant tu es une grande fille et tu pourras te marier!
Je te souhaite une excellente journée!

Ton grand frère, Perry



J’eus un grand sourire, définitivement, mon anniversaire commençais bien cette année. Perrychiel était le seul membre de la famille que j’appréciais vraiment. Il me comprenais parce que lui non plus n’aurais jamais de réel pouvoir. Étant donné qu’il était le cadet de la famille, il ne deviendrais jamais roi, à moins que mon autre frère, Lurichiel, ne meurt avant d’accéder au trône.
Je cachai le petit message à un endroit sûr -mon corsage, je chaussai de petits soulier dorés qui s’agençaient magnifiquement bien avec les dorures de ma robe et mes cheveux, puis sortis dans le couloir. Je jetai un dernier coup d’œil pour m’assurer que la fenêtre était ouverte, parce que je ne voulais pas que Kristanelle soit enfermée dehors en plein automne.
Le couloir était si illuminé que je dû plisser les yeux un moment avant de pouvoir commencer à avancer. De grandes fenêtres se trouvaient à ma gauche, je pouvais voir Kristanelle manger tranquillement son festin, avec la ville en arrière plan. Entre chaque fenêtre se dressait une statue de marbre représentant un homme ou une femme nue. À ma droite, le mur était recouvert de splendides peintures de différents paysages et animaux. Il y avait aussi de nombreuses portes faites du même chêne massif que celle qui donnait accès ma somptueuse chambre.
Je longeai le couloir jusqu’au balcon qui surplombait le hall d’entrée, un homme d’environ une vingtaine d’années aux cheveux noirs parlait avec le majordome. Il leva à peine les yeux pour me regarder lorsque je m’avançai, puis il continua sa conversation en chuchotant. J’étais un peu offusquée, car d’habitude, les personnes qui ne me connaissaient pas me regardaient avec admiration et envie, et en plus je portais ma plus belle robe!
Je me dis qu’il devait être pressé et je continuai à avancer vers la salle à manger pour prendre mon petit déjeuner. En entrant, Perrychiel se leva et vint me serrer dans ses bras.
-Joyeux anniversaire Assah!
-Merci Perry.
Mon autre frère resta assis, mais au moins il me souhaita une bonne journée. Je lui rendai son sourire, on ne s’appréciait guère, mais nous nous respections.
Mes parents n’étaient pas là.
-Où sont père et mère? demandai-je.
-Ils sont encore dans leur chambre, me répondit Lurichiel.
Je le remerciai et commençai mon repas composé de différents fruits, de pain et de confitures diverses tout en parlant de la pluie et du beau temps avec Perrychiel. Quand j’eus fini, je pris congé. Je me rendis à la bibliothèque, car je n’avais pas de cours de quoi que se soit ce jours là, en raison de mon anniversaire. Cela m’emplissait de bonheur, je détestais mes cours.
Je fouillai dans les rayons et finis par tomber sur un livre qui me semblait très intéressant. Il parlait des kiraxs de différentes autres espèces de félins.

Après quelques heure qui me parurent bien courtes, une servante entra dans la bibliothèque.
-Mademoiselle Assahira?
Je fis un saut et me tournai vers elle, l’interrogeant du regard.
-On vous demande à la salle à manger, le repas est prêt, finit-elle par me dire.
-Merci.
Elle s’éloigna. Je rangeai mon livre et retournai à la salle à manger qui se trouvait à l’autre extrémité du château.
Je poussai les grandes portes de chêne et entra dans la pièce. Cette fois, tout le monde s’y trouvait, mes parents, mes frères et quelqu’un était allé chercher Kristanelle, car le magnifique félin blanc comme la neige était assis près de ma chaise et me fixait, tout le monde me fixait d’ailleurs.
Je leur adressai un grand sourire et alla m’asseoir à ma place. Un serviteur présent vint tirer ma chaise pour que je puisse m’installer confortablement. Lorsque je fus assise, mon père se leva.
-Ma chère Assahira, commença-t-il sans remarquer la grimace que j’avais faite en l’entendant m’appeler ainsi, je te souhaite une très agréable première journée en tant que femme. Ce n’est pas à tout les jours qu’on a dix-huit ans et il faut en profiter. Sache que nous t’adorons tous et que ton bonheur est notre plus grand souci.
Je réussi à faire passer mon éclat de rire pour un toussotement. Comme s’il avait déjà pris le temps de penser à ce qui me ferait vraiment plaisir.
-Alors, avant de commencer à manger, je voulais te souhaiter un très joyeux anniversaire et un bon avenir! finit-il d’un ton enjoué.
À ce moment, cinq serveurs entrèrent dans la pièce. Les quatre premiers disposèrent les plats sur la table et le dernier alla porter une assiette pleine de viande fraîche à Kristanelle. Le repas fut plutôt enjoué, mon père parlait avec Lurichiel pendant que j’avais un grande conversation avec ma mère et Perrychiel. J’étais contente, ça se déroulait bien et personne ne s’était chicané cette fois-ci -enfin, pas encore.
Lorsque nous eûmes tous fini notre dessert mon père s’adressa à ma mère:
-Annahira, nous pourions le lui donné tout de suite, non?
-Et pourquoi Kerechiel? demanda-t-elle.
-Et bien, j’ai très hâte de voir sa réaction, déclara-t-il, et ce soir, pendant la fête, tout nos invités pourront les admirer aussi longtemps qu’ils le voudront, alors que si nous lui offrons notre cadeau à la fin de la soirée, pratiquement personne n’en profitera.
Ma mère réfléchit un instant, puis elle hocha légèrement la tête en signe d’approbation. Aussitôt, mon père claqua des doigts. Quelques secondes plus tard, une servante entra dans la pièce avec un coussin bourgogne sur lequel reposaient quatre boîtes en argent de différentes grandeurs. Mon père pris la plus petite et me la tendit. Je la pris en le remerciant. J’ouvris la boîte sans gêne pour apercevoir une magnifique bague en or sertie d’une grosse pierre verte.
J’entrouvris la bouche, passai la bague à mon annulaire droit et tendit la main pour admirer le ravissant bijou.
-Tiens.
Mon père me tendait une seconde boîte, légèrement plus grosse cette fois-ci. Je la pris et soulevai le couvercle tranquillement. À l’intérieur se trouvait un magnifique bracelet, en or lui aussi, en forme de serpent. Il y avait plusieurs petits diamants sur le corps du lézard, mais on remarquait tout de suite ses yeux, du même vert que la pierre qui se trouvait sur la bague.
Les bijoux de la royauté Braceletserpenttf3
J’étais estomaquée, il était sublime. Je le fis glisser sur mon bras gauche jusqu’au milieu de mon avant-bras, la tête du serpent pointant vers mes doigts.
Perrychiel affichait un petit sourire moqueur en me regardant et mon père devait avoir le plus grand sourire qu’un homme puisse faire. Ma mère et Lurichiel avaient plutôt l’air indifférent, mais ma mère avait toujours cette allure, donc je ne m’en faisait pas.
On me tendait une autre boîte, à peine plus grande que la précédente. Je tendis les mains pour m’en emparer. J’enlevai les splendides boucles d’oreilles qui s’y trouvaient. Elles représentaient une sorte de fleur, avec plusieurs diamant et une petite pierre verte au milieu de celle-ci.
Les bijoux de la royauté Oreillescorrectlg7
J’entrepris alors de les accrocher à mes oreilles. La servante plaça un petit miroir devant moi afin que je n’aie pas à me lever. Tout allait magnifiquement bien ensemble. Je regardai mon père, il mettait déjà l’autre boîtier sous mon nez.
-Voilà la pièce de résistance, me dit-il avec un grand sourire.
C’était la plus grande des boîtes. Ce devait être un collier. En soulevant le couvercle en argent, je découvris effectivement un collier, mais il n’avait pas l’air d’être assortit avec les autres bijoux. Il n’y avait aucun diamant, les pierres étaient de toute sorte de couleur, il était tout de même en or.
Les bijoux de la royauté Bijouxellecollierkt3
Je regardai mon père en essayant d’avoir un point d’interrogation affiché sur le front.
Il me regarda et déclara:
-Je sais qu’il n’est pas comme les autres, Assahira chérie, mais il va bien s’assortir avec toutes tes toilettes et tu peux quand même le porter avec ceux que tu as en ce moment.
J’approuvai et demandai à Perrychiel de l’attacher dans mon cou. Je remerciai le plus chaleureusement possible mes parents en leur promettant de les porter durant la fête qui aurait lieu durant la soirée pour souligner mon passage dans la vie de femme.

Un peu plus tard, durant l’après-midi, Perrychiel vint me trouver à la bibliothèque où j’avais recommencé à lire mon livre sur les félins.
-Assah? dit-il d’une petite voix, Tu veux venir avec moi faire de l’équitation?
Je me retournai vivement.
-Mais voyons Perry! Je suis en robe et je suis prête pour la soirée, je ne veux pas recommencer tout ce travail.
-Tu pourrais seulement m’accompagner et me regarder?
Je le regardai avec un petit sourire.
-D’accord! Si tu insistes, mais j’apporte mon livre!

Quelques minutes plus tard, je me dirigeais vers l’écurie avec mon frère pour aller lui chercher un cheval. J’avais seulement changé de souliers, je portais maintenant des bottes. Perrychiel ressortit avec un grand étalon noir. Il le grimpa sans difficulté. Il me regarda et me tendit la main.
-Je le savais bien que tu me ferais monter avec toi! dis-je avec un petit sourire en coin.
Il me sourit et m’aida à m’installer en amazone devant lui.
Nous empruntâmes un sentier qui partait vers la forêt qui se trouvait derrière le palais. En réalité, j’avais vraiment envie de faire du cheval.
Nous parlâmes de plusieurs choses: du fait que Lurichiel devenait de plus en plus hautain, jusqu’au nombre d’orangers qui se trouvaient dans le verger.
Alors que j’éclatais de rire après une très bonne imitation de Lurichiel faite par Perrychiel, celui-ci lâcha les rennes et devînt tout mou. Je tournai la tête vers lui, j’eus à peine le temps d’apercevoir son regard vide avant de ressentir une douleur dans la nuque et de tomber dans l’inconscience.


Dernière édition par le Sam 4 Aoû - 22:38, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeLun 23 Juil - 18:01

Bon, je commence :

Sur la forme : Ton écriture manque certes quelque peu de richesse lexical et de personalité, mais personnellement ça ne me gêne pas trop, ça tient la route, surtout si on considère ton âge. Quelques fautes par ci par là, mais rien de bien méchant.

Sur la fond : j'avoue avoir du mal à m'identifier à cette princesse choyée par Papa-Maman, de même que j'ai une certaine difficulté à m'immiscer dans ce décor de conte de fée, ce qui est un peu normal de ma part étant donné que j'ai une préférence pour les univers sombres et poisseux ruse
Mais j'imagine que cette surenchère (bijoux, robes) est volontaire, nan ? lol5 Personnelement, ça me parait trop beau pour durer (surtout avec la malédiction, la froideur de certains personnages envers l'héroine, et surtout les dernières lignes), je suppose donc que tu as préparé un élément suffisamment perturbateur pour chambouler ce petit train de vie humhum

Sinon, autre remarque : tu devrais décrire plus en détail ce qu'est un Kirax, car c'est assez génant de le "voir" sans réussir à se le représenter... Tu devrais peut-être aussi t'attarder sur une description de la ville, pour que le lecteur puisse mieux y rentrer, de même que l'ellipse, quand l'héroine va à la bibliothèque, est un peu gênant, on aurait bien aimé savoir de quoi parle ce livre intéressant (ce sont toutes ces myriades de détails "inutiles" qui font la richesse d'un univers, pas vrai Audrey ? Freedent )

Bref, la suite ! En espérant de la baston et du sexe ruse
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Isilia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeSam 28 Juil - 1:40

désolée, ça a pris du temps avant que je réponde, mais mon cri** de clavier marchait pas...
c'est vrai que bon, il y a pas beaucoup de description, je vais éditer mon premier chapitre pour le corriger et pour relire mes phrases afin de mettre un vocabulaire plus riche. Je devrais aussi bientôt poster mon prochain chapitre. Et puis inquiète toi pas, la tite chérie restera pas longtemps aussi choyée ruse


Et heu, pourquoi tu m'as appelée Audrey?? Et c'est quoi de la baston? Suspect
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Akihara




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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeSam 28 Juil - 10:36

Isilia a écrit:
Et heu, pourquoi tu m'as appelée Audrey?? Et c'est quoi de la baston? Suspect
Il ne t'a pas appelé Audrey, Audrey étant Moon Wink Et de la baston, bah c'est tout simplement du fight, du combat, de l'action \o/
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Isilia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeSam 28 Juil - 18:38

ah! ok je comprend maintenant, desfois, c'est dur avec les expressions Françaises et tout ça...mais desfois, je suis sûre que vous comprenez rien à mon jargon non plus rulaiz
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeSam 28 Juil - 23:16

Isilia a écrit:
desfois, c'est dur avec les expressions Françaises
Made in ? Si c'est pas indiscret bien sûr Laughing Rolling Eyes
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Ielenna
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeSam 28 Juil - 23:50

Notre chère Isilia est québéquoise ^^ Sur ton roman, tu connais mon avis ! Wink
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Isilia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeSam 28 Juil - 23:57

ouais!! je suis made in Québec! What a Face J'aime le Québec, même si parfois je voudrais qu'il y aie moins de neige pendant l'hiver...
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeDim 29 Juil - 0:19

Bon alors, quand est-ce que tu nous postes la suite ? Diktat

Et au passage, jette un oeil sur nos oeuvres Wink

Le principe de ce forum se base sur l'entraide entre les "auteurs", c'est plus chaleureux et tout le monde y gagne, sinon c'est trop facile Smile (et inintéressant...)
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeDim 29 Juil - 0:24

oui oui je vais faire ça, je les ai pas tous lu, mais j'avais pas vraiment le temps... et pour la suite, je sais pas exactement, mais ce sera pour bientôt
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Isilia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeLun 30 Juil - 6:03

Wàla, c'est le chapitre 2 j'espère que vous allez l'aimer, et si vous voyez des choses à améliorer n'hésitez pas à me le dire Wink

Chapitre 2
Mystère et boule de Tèraiss


Je sentis quelque chose de doux sous mes doigts. Je fis glisser ma main, la douceur se prolongeait. J’ouvris un œil, puis l’autre. J’avais un affreux mal de tête. J’aperçus la crinière d’un cheval, elle était beige. Je tournai tranquillement la tête vers la droite, j’étais dans la forêt et la nuit était entrain de s’installer. Je réussis tout de même à distinguer une silhouette plutôt féminine sur le cheval qui se dressait près du mien, je ne voyais pas son visage qui était dissimulé sous un capuchon noir. La femme dirigea son regard vers moi pour m’observer, puis, en regardant au-dessus de moi, elle parla. Je ne compris pas un mot de ce quelle raconta, en plus, sa bouche était cachée derrière un morceaux de tissus. Aussitôt, mon cheval accéléra, je fus obligée de me cramponner à la touffe de poils qui se trouvait devant moi. Je fermai les yeux, j’avais l’impression de moins souffrir en faisant cela. Après m’être assurée que je ne tomberais pas, je m’endormis, je n’avais pas l’envie ni la force de me demander où j’étais.

Quelques minutes plus tard, enfin, c’est ce qu’il me semblait, je reçus quelque chose de dur sur la main. Je me réveillai d’un coup. Tout de suite, une douleur fulgurante me traversa le crâne: mon mal de tête était toujours aussi insupportable.
-Mange, me dit une voix masculine.
Je regardai autour de moi, il faisait nuit noire, mais je pouvais voir grâce au petit feu de camp qui se trouvait devant moi. Derrière les flammes, un homme et une femme en capes me regardaient, ils échangèrent quelques mots incompréhensibles. Le plus grand des deux -l’homme- se leva et se dirigea vers moi. J’avais l’impression de l’avoir déjà croisé quelque part. Ses cheveux étaient courts et d’un noir profond, tirant sur le bleu. Il me regarda dans les yeux et m’aida à m’asseoir dans l’herbe et les feuilles mortes. Je resserrai ma couverture autour de moi, la nuit était froide et le feu ne me serait d’aucune aide. Un bois s’étendait derrière la femme, qui était restée assise. Un mur de pierre, un seul, prenait place dans mon dos et nous protégeait du vent. L’homme me fixait toujours de ses yeux bleus, il me tendit un objet qui semblait dur et qui sentait atrocement mauvais.
-Mange, tu te sentiras mieux, me dit-il d’une voix douce.
Je lançai un regard dégoûté vers la « nourriture » qu’il me montrait.
-N’aie pas peur, c’est pour ton mal de tête, ajouta-t-il avec un petit sourire au visage en me tendant une gourde d’eau, tu peux faire passer ça avec un peu de liquide.
Je jetai un regard perplexe au bout informe qui se trouvait sous mon nez, je n’avais toujours pas envie de le manger et je n’avais pas confiance en ces étrangers. Alors, je tendis la main pour prendre ce qu’il me tendait, il me le donna avec un grand sourire. Je lui renvoyai son sourire et lui lançai l’objet froid et dur au visage.
-Je ne mangerai certainement pas quelque chose d’infect que des étrangers miteux me tendent en me disant que ça apaisera mon mal de tête, qui plus est, a été provoqué par je ne sais quelle atrocité que vous avez pu me faire!
La femme se leva, elle s’approcha et se mit à me déballer un charabia incompréhensible, mais en entendant son ton furieux, il était facile de deviner que ce n’était pas pour me souhaiter un prompt rétablissement. Je pus enfin voir son visage. Elle avait les même yeux bleus et les même cheveux noirs que l’homme, mais en beaucoup plus long. Son visage fin ne donnait pas du tout l’impression qu’elle était une femme comme les autres, mais ce qui la distinguait de toute autre femme était ses lèvres, elles étaient bleues, le même bleu ciel que ses yeux.
L’homme se releva –j’avais lancé fort- et cria un seul mot à sa compagne, celle-ci se tut aussitôt. Elle me lança un dernier regard empli de haine et retourna s’asseoir.
-Bien, il faut pardonner ma collègue, elle n’aime pas que je me fasse maltraiter, me dit-il d’une voix douce.
-Où somme-nous? demandai-je de ma voix la plus autoritaire. Et pourquoi a-t-elle les lèvres bleues?
-Nous sommes de l’autre côté de la forêt qui se trouve derrière le palais -ton palais- et ses lèvres sont bleues depuis sa naissance.
Je le dévisageai, il savait que j’étais la princesse. Je me regardai, j’avais effectivement l’allure d’une princesse avec tout ces bijoux et cette robe luxueuse.
-Et pourquoi suis-je avec vous?
-Nous t’avons enlevée, me répondit-il d’un ton tout naturel comme si c’était normal et correct de kidnapper des membres de la famille royale.
-Ha! Je vois, et vous pensez que je vais me laisser faire? m’exclamais-je
L’homme eu un petit rire, ce qui me mis encore plus en colère.
-Oui, nous avons besoin de toi et nous te garderons de force jusqu’à ce que tu acceptes de ton plein gré de nous aider, mais j’espère encore que nous n’aurons pas à te ligoter.
-Et qu’avez-vous fait de Perrychiel? demandai-je en me rappelant soudain de la dernière fois que je l’avais vu.
-Oh oui, je ne t’ai pas expliqué comment ça c’est déroulé. Je te surveillais depuis un bon moment déjà, je faisais semblant d’être intéressé par certains objets qui se trouvaient dans le palais pour avoir un œil sur toi.
J’étais bouche bée, ils m’espionnaient! Alors, je me souvins d’un détail, ce matin là, un jeune homme au cheveux noirs parlait avec le majordome. C’était lui!
Je le regardai avec de grands yeux
-C’est vous qui parliez avec le majordome ce matin?!
Il m’adressa un merveilleux sourire.
-Je vois que tu es attentive aux détails, j’espère ne pas t’avoir choquée, si je ne t’ai pas regardée longtemps, c’est parce que je ne voulais pas attirer ton attention, mais je m’aperçois que ça n’a pas fonctionné. Maintenant, tu veux bien mangé cela? me demanda-t-il en me remettant la boule froide dans la main.
-Qu’est-ce que c’est?
-Hum…Ce serait mieux que tu le manges avant de savoir qu’est-ce que c’est…mais ne t’inquiète pas, c’est le seul remède efficace contre ton mal de tête et ça procure beaucoup de vitamines! ajouta-t-il en hâte devant l’expression apeurée que je venais de prendre.
-Mouais d’accord, mais donne-moi l’eau…s’il-te-plait, dis-je d’une voix plus aigu qu’à l’habitude.
Je croquai dans la masse obscure. Je fus surprise par la saveur, ça ne goûtait pas du tout ce que ça sentait, le goût ressemblait à celui du bœuf avec un relent de rose. Je me bouchai le nez pour ne pas avoir à endurer l’odeur infeste, j’avais vraiment très faim et je ne voyais pas d’autre nourriture alors je devrais me contenter de ce que les étrangers me donnaient. Après s’être assurer que je mangerais tout, l’homme déclara :
-Je m’appelle Lonian et voici Verelia.
Il pointa la femme, qui était restée assise à nous regarder parler sans intervenir à nouveau. Je hochai la tête, avala ma boucher et dis à mon tour :
-Moi, je suis Assah
-…hira, finit Lonian.
Je l’observai un instant et déclara :
-Je vous prierais de ne pas m’appeler Assahira et de seulement dire Assah, et vous n’avez toujours pas répondu à ma question!
-Laquelle? demanda-t-il avec une expression étonnée.
-Qu’est-il arrivé à Perrychiel?
-Ah oui!! s’exclama-t-il, nous te surveillions depuis un bon moment, l’occasion était trop belle pour te laissé repartir alors que tu étais seule avec ton frère en pleine forêt…alors, nous avons attendu que vous soyez le plus près possible du cœur de la forêt afin que l’on ne nous repaire pas.
-Très ingénieux…marmonnais-je
Ne m’ayant pas entendu, Lonian continua :
-En plus avec nos trois chevaux…Dès le moment ou vous étiez facilement atteignables, Verelia vous a fait sombrer dans l’inconscience.
-Quoi?! Comment a-t-elle put faire cela sans que nous la voyions, c’est à peine si j’ai eu mal sur le moment! Elle ne peut pas nous avoir frappé!! Et en plus, cet atroce mal de tête que j’avais lorsque je me suis réveillée n’est sûrement pas arrivé par magie!
-Non, ce n’est pas par magie que nous t’avons récupérée, me dit-il avec son éternel sourire. Nous avons une arme, de petites fléchettes, qui est enduit d’un liquide qui, dès le moment où il rencontre le sang, fait effet et plonge la personne dans une inconscience totale durant quatre heures. Lorsque cette personne se réveille, elle est accablée d’un mal de tête insoutenable qui ne s’en va seulement dix heures plus tard.
Je le regardai avec effarement. Jamais je n’avais entendu parler de poison capable de provoqué cet effet.
-Alors pourquoi mon mal de tête est partit? demandai-je en m’imaginant déjà les pires alternatives: ils n’avaient pas pris la bonne fléchette et j’avais attrapé une maladie mortelle incurable et pire encore…
-Tout simplement parce que tu as manger du Tèraiss…
-Comment ça?? Je n’ai jamais mangé de Tèraiss, et en plus, je ne sais même pas ce que c’est! criais-je, furax.
-Le Tèraiss est de la viande de kirax bouilli dans de l’eau de mer mélangée à de l’urine de zigar. Une fois cuit, le tout est broyé dans des pétales de roses et de vanille, puis séché au soleil. Voilà ce que tu viens d’ingurgiter ma chère, finit-il d’un ton enjoué.
J’eus envie de vomir. De l’urine de zigar! Quoi de plus dégoûtant?
Lonian se tourna vers Verelia et lui parla pendant quelques temps, puis celle-ci éclata de rire. C’était envoûtant, j’avais envie de m’esclaffer avec elle, mais je me résignai, peut-être était-ce de moi qu’elle riait…Alors, je m’interrogeai sur le pourquoi de ce langage aux sons gutturaux, je ne l’avais jamais entendu. Je ne connaissais qu’une langue, et c’était celle que j’utilisais. Je savais que les gens qui habitaient les montagnes du Nord ne s’exprimaient pas de la même façon que nous, mais je n’en avais jamais été témoin. Je m’inquiétai, peut-être étaient-ils venus me chercher pour faire du chantage à ma famille afin de s’approprier le territoire qu’ils convoitaient depuis si longtemps et qu’ils n’avaient jamais réussi à acquérir par la force. Il était de notoriété public que les gens du Nord enviaient depuis des décennies le royaume d’Aribia, celui même que mon père gouvernait depuis trente-six ans.
-Qui êtes-vous? m’emportais-je, D’où venez-vous? Pourquoi êtes-vous venus m’enlevée? Que ferez vous de moi?
Les deux autres se retournèrent vers moi et me dévisagèrent. Je m’étais levée et j’avais l’intention de sauté sur un cheval pour retourner chez moi dès que quelque chose me semblerait suspect.
-Heu, et bien nous avons besoin de toi et de ton br…commença Lonian.
-Vous avez besoin de moi?! C’est pour faire chanter mon père afin de mettre la main sur le trône, oui! Je m’en vais, je ne vous laisserez pas vous servir de moi comme si je n’étais rien, je suis la princesse et je vous ferai arrêter pour attentat envers la famille royale!
Sur ce, je me dirigeai vers le cheval le plus proche en relevant mes jupons afin de ne pas trébucher et de garder ma dignité pendant ma fuite. Il faisait nuit, mais je ne voulais pas resté plus longtemps avec des conspirateurs et des traîtres à la couronne! Malgré ma détermination, je n’atteignis jamais le cheval à la crinière beige qui m’avait porté durant une bonne partie de la journée. Lonian et Verelia s’étaient levés et me bloquaient le chemin devant et derrière moi. J’affrontai Lonian du regard un instant, puis je lui assena une gifle monumentale à la joue gauche.
Sans prévenir, Verelia, qui s’était placée derrière moi, s’empara de mes poignets, les tourna dans mon dos et me plaqua au sol sans douceur. Je poussai un gémissement, puis je luttai pour me relever, mais la femme s’était assise au bas de ma colonne et ses pieds, posés sur mes genoux, les maintenaient contre le sol. Lonian cria quelque chose dans sa langue. Sa compagne, qui se trouvait toujours sur moi et qui n’éprouvait aucune misère à me contrôler, enleva une de ses mains -sa poigne n’en était pas diminuer pour autant- et tendit son bras libre vers les airs pour s’emparer de la corde que Lonian venait de lui lancer. Je ne su jamais comment elle en fut capable sans me lâcher une seule fois, mais en moins de temps pour le dire, mes pieds et mes mains se sont retrouvés ligotés.
Verelia se redressa avec grâce et rejoignit Lonian, qui était resté en retrait. Il s’approcha à son tour, me regarda et me dit, avec une pointe de déception dans la voix:
-J’espérais ne pas en arriver là, mais tu ne nous en laisse pas le choix. Dors maintenant, demain nous partirons tôt.
Je gisais sur le sol parmis les feuilles mortes, avec l’allure d’un ver de terre qui se trémousse pour essayer d’échapper à la pluie.
-Vous pourriez peut-être me changer de place si vous voulez que je dorme!
À ses mots, Lonian me jeta sur son épaule et alla m’allongea sur une fourrure moelleuse près du petit feu. Il me recouvrit d’une épaisse couverture, rajouta du bois dans les braises et alla s’étendre à son tour près de Verelia qui était restée assise, sûrement pour monter la garde.
Elle avait rabattu son capuchon sur sa tête, mais je pouvais toujours distinguer ses yeux bleus. Elle me fixait avec une expression de mépris profond. Je lui jetai un dernier regard empli de haine et je me retournai difficilement, dos à eux. Pendant un long moment, en fixant le mur de pierre, je songeai à une façon de m’échapper, mais je savais très bien que je ne pouvais pas faire grand chose ligotées comme je l’étais. Après m’être résolue à attendre le lendemain pour essayer de me sauver, je pensai à mon frère, Perrychiel. Je m’inquiétais de son sort, avait-il pu regagner le château avant la nuit ou était-il resté sur place, incapable de bouger en raison de son mal de tête? Après avoir réfléchi pendant un temps incalculable, je m’endormis, en souhaitant de toute mes forces de me réveiller dans mon lit, Kristanelle couchée à mes pieds.


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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeLun 30 Juil - 6:04

Sans savoir pourquoi, je me réveillai en sursaut. Le soleil ne s’était pas encore levé, une épaisse brume m’empêchait de voir loin. Assise sur la fourrure, je remontai ma couverture sur mes épaules pour me protéger du froid.
Lonian me regardait avec une expression bizarre, Verelia était couchée sur le côté, je ne pouvais pas distinguer son visage, seule une mèche de cheveux s’échappait de son capuchon.
J’avais toujours les poignets et les chevilles attachés. Le feu n’était plus qu’un tas de cendre froide. Les quelques feuilles colorées qui combattaient encore l’hiver proche étaient ternes, sans éclats. Lonian se pencha et tapota légèrement l’épaule de sa compagne. Elle se réveilla tout de suite, passa sa main dans ses cheveux et dit quelque chose à l’adresse de son compère. Verelia s’empara d’un sac de cuir, fouilla un instant dedans et en ressortit quelque chose qui ressemblait à du fromage et une miche de pain à l’allure douteuse. Elle les sépara en trois, en donna à Lonian, puis se leva, s’approcha de moi et me tendit ma part ainsi qu’une petite gourde d’eau qu’elle avait sortit d’une poche intérieure. J’avais extrêmement faim, j’engloutis tout très rapidement, tellement que mes kidnappeurs n’avaient pas terminer lorsque j’eus fini mon frugal repas.
Après avoir attendu un moment, je parlai pour la première fois de la journée:
-Serait-ce trop vous demander de m’enlever ces liens?
-Oui, fit Lonian d’un ton dur.
-Pourquoi? demandai-je de la même manière.
-Parce que nous ne voulons pas que tu essayes de t’échapper à nouveau.
Je me renfrognai, l’endroit où se trouvait les liens de mes poignet était devenu irrité par le frottement des cordes. Lonian et Verelia commencèrent à ranger les couvertures, les peaux et les autres objets dans des sacs tout en parlant dans leur langue que je n’arrivais pas à comprendre. Moi, je restais assise, m’emmitouflant dans ma douillette pour me protéger de l’humidité toujours présente.
Lonian s’approcha de moi, il me tendit une main, je la pris de mes deux mains et il me tira contre lui. Son regard se posa sur mon bracelet en forme de serpent que j’arborais toujours à mon avant-bras gauche. Il lâcha mes mains, aussitôt, je perdis l’équilibre et tombai contre lui.
-Quand même! Vous pourriez faire attention! Je suis ligotée moi! Je ne suis pas capable de me tenir droite à cause de cette cochonnerie! lui criai-je au visage, alors qu’il m’avait relevée et me maintenait devant lui.
-Mouais…dit-il en me jetant sur son épaule.
Je lachai une exclamation de surprise, ne m’attendant pas du tout à me faire balancer comme cela. Il m’assit sur le cheval beige que j’avais monté la veille, il me détacha les pieds et me fit signe de m’installer comme un homme. Après m’être débattu avec ma robe afin d’être confortablement placée, Lonian attacha mes bottes d’équitation aux étriers de cuir.
-C’est une chance que tu ne sois pas en souliers à talon, gloussa-t-il avant de délier mes poignets.
-Pourquoi les détacher? demandai-je, surprise par son action.
-Parce que tes pieds sont attachés aux étriers, alors tu ne pourras pas descendre du cheval sans notre bon vouloir et si tu essais de défaire les liens, nous te verrons bien avant que tu ne t’aies libéré un pied. Et ton cheval sera attaché au mien, donc tu ne pourras pas t’enfuir avec ta monture.
Je le regardai dans les yeux, une lueur d’amusement y brillait. Il noua le bout d’une longue corde à un anneau de la bride de mon cheval et attacha l’autre extrémité à sa selle. Il sauta sur son étalon gris et me fit signe de faire avancer mon cheval jusqu’à lui, je m’arrêtai à sa droite.
-Au fait, ton cheval, c’est une jument, elle s’appelle Soraya. Prends-en bien soin.
Il s’adressa à Verelia, qui vint se placer de l’autre côté de moi. Je jurais étrangement avec mes ravisseurs: j’étais affublée d’une somptueuse robe brodée de magnifiques motifs en or, tandis qu’ils étaient tout de noir vêtu et portaient des capes de la même couleur. Mes cheveux blonds s’éparpillaient dans le vent, alors que leurs chevelures sombres semblaient imperturbables.
Lorsque nous mîmes les chevaux en route, le Soleil commençait à se lever derrière nous. Je soupirai, une longue journée s’amorçait pour moi.


rulaiz


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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeMar 31 Juil - 0:04

Isilia a écrit:
ouais!! je suis made in Québec! What a Face J'aime le Québec, même si parfois je voudrais qu'il y aie moins de neige pendant l'hiver...

Yeaaaaah ! VIVE TOI
Vive le canada ! What a Face Trop fort ! J'aimerais trop y allez je suis trop fan, c'est trop beau ! Je cherche un drapeau canadien depuis des lustres... Mais y'en a pas en France Neutral
Vive Couillu de caribou et R'né...

En plus, Elisha Cuthbert est Canadienne... Freedent
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeMar 31 Juil - 1:38

Yeaaaah! Vive moi!! rulaiz

Kstor a écrit:
Vive Couillu de caribou et R'né...
hein?
C'est qui ça???

Kstor a écrit:
En plus, Elisha Cuthbert est Canadienne... Freedent
Je sais pas c'est qui hum

Tu voudrais pas un drapeau du Québec à la place? Je pourrais t'en envoyer par la poste^^
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeMar 31 Juil - 14:52

[Mode flood ON]
Tu connais pas couillu le Caribou ? C'est le plus célèbre des canadiens... C'est tiré d'un sketch de Gad Elmaleh (je crois) C'est Celine Dion qui raconte une histoire à R'né Charles sont gosse. L'histoire de Couillu le Caribou dans le grand nord qui se promenait avec les profiterolles qui trainent dans la naiïge... lol
Beh ouais je sais il y en a à profusion des drapeaux là-bas !
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeMar 31 Juil - 18:58

Kstor a écrit:
[Mode flood ON]
Tu connais pas couillu le Caribou ? C'est le plus célèbre des canadiens... C'est tiré d'un sketch de Gad Elmaleh (je crois) C'est Celine Dion qui raconte une histoire à R'né Charles sont gosse. L'histoire de Couillu le Caribou dans le grand nord qui se promenait avec les profiterolles qui trainent dans la naiïge... lol

ENFER ET DAMNATION Diktat

RAH, c'est Laurent Gerra, pas Gad Elmaleh nerf (et oui, ça c'est de la culture générale...)
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeMar 31 Juil - 19:24

Oui !!!! Oh pardon, honte à moi, je me disais en l'écrivant que ça allait pas !
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeMar 31 Juil - 19:28

bin faut croire que c'est pas arriver jusqu'au Québec^^
parce que j'en ai jamais entendu parler...

Et pis les drapeau il y en a beaucoup beaucoup juste à la St-Jean... What a Face
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeMar 31 Juil - 20:14

Et si on en revenait aux écrits ? Freedent

Donc, en bref : la suite est entraînante (j'essaye d'être original dans mon vocabulaire et donc d'employer un autre mot que "accrocheuse", que tout le monde dit...), on a rapidement envie de connaître en détails les motivations du kidnapping.

Ô surprise, le kidnapeur n'est pas un méchant vilain pas bô, mais un homme presque sympathique ! Ca change Smile Après, pour sa complice, on en sait encore pas trop...

Côté style, c'est certes un peu "léger" au niveau vocabulaire, mais ça se lit facilement, enfin pas de reproches quoi Wink
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeSam 4 Aoû - 22:46

Merciiiii!

bon, le chapitre 3 avance, mais très lentement, j'ai même pas une page word d'écrite hum
mais bon je devrais en écrire beaucoup aujourd'hui...
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 5:02

Walà, c'est la suite!

Chapitre 3
Question
(le principe: au prochain épisode Laughing )

Le vent sifflait à mes oreilles, la première partie de la journée avait passé sans que nous parlions, même si nous essayions, les rafales empêchaient nos voix d’atteindre l’oreille d’autrui. Parfois, Lonian et Verelia s’approchaient et échangeaient quelques mots, mais ce n’était jamais une grande conversation, puis se replaçaient hâtivement à leur place.
Nous longeâmes la forêt de feuillus durant tout l’avant-midi, lorsque nous nous sommes arrêtés pour manger, nous pouvions distinguer la plaine qui s’étendait à l’horizon. Le soleil avait peine à traverser les épais nuages qui ne s’étaient pas dispersés depuis tout ce temps. Il faisait froid et j’enviais les capes de mes ravisseurs, aussi sales fussent-elles.
Lorsque Lonian se dirigea vers moi pour détacher mes pieds des étriers, il remarqua que j’étais parcourue de frissons incessants et que je remuais difficilement les doigts.
-Nous n’avons pas d’autre cape, mais je te prêterai la mienne et nous t’en achèterons une demain, lorsque nous rencontrerons notre premier village. Si nous continuons à cette allure, nous devrions l’atteindre lorsque le soleil sera à nouveau au zénith, dit-il d’une voix chaleureuse en me tendant les mains pour m’aider à descendre de ma monture.
M’appuyant sur lui, je mis pied à terre, le sol s’affaissait sous mon poids et le vent soufflait toujours aussi violemment. Sans attendre, il m’empoigna une main et la lia à l’autre, mais cette fois-ci, je pouvais bougé assez librement, car Lonian avait créé une sorte de menotte en corde. Je pouvais éloigner mes mains à environ deux pieds l’une de l’autre. Ne semblant pas vouloir me ligoter plus solidement, il passa sa cape sur mes épaules et commença à décharger Soraya, ma nouvelle jument. Verelia avait déjà fini de débarrasser le sien et commençait à déficeler les paquet du dernier cheval, elle portait des gants en cuir noir qui lui permettaient de saisir et faire glisser les gosses cordes sans qu’une écharde s’incruste dans ses doigts.
Sans m’occuper d’aider Lonian, je levai les yeux au ciel pour observer le soleil, étant au plus haut, je ne pouvais m’y fier pour m’orienter. Je savais que nous nous dirigions vers l’ouest depuis le matin, car les faibles lueur du soleil qui réussissaient à traverser le voile de brume se trouvaient invariablement dans notre dos. Malgré cela, je savais quel chemin prendre pour retourner chez moi : je n’aurais qu’à longer la forêt jusqu’au mur de pierre, puis la traverser en ligne droite en direction du nord.
-Nous mangerons vite pour repartir le plus tôt possible, s’exclama Lonian après avoir solidement attaché tout les chevaux, se qui me tira de ma rêverie.
Il s’adressa à Verelia d’une voix douce. Celle-ci se dirigea immédiatement vers la forêt avec deux petits couteaux à la main.
-Que va-t-elle faire? demandai-je, intriguée par les armes qu’elle tenait à la main avant de s’enfoncer dans la forêt.
-Chasser le lièvre, dit-il d’un ton compréhensif et patient, et nous, nous allons chercher du bois pour le feu, viens.
-Pourquoi devrais-je y aller?
-Parce que ce sera moins long et que je ne vais certainement pas te laisser seule ici, fit-il, un peu surpris.
-Mouais, d’accord, marmonnais-je.
Nous nous avançâmes jusqu’aux arbres : les chênes, les bouleaux et les quelques frênes semblaient morts, à peine quelques feuilles rougeâtre s’accrochaient toujours aux branches.
-Fais attention de ne pas égratigner ton bracelet, dit-il en le fixant.
Il avait l’air hypnotisé par le bijoux en or. Je le regardai à mon tour : les yeux verts semblaient briller comme s’ils étaient exposés au soleil après une forte pluie, mais l’or était plus terne et sale que jamais. Apeurée et quelque peu gênée par le regard de Lonian, je posai la main sur le bracelet et relevai la tête. Lonian avait tendu le bras vers mon avant-bras, mais il s’était arrêter au milieu de son geste, à présent, il clignait des yeux avec une expression d’incompréhension.
-Allons, il faut rapporter du bois pour le feu, lui rappelais-je d’une petite voix.
Lonian se retourna et commença à ramasser les quelques branches mortes qui gisaient par terre en faisant son possible pour resté dos à moi. De mon côté, je soulevai mon premier jupon en une sorte de poche et j’y empilai les bouts de bois que je trouvais sur le sol. Après quelques minutes de silence oppressant, je me relevai, mon dos courbaturé me faisait souffrir et j’éprouvais de la difficulté à remuer les doigts en raison du froid.
M’entendant m’étirer, Lonian se redressa à son tour, les bras chargés de petites branches, et me fit signe de le suivre jusqu’au campement. Faisant attention de ne pas perdre de bois, je lui emboîtai le pas. Dès que nous fûmes arrivés, Lonian se pencha au-dessus du rond de caillou qu’il venait de mettre en place et entreprit de faire un feu.
Je regardai autour de moi : aucun signe de la revenue de Verelia, les chevaux étaient attachés à l’arbre le plus proches et Lonian leur faisait dos.
-Heu…besoin naturel…je peux? demandai-je d’une voix qui se voulait timide.
-ehemm, dit-il sans conviction, trop occupé à faire prendre son maigre feu.
Sans perdre un instant, je me dirigeai vers les chevaux, ils dormaient tranquillement, appuyés les uns contre les autres. Je levai les bras vers la branche pour commencer à défaire les nœuds, ils étaient très simples et je n’eûs aucune peine à m’emparer de la corde de Soraya et de la tirer un peu à l’écart. Je jetais fréquemment des regard apeurés à Lonian, craignant qu’il me remarque avant que je sois à une bonne distance : il soufflait énergiquement sur le tas de branches et d’herbe.
Fort heureusement, ils ne s’étaient pas donné la peine de débarrasser les chevaux de leur selle. En faisant le moins de bruit possible, je montai lentement sur le cheval, non sans difficulté. Ma grosse robe mal placée, je fis tourner la bête vers l’endroit d’où nous arrivions. Je fis avancer le cheval de quelques pas, mais m’apercevant que cela faisait trop de bruit pour rien, je lançai mon cheval au galop. Aussitôt, Lonian se leva, me regarda à peine quelques secondes, puis s’élança pour monter un cheval.
Je me penchais le plus possible sur l’encolure de ma monture afin d’aller à la plus grande vitesse que la bête pouvait atteindre, le vent fouettait mon visage avec violence. Après un bref moment, j’entendis un autre bruit de sabots derrière moi, je ne pris pas le temps de me retourner : je savais qu’il s’agissait de Lonian qui me poursuivait. Je fis tourner brusquement ma jument vers la forêt, j’avais l’intention de distancer Lonian en faisant de nombreux détours, mais malheureusement, les arbres étaient nus, on pouvait distinguer un cheval jusqu’à très loin dans la forêt. Mes cheveux et ma robe virevoltaient dans le vent, s’accrochant parfois à des branches basses. L’adrénaline coulait dans mes veines comme l’eau dans une rivière, j’étais effrayée car je sentais la respiration de mon cheval s’accélérer rapidement et il tirait nerveusement sur la bride. Je marmonnais de nombreux encouragements inutiles à l’oreille de la jument pour essayer de me redonner espoir plus que pour la faire avancer plus vite.
Après quelques minutes qui me parurent bien longues, Lonian se retrouva à ma hauteur, son cheval courait à toute allure en allant dans toutes les directions que son maître lui faisait prendre. Celui-ci me fixait avec une expression indéchiffrable, je ne pouvais savoir si c’était de l’amusement, de la lassitude ou du chagrin que l’on pouvait y lire. Je le fixais à mon tour, sans m’occuper de diriger ma monture qui s’affaiblissait à vue d’œil. J’avais arboré un air de défis, mais en voyant son petit sourire en coin, je changeai complètement d’attitude, j’étais sidérée, il semblait trouver ma fuite amusante!
Toujours en me fixant, il leva le bras droit et lança la corde en forme de lasso qu’il tenait par la main au cou de ma jument. Elle se cabra, je lachai un cri d’effroi retentissant et je me retrouvai sur le sol, parmis les feuilles mortes. Je reculai en toute hâte en me traînant sur le sol pour ne pas me faire piétiner par le cheval en furie. En voyant Lonian se débattre avec la bête, je me levai et je pris mes jambes à mon cou. Après quelques secondes, alors que je m’efforçais avec peine à soutenir mes nombreux jupons, un sifflement strident retentit derrière moi. Sur le coup de la surprise, je fis volte-face. Je pouvais voir Lonian, assis sur son cheval, le dos droit et le menton relevé vers la cime des arbres.
Le son s’arrêta après cinq secondes, durant lesquels j’étais restée figée sur place, la bouche entrouverte et les yeux écarquillés. Je n’avais jamais entendu quelqu’un faire un son aussi aigu et puissant, c’était à glacer le sang.
Lonian laissa retomber son menton sur son torse, m’observa avec un sourire aux lèvres et finit par me faire un clin d’œil moqueur. Reprenant mes esprits, je tournai les talons et repris ma course folle parmis les arbres. Après quelque minutes, lorsque je commençais à reprendre espoir grâce à l’absence du bruit caractéristique que fait les sabots d’un cheval, Verelia apparue devant moi. Elle jeta ses deux couteaux et son unique lièvre par terre d’un geste brusque et indigné. Un cri de surprise s’échappa de ma bouche et j’arrêtai brusquement ma course, deux mètre devant la femme aux lèvres mystérieusement bleues ciel.
Nous restâmes un moment l’une en face de l’autre à se fixer, son expression était impassible et je devais avoir l’air d’une enfant qui se fait prendre la main dans le pot à biscuits.
Je baissai les yeux vers ses couteaux, un d’un était rouge de sang et l’autre brillait de mille feux. Devinant mes intentions, Verelia n’attendit pas plus longtemps : elle franchit la distance qui nous séparait en une seule enjambé. Elle avait allongé le bras gauche et je reçus de plein fouet la paume gantée sur le front. Je tombai à la renverse, Verelia se plaça au-dessus de moi, les jambes écartées au niveau de mes hanches. Elle me regarda d’un air dégoutté, je n’osais pas bouger : je ne pouvais plus rien faire face à cette femme si impressionnante qui me dominait de toute sa hauteur. Avec une expression de mépris profond, elle cracha un mot qui ressemblait à « astah! » d’un ton dédaigneux. Puis elle se pencha et me retourna sur le ventre sans ménagement. Elle fit comme la soirée précédente : elle s’assit sur mes reins, m’attacha les poignets plus solidement que l’avait fait Lonian auparavant et se retourna afin de lier mes chevilles ensemble avec une corde qu’elle sortit de sous sa cape.
Elle m’étendit sur le dos, puis elle renversa la tête. À nouveau, le sifflement strident à en fendre les tympans retentit. Après quelques secondes, elle se releva et fixa le lointain. J’essayai de tourner la tête vers l’endroit qu’elle regardait, malgré toutes les contorsions que j’effectuai, je ne fus pas capable de diriger mon regard sur ce qu’elle semblait trouver très intéressant. Après plusieurs minute que je passai à essayer de défaire mes liens –tentative qui s’avéra complètement inutile-, un bruit de sabots se fis entendre. Je détournai mon regard de mes poignets et j’aperçus enfin ce que Verelia fixait depuis un moment : Lonian s’approchait sur son cheval, le mien suivant de près.
Il regarda sa compagne qui n’avait pas bougé, ses couteaux et son lièvre resté par terre, puis il posa son regard sur le mien. Je le soutins pendant un moment, puis il devint si perçant et accusateur que je détournai la tête.
Il sauta à terre et se dirigea vers moi. Je n’osais plus croiser son regard. Il me jeta sur son épaule, je ne protestai pas malgré la brusquerie avec laquelle il m’avait hissée contre son cou musculeux. Retournant prêt des chevaux, il commença à parler à Verelia d’une voix douce et persuasive. Une fois de plus, je ne comprenais pas ce qu’il lui racontait. Il finit sa phrase au moment où il me déposait sur Soraya.
Le jeune homme se détourna de moi, j’était étendue sur le ventre, perpendiculaire à la bête, les mains et les pieds ballants de chaque côté du cheval.
Verelia répondit d’un ton cassant et sans réplique :
-Kerj!
Lonian la dévisagea un moment, puis il recommença d’une voix lente et appuyée à parler. Elle le regardait d’un air déterminé et le fixait droit dans les yeux. Ses lèvres bleues étaient crispées et il y avait dans ses yeux une sorte d’impuissance qui devait sûrement se justifiée par les paroles de son interlocuteur.
Il continua à parler pendant un long moment, on pouvait clairement voir l’expression de Verelia changée: sa détermination fondait et elle s’attendrissait à vue d’œil. Je ne pus m’empêcher de remarquer à quel point elle était ravissante, sa bouche colorée lui donnait un aspect mystérieux que l’on retrouvait rarement chez les nobles, sa chevelure noir contrastait étonnement avec sa peau blême, mais cela lui donnait un charme incontestable.
Lorsque Lonian mit un terme à son long discours, la femme la regarda avec un instant et finit par baisser la tête, puis elle marmonna quelques mots incompréhensibles. Elle alla récupérer ses couteaux et sa maigre prise, puis nous tourna le dos, sûrement afin de nous procurer un repas qui nous rassasierait tous.
Lonian riva son regard sur le sol et se passa la main droite dans les cheveux, jusqu’à la nuque. C’est avec curiosité que je découvris, passée à son majeur, un anneau en or, simple, mais d’un forme que je n’avais jamais vu. Au lieu d’être un rond parfait, la bague formait une pointe qui se dirigeait vers sa main.
Les bijoux de la royauté Bague_10
Il fit retomber mollement son bras le long de son corps et fit volte-face. Je restai bouche-bée : il affichait un large sourire qui laissait voir toutes ses dents magnifiquement blanches.
-Bien, allons-y! dit-il d’un ton joyeux et plein d’entrain.
Il s’avança vers moi et m’aida à me placer en amazone sur le cheval, puis il enfourcha le sien tout en tenant la bride du mien. Il fit marcher les chevaux, je me cramponnai à la crinière soyeuse pour rester en selle : il était très difficile de se tenir avec les poignets et les chevilles ligotés.
-Tu sais que tu aurais pu blesser gravement Soraya? Dit-il après quelques minutes.
-Heu…je…marmonnais-je.
-Oui, elle a eu une blessure aux pattes avants, et elle ne peut plus courir longtemps, elle s’épuise à cause de la douleur que ça lui provoque, répondit-il d’une voix légèrement accusatrice.
-Ah bon…et je devrais être désolée je suppose?
-Non, tu ne le savais pas, je voudrais simplement que tu ne recommences pas à essayer de te sauver, ce qui, d’ailleurs, n’avait aucune chance de réussite.
-Ouais…
Nous continuâmes ainsi un bon moment, le silence étant revenu sur nous. Lonian continuait à sourire bêtement et moi, je me morfondais à savoir si je finirais par me séparer d’eux.
Arrivés au campement, Lonian poussa un juron : le feu s’était éteint. J’eus un petit sourire, au moins ma fuite avait eu un impact!
Il descendit de sa monture et attrapa ses pierres à feu, puis il commença à les frotter énergiquement au-dessus des brindilles encore fumantes. Après quelques minutes, une flamme apparut, Lonian se releva et se frotta les mains pour se débarrasser de la poussière qui y était collée.
-Bon, maintenant, tu peux venir me chercher?! dis-je, un quelque peu blessée dans mon amour-propre de voir que son feu semblait plus important que moi.
Il se retourna et me considéra un moment, le front plissé, puis il me fit à nouveau un grand sourire.
-Non, je te laisse là, répondit-il d’un ton enjoué, à moins, bien sûr, que tu ne te jettes par terre…de toute façon, je ne t’aiderais pas à te relever. Je t’assoirai sur ta couverture lorsque nous aurons terminer de parler.
-Non, mais vraiment…marmonnais-je éberluée, et de quoi veux-tu parler?
-De ta présence parmis nous, bien sûr.
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 13:35

Génial ! Je veux la suite Isilia, c'est vraiment bien.
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 17:57

Merci!! Mais là, j'ai pas un ligne d'écrite pour le chapitre 4, hum au moins, je sais pas mal ce qui va se passer donc ça devrait aller plus vite Wink
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 18:25

Prends ton temps surtout ! Enfin pas trop non plus ^^
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté Icon_minitimeLun 27 Aoû - 7:23

Chapitre 4
Réponses
(hop, voilà le principe!)

-oh…
-Voilà, c’est de cela que je parlais avec Verelia dans la forêt. Elle aurait préféré qu’on ne t’en parle pas, mais je crois que nous ne réussirons pas à te persuader de rester avec nous si tu ne sais pas pourquoi tu es là. N’est-ce pas? demanda-t-il.
-Bof…
Il alla s’asseoir sur sa couverture, face à moi, et recommença à parler. Heureusement, le vent était tombé, il faisait toujours froid, mais nous pouvions parler sans crier.
-Bon, que veux tu savoir en premier?
-D’où venez-vous? dis-je tout de suite.
-D’accord, nous arrivons du Sud, de l’autre côté du fleuve que vous appelez « d’Alakys ».
Cette région avait toujours été très peu peuplée, on disait qu’il y avait quelques villages sur la rive du cours d’eau, mais le reste était occupé par une forêt complètement sauvage. Personne de sensé ne voulait habiter là-bas, seulement les fermiers profitait de la terre fertile qu’y s’y trouvait, nul autre n’avait d’intérêt à se construire dans cette partie du royaume.
-Pourquoi parlez-vous ce language?
-Parce que nous avons été élevés ainsi, tout simplement.
-Mais pourquoi Verelia ne parle-t-elle pas la langue commune? demandai-je, intriguée.
Il ne répondit pas tout de suite, il semblait réfléchir intensément, puis il finit par parler d’une voix désolée :
-Parce qu’elle n’a pas pu l’apprendre. Nous étions très éloignés des autres personnes, j’ai été désigné pour être intermédiaire. C’était toujours moi qui partait vers les autres villages pour acheter des choses ou en vendre. Comme cela, j’ai appris à utiliser ton langage.
-Tu dis que vous étiez éloignés, mais vous étiez combien? Une famille? Un village complet?
-Il y a une centaine de personnes au village…enfin, lorsque nous sommes partis il y en avait autant, dit-il avec un sourire triste.
J’attendis un moment avant de recommencer, je savais que les conditions de vies étaient difficiles dans ce coin, en plus, ils avaient l’air d’avoir souffert de leur longue réclusion.
-Vous avez quittés les vôtres depuis combien de temps? demandai-je d’une voix radoucie.
Il eu un petit rire nerveux et commença à se frotter les mains ensemble, comme pour se réchauffer, mais le feu était trop éloigné pour que ce soit cela. Je remarquai alors qu’il ne portait plus la grosse bague en or que j’avais aperçue quelques minutes plus tôt à son majeur droit.
-Nous sommes partis depuis plus de deux mois déjà, répondit-il d’une voix hachée et nostalgique. Nous sommes partis parce que le frère jumeau de Verelia n’est jamais revenu de la chasse. Nous avons retrouvé un de ses gants aux abords de la forêt avec un mots. Il n’était sûrement pas écrit par lui parce que c’était dans ta langue.
-Et que disait-il? m’exclamai-je, surprise d’apprendre que Verelia avait un frère, jumeau en plus. Je n’avais pas à poser cette question, il me répondait déjà.
-Qu’il avait été kidnappé par les gens du village le plus près. Nous savions qu’ils avaient peur de lui car ses lèvres étaient de la même couleur que celles de sa sœur. Nous nous y rendîmes, Verelia et moi. J’était le seul à bien parler leur langage et à pouvoir argumenter, Verelia avait absolument tenu à venir, même si elle savait qu’elle risquait beaucoup.
Il s’interrompit brusquement et se passa la main sur le visage, ce qui me fit me rappeler que j’avais une autre question à lui poser. Il se cacha le visage pendant un long moment, comme s’il avait honte ou peur de me dire quelque chose. Il baissa la main et releva la tête.
-Leur sœur aînée nous a accompagné, je ne voulais pas car je croyais que ce serait plus difficile de passer inaperçus, mais elle a insister et j’ai finit par céder à son exigence, continua-t-il d’une voix nouée, nous partîmes avec quelques vivres vers ce village. Arrivés à destination, Verelia et sa sœur, Cierèle, restèrent loin des premières maisons pendant que je cherchais dans la petite place public où se trouvait la demeure du chef. Une poissonnière finit par m’indiquer une maison, la plus grande du village. J’ai rencontré le chef et je l’ai questionné à propos d’un nouveau prisonnier. Il m’expliqua clairement qu’il l’avait vendu à un groupe de petits hommes d’environ cinquante ans. Ils ne mesuraient qu’environ un mètre de haut et n’avaient jamais enlevé leur capuchon, d’après les dires du chef. Avant que je prenne congé, ce dernier m’indiqua que les étrangers avaient emprunté la route du pont.
Il prit une pause, fixant le sol jonché de feuilles mortes. N’ayant pas voulu bouger durant son discours, j’en profitai pour essayer de me mettre à l’aise sur la selle de ma monture. Empêtrée dans ma robe de bal verte, cette tentative s’avéra vaine.
-Je rejoignis Verelia et sa sœur où elles se trouvaient lorsque je les avaient quittées. Elles parlaient d’une voix animée, mais s’interrompirent dès qu’elles me virent. Je leur expliquai la situation et nous nous accordâmes pour atteindre le pont puis les suivre à la trace. Nous traversâmes le fleuve sur un petit pont de bois, puis nous les filâmes pendant plusieurs jours, qui se transformèrent rapidement en semaines. Apparemment, ils avaient cinq chevaux, aucun homme ne marchait. Nous en conclûmes que Nerekè – le frère jumeau de Verelia- avaient quatre ou cinq assaillants et qu’ils l’avaient ligoté, car il aurait facilement pu se débarrasser d’une petite troupe de vieillards. Après deux semaines de cavale à travers forêts et plaines, nous parvînmes à distinguer d’immenses montagnes qui semblaient toucher le ciel.
-Les Montagnes du Nord! m’exclamais-je, vous êtes allés là?! Vous êtes allés là, alors que vous étiez seulement trois?
Lonian ne répondit pas, il avait relevé la tête et regardait dans la forêt. Je me retournai et j’aperçus Verelia qui portait trois lièvres et ses couteaux ensanglantés. Lonian se leva et alla récupérer les animaux morts. Il les empoignât par les oreilles et retourna près du tas de bois, il en retira trois longues branches; deux fourchu et une complètement droite. Apparemment, elles avaient été choisies avec soin pour la cuisson des petites bêtes. Il s’empara de ceux-ci et commença à leur enlever la fourrure et à les vider. Verelia, de son côté, essuya ses lames avec un tissus noir et dénicha un petit pot dans un sac, contenant de la graisse pour les lièvres. Elle se rapprocha du feu et planta les branches fourchues dans le sol, déterminant ainsi le diamètre du cercle de pierre. Elle remit du bois dans le feu et embrocha le premier lièvre que Lonian lui tendait. En continuant de dépecer les lièvres, il continua son histoire:
-Et oui, nous y sommes allé, dit-il, nous avons continuer à les suivre dans les montagnes, sans grande difficulté. Nous finîmes par tomber sur une maison délabrée, elle semblait abandonnée depuis longtemps. Nous y entrâmes pour y passer la nuit. À l’intérieur, par contre, nous vîmes une jeune femme flanquée de cinq hommes en armure. Elle n’était pas vraiment belle car elle semblait exténuée et ses traits étaient déformés par une joie sauvage. Je crois bien qui si ça n’avait pas été dans de telles circonstances, elle aurait été relativement jolie.
« Elle nous fit entrer d’un bonsoir exagérément chaleureux. J’entrai malgré mon inquiétude, Verelia et Cierèle sur mes talons. Elle m’expliqua clairement qu’elle désirait ardemment acquérir un bijou et que si nous le lui apportions, elle libérerait Nerekè. Il était aussi inutile de revenir avec des renforts : ils le tueraient sans attendre. Elle fit signe à un de ses hommes, qui s’empressa de pousser un homme ligoté et cagoulé devant nous. Comme tu peux le deviner, il s’agissait du frère jumeau de Verelia, Nerekè. J’expliquai la situation à Verelia et, étant donné que nous étions épuisés et que face à cinq guerriers, aussi vieux fussent-ils, nous n’étions pas de taille à les affronter au combat. Nous acceptâmes, faute d’un autre plan.
« Elle fouilla dans ses jupons et en retira un bracelet. Le bijou faux et terni était la réplique exacte de celui que tu portes au bras gauche en ce moment.
Ma mâchoire tomba à ces mots. Ils voulaient seulement mon bracelet pour sauver le frère de Verelia. Alors pourquoi ne pas l’avoir volé au bijoutier avant que mon père ne l’achète? Pourquoi m’impliquer dans quelque chose qui ne me concerne aucunement? Ne pensant plus à mon équilibre, je glissai de ma monture et je me retrouvai face contre terre. En me voyant, Lonian éclata de rire, rapidement imité par Verelia. Malgré mon embarras, je ne pus m’empêcher un sourire amusé.
Me voyant commencer à me débattre, Lonian se leva et vint m’aider à m’asseoir par terre.
-Voilà, elle veut que nous lui ramenions ton bracelet et un autre collier, en forme de serpent lui aussi, déclara-t-il. Elle n’a pas expliqué pourquoi elle y tenait tant, mais elle nous a bien fait comprendre que c’était la seule façon de récupérer Nerekè. L’étrangère conclut en disant que ce devait être la propriétaire du bracelet qui vienne lui porter les bijoux. Elle n’approfondit pas plus sa requête et nous renvoya. Pendant le voyage de retour, nous avons été attaqués par un Zigar, pendant la nuit (sa gorge se noua). Il s’agissait d’un mâle -d’un très gros mâle-, bien entendu, il était seul. Cierèle montait la garde et elle a commencé à se battre contre lui, toute seule, avec un simple couteau de chasse, comme ceux de Verelia. Le tapage nous réveilla…
Sa voix se perdit un instant, ses yeux, sans émotions apparentes, étaient rivés vers les lièvres qui cuisaient lentement. Il regarda pensivement Verelia, qui semblait tourmentée par je ne sais quoi. Il se retourna à nouveau vers moi.
-Elle reçut un violant coup de patte au-dessus de sa hanche droite, elle tomba par terre et la bête sauta sur elle avant que nous ayons pu la détournée. Verelia lui décocha quelques flèches, ce qui le fit s’écrouler sur sa récente victime. Nous nous précipitâmes pour la dégagée de sur Cierèle, nous y parvînmes difficilement après quelques efforts.
« Le côté de son ventre était complètement ensanglanté et déchiré, le monstre c’était attaqué à son épaule droite lorsqu’elle s’était retrouvée par terre. Son bras était entièrement déchiqueté et son coude faisait un angle anormal. Elle mourut dans nos bras.
-Oh! Je suis désolée…
Je ne trouvais plus rien à dire, je ne connaissais pas cette femme, alors je ne pouvais pas vraiment la regretter ou lui faire des éloges. La tête baissée, Lonian adressa quelques mots à Verelia. Apparemment, ce n’était pas très joyeux car elle étouffa un sanglot. Cela m’étonnais de sa part, mais en y repensant, je me dis que c’était sa sœur et qu’elle devait se sentir coupable de sa mort. J’attendit un moment puis Lonian recommença à parler.
-Nous l’avons enterrée et nous nous sommes dirigé vers la capitale du royaume : Alagir. Nous nous somme dit que les chances étaient très grandes qu’un bracelet d’une telle valeur se trouve là où les bijoutiers affluaient. J’ai inspecté pratiquement tout les bijoutiers de la ville et j’ai fini par le trouver, heureusement, il n’était pas encore vendu. Je me suis proposé pour travailler dans la boutique, c’était une femme qui la dirigeait et je n’eus aucun mal à la convaincre. Après vingt jours, un homme richement vêtu vint et déclara qu’il cherchait des parures pour l’anniversaire futur de la princesse. Je saisis l’occasion et je lui recommandai fortement d’acheter le bracelet. Lui déclarant que plusieurs femmes le voulaient mais ne pouvaient se l’offrir, il l’acheta ainsi que tout les bijoux que tu portes en ce moment. Je déclarai alors à ma patronne que je devais quitter la ville car des membres de ma famille et tombés malades. Elle accepta sans broncher.
« J’informai Verelia de mes découverte et je retournai en ville pour savoir ton anniversaire était quel jour. Ce ne fut pas difficile parce que tout le monde savait que ton père préparait une fête pour ta majorité. Il me restait une semaine pour te connaître et savoir comment nous pourrions t’attraper. Nous avions penser t’enlever le lendemain de ton anniversaire, lorsque tu sortirais avec ton félin. La chance nous souris car ton père décida de t’offrir ton cadeau plus tôt dans la journée. Lorsque je te vis près de l’écurie avec ton frère et le bracelet, je rejoins Verelia dans la forêt et nous nous préparâmes au moment où vous passeriez devant nous. Et ses comme ça que nous t’avons fais prisonnière.
-Vous ne m’avez toujours pas dit ce qui est arrivé à Perry après cela, fis-je remarquer.
-Ah oui, nous avons attaché le cheval à un arbre et nous avons étendu ton frère par terre, près de sa monture. Lorsqu’il s’est réveillé, quatre heures plus tard, soit il s’est tout de suite mit en selle, malgré le mal de tête qui l’a sûrement assailli, soit il a attendu que cela passe et il est revenu pendant la nuit au château.
« Il a sûrement informé tes parents de ce qui est arrivé, mais il ne nous a pas vu et ta famille croira sûrement que ton enlèvement est pour une rançon ou pour te torturer afin d’avoir des informations sur le royaume.
« Voilà! Tu sais pourquoi tu es là, avec nous. Nous allons à Tarlos pour t’acheter de nouveaux vêtements et des provisions. Nous vendrons tes autres bijoux et le cuir de Zigar que nous avons retiré de celui que nous avons tué. Puis nous partiront vers la mer, à l’ouest, pour se rendre à Yiranstas. Là-bas, nous trouverons le collier que nous devons nous procurer, puis nous nous rendrons dans les montagnes du nord pour récupérer Nerekè.
Il affichait maintenant un sourire incomparable, même Perrychiel ne pouvait rivaliser contre lui. Il tendit la main pour tourner les lièvres sur la broche et une questions me revint soudainement en tête.
-Pourquoi n’as-tu plus l’anneau que tu portais tout à l’heure? demandai-je, intriguée.
-Quoi? Ah oui, mon anneau, dit-il, portant la main à son doigt. Il doit être tombé, j’irai le cherchai dans la forêt après le repas. D’ailleurs, c’est près à être mangé!
J’avais affreusement faim alors j’arrêtai de me poser des questions. Les lièvres s’avérèrent juteux et très savoureux. Il n’y avait apparemment pas d’ustensiles, alors je me contentai de mes doigts et de mes dents pour engloutir la viande succulente. Pendant que Verelia et Lonian étaient en grande conversation, mes yeux vagabondèrent de la forêt jusqu’au ciel pour finalement s’arrêter sur les chevaux qui somnolaient. Une lumière s’alluma dans mon esprit, Soraya, la jument que j’utilisais, avait dû être la monture de Cierèle, la sœur aînée de Verelia.

À la fin du repas, Lonian se retira dans la forêt pendant que Verelia et moi chargions les chevaux. J ‘entrepris de retirer mes bijoux pour les mettre dans une sacoche, afin qu’ils soient à l’abris et qu’ils ne me dérangent pas. Lorsque Verelia me vis mettre la main sur le bracelet, elle m’arrêta d’un geste et dit :
-Non.
Elle hochait légèrement la tête de droite à gauche et me regardait avec intensité. Je savais qu’elle était consciente de ce qu’elle avait dit et qu’elle le pensait vraiment. Je retirai ma main et elle aprouva d’un hochement de tête.
Lonian revint avec son anneau dans la main. Il fixait intensément Verelia et leva son bijou pour s’assurer que nous l’avions vu. Sachant qu’il était inutile de m’opposer à notre voyage pour le moment, j’enfourchai la jument beige qui m’était consacrée. Les nuages s’étaient légèrement dispersés et le soleil apparaissaient fréquemment.
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