Wakai Sakka
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Wakai Sakka

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 Les bijoux de la royauté

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DDTL
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DDTL


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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté - Page 2 Icon_minitimeMar 28 Aoû - 19:28

Hey !

Que dire... bon, le point négatif : les fautes d'orthographes. Mais pour le moment, c'est franchement tout.

Car au niveau style, c'est fluide, bien écrit, agréable à lire.
Au niveau histoire, c'est accrocheur, tu titilles la curiosité du lecteur tout en prenant ton temps sur les détails annexes à l'intrigue (préparer le bois, etc). De plus, tes personnages commencent à devenir attachants, surtout les "kidnappeurs" qui, pour une fois, ont une raison à leur acte plus originale que l'éternelle demande de rançon...

Brefn c'est vraiment bien, continue comme ça, tu as tout mes encouragements Smile


Dernière édition par le Ven 31 Aoû - 23:14, édité 1 fois
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Isilia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté - Page 2 Icon_minitimeMer 29 Aoû - 0:10

Merciii!

Ouais, ça se peut que j'ai fait beaucoup de fautes, je me suis pas vraiment relue pour ce chapitre là, pourtant, j'ai de très bonnes notes en français lol5
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Mancinia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté - Page 2 Icon_minitimeDim 9 Sep - 15:47

...Toujours aussi bien, (je dis la même chose que DDTL), alors la suite !!

Ps : dis aussi qu'il était très tard non ? ^^
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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté - Page 2 Icon_minitimeDim 9 Sep - 21:02

c'est vrai ça!!! J'avais la flemme de tout relire à minuit passé...

Mais bon j'avance tellement pas vite en ce moment... j'avais plein de chose avec l'école et tout ça... En plus, si je suis acceptée dans le voyage à Paris, j'aurai encore moins de temps pour moi... mais je vais me forcer pour écrire le plus possible!
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Mancinia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté - Page 2 Icon_minitimeDim 16 Sep - 16:24

Prend ton temps...Dans mon cas je serais patiente...8D
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Isilia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Oct - 2:49

-_-" Après un siècle sans post, je mets le chapitre 5!
Je suis désolée d'avoir pris autant de temps, mais c'est comme ça... J'ai trouvé un nouveau truc pour écrire plus, je traîne mes feuilles dans mes cours ^^ et je fais une petite dédicace au forum dans ce chapitre, vous verrez de quoi je parle...


Chapitre 5
Tarlos



-Assah? Ça va?
Je me retournai vivement dans ma couche, Lonian était penché au-dessus de moi et me regardait avec une expression inquiète sur le visage. J’affichais de grands yeux effrayés et je tremblais, mon corps tout en sueur.
Lonian avait très certainement deviné que je sortais d’un cauchemar horrible, mais il ne savait pas qu’il s’agissait de ce rêve. Le rêve. Celui qui m’avait hanté durant toute mon adolescence, celui qui se finissait par une sinistre phrase, celle que je redoutais le plus.
Il s’était déroulé exactement de la même manière que la fois précédente, à une seule différence : je n’avais pas douze ans, mais dix-huit, mon âge actuel.
Je me baignais avec mes deux frères aînés dans le lac qui bordait la ville, à l’est. Un envoyé de notre père venait nous prévenir, ainsi que notre nounou, que le roi nous requérait pour le repas du soir. Nous soupirions tous grandement, déçus de voir ce moment de joie se terminer. Je quittais subtilement mes aînés pour m’enfoncer dans la forêt luxuriante bordant le grand lac. Je cueillais des fleurs en oubliant ma famille et le repas, grignotant quelques framboises et mûres au passage. La brume s’installait d’un coup, au même moment où le soleil jetait ses derniers rayons sur les feuilles des arbres grandioses. La noirceur devenait totale, trop rapidement pour un jour d’été. La peur m’étouffait aussi sûrement que le froid s’emparait de tout mon être. Je frissonnais énormément, je regardais tout autour de moi dans l’espoir d’apercevoir une lumière ou une personne qui serait en capacité de me réconforter.
Après quelques minutes d’errance, une lueur apparaissait au loin. Je courais vers cette source lumineuse qui me consolait énormément dans la noirceur oppressante des lieux. Je freinais ma course folle à seulement un mètre de l’homme encapuchonné. Il tenait une simple bougie à la main, je discernais ses lèvres pincées et le bout de son nez fin, mais ses yeux étaient cachés à ma vue. J’ouvrais la bouche pour le remercier et l’implorer de me reconduire chez moi, mais il m’interrompait en levant sa main libre, puis il prenait la parole :


Tu as un futur, mais…




Ma frayeur chuta considérablement lorsque j’ouvris les yeux à ce moment et que je découvris le beau visage de Lonian.

-Ça va? Répéta-t-il.
-O…oui, bégayais-je, me rendant compte que le rêve était fini et que je me retrouvais à nouveau dans la réalité.
J’étais allongée de travers sur mes couvertures et ma robe me collait à la peau. Lorsque j’aperçus la cape qui était attachée à mon cou, je poussai un cri de terreur et je commençai à me débattre frénétiquement en gémissant et en griffant le tissus. Lonian me pris les épaules et m’imposa délicatement le silence et le calme. J’éclatai en sanglots incontrôlables, me jetant dans les bras de Lonian comme une gamine dans ceux de sa mère. Je pleurais sur mon ancienne vie que je ne retrouverais peut-être pas, sur mon sort, sur le fait que mon pire souvenir avait refait surface en moi, sur tout ce qui m’arrivait à ce moment. Lonian me caressa tendrement les cheveux en me chuchotant des paroles réconfortantes, je ne les comprenais pas, mais je lui en était très reconnaissante. Je continuai à pleurer pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que Lonian me redresse, m’obligeant à le regarder dans les yeux.
-Tu n’as pas à t’inquiéter, nous ne voulons pas te faire de mal, murmura-t-il.
J’étouffai un sanglot et je hochai légèrement la tête en signe de compréhension. Immédiatement, je me suis demandé pourquoi j’avais acquiescé si rapidement, je ne les connaissais pas et je n’avais aucune raison valable de les croire, ils m’avaient raconté des choses qui pouvaient simplement sortir de leur imagination pour me berner. Mais dans mon for intérieur, j’éprouvais une confiance presque aveugle envers ces étrangers, particulièrement Lonian. Je ne pouvais m’empêcher de croire à l’histoire qu’ils m’avaient présentée.
Mon regard se posa sur l’anneau en or qu’il portait toujours au doigt. Il l’observa également un moment avant de retirer ses mains de sur mes bras encore tremblants.
-Je t’avertirai lorsqu’il sera temps de manger, conclut-il en se retournant pour aller réveiller Verelia.
Je me demandais pourquoi elle ne l’avait pas déjà fait avec tout le bruit que j’avais provoqué, mais je ne m’en souciai pas plus.
Je me suis lentement essuyé les yeux avant de me mettre en position assise. Je remontai les genoux devant moi et j’enfouis mon visage dans les replis de mes jupons en me tenant la tête de mes bras. J’entendis vaguement Lonian discuter avec Verelia et un feu qui crépitait.
Il ne restait plus qu’une demi-journée de cheval à faire pour atteindre Tarlos. Nous nous étions arrêtés dans un bosquet d’arbres pour dormir. Je n’avais pas beaucoup parlé, Lonian et Verelia semblaient toujours en grande conversation. J’aurais bien aimé savoir de quoi ils traitaient, mais leur langue m’en empêchait.
Lonian m’appela, je me levai en m’étirant avant de les rejoindre au bord du feu.
Nous mangeâmes un frugal repas composé uniquement de pain et de quelques baies sauvages. Nous montâmes en silence sur nos chevaux, revigorés par leur nuit et nous quittâmes les lieux, toujours en direction de l’est. Sur la petite route de terre, nous rencontrâmes quelques voyageurs en selle ou en charrette. Ils écarquillaient tous les yeux en me voyant, la bouche ouverte la plupart du temps. Une fois, nous croisâmes une petite famille. Une fillette se jeta sur sa mère en criant :
-Maman, maman! Regarde la dame! On dirait une princesse avec ses esclaves! Tu as vu?
La mère la fit taire d’un geste de la main, elle nous regarda avec un air désolé avant de se retourner.
J’eus un petit sourire gêné et je n’osai plus croiser le regard de Lonian, embarrassée par la situation. Lorsque nous fûmes plus loin, Lonian m’expliqua qu’il en était ravi, car cela permettait de détourner l’attention des gens du visage de Verelia. J’acquiesçai dans un grand soupir, soulagée.
Quelque peu avant midi, nous aperçûmes la fumé qui s’échappait des premières maisons de Tarlos. Verelia fit tourner sa monture. Sans me poser de questions, je quittai la route également.
-Assah, tu viens avec moi, déclara Lonian.
Je me retournai, il s’était arrêté et me regardait.
-Verelia ne vient pas car ça pourrait devenir dangereux, reprit-il, allez, viens.
Je hochai la tête en signe d’accord et je le rejoignis.
-Ne parle pas s’il y a un garde, tiens-toi la tête basse et essaie d’avoir une expression timide et coupable.
-Compris, répondis-je en faisant ce qu’il me disait.
Comme de fait, un homme en armure se tenait à l’entrée du village, une lance à la main. Il semblait s’ennuyer et se demander ce qu’il faisait là. Je me dis qu’il avait raison d’afficher cette mine, peut de voyageurs passaient par-là et le village était trop petit pour qu’on prenne le temps de le piller.
-Que venez-vous faire ici? Qui est-elle? demanda le garde.
-Je la ramène chez elle, ma cousine avait volé cette robe pour la revendre à Alagir et avoir de quoi subsister avant de se trouver un travail.
Je baissai encore plus la tête, espérant qu’il serait convaincu.
-Mouais, assurez-vous qu’elle ne recommence pas son petit tour, marmonna-t-il avant de dégager la route pour nous laisser passer.
Nous remîmes les chevaux au pas, Lonian tourna à la première rue que nous croisâmes. Les habitations étaient toutes simples, en bois, avec deux ou trois trous en guise de fenêtres et une porte, également en bois, qui ne semblait pas bien solide. Plusieurs enfants habillés pauvrement et la plupart du temps, seulement en pantalon crasseux, couraient dans les rues, criant à qui mieux mieux ou fuyant leurs parents par crainte d’une punition quelconque. J’aperçus également deux chiens qui gambadaient près des enfants.
Quelques femmes parlaient entre elles, se rendant au marché. Elles étaient vêtues de robes simples, avec des couleurs ternes allant du beige au noir, en passant par le blanc. Certaines d’entre elles levèrent les yeux pour me dévisager un moment, mais elles finissaient par hausser les épaules et recommencer leur conversation.
J’étais ébahie, c’était la première fois que je me retrouvais dans un village campagnard. Lorsque je sortais de l’enceinte du château, c’était pour faire une randonnée à cheval dans la forêt ou pour assister à des réceptions dans les quartiers riches de la ville. Je ne m’étais jamais vraiment rendue compte de ma richesse, de la différence de nos mode de vie. Je voyais le forgeron suer pour faire vivre sa famille, le boulanger crier à son employer qu’il ne faisait pas son travail de la bonne façon et les femmes qui lavaient les quelques vêtements qu’ils possédaient dans la rivière qui séparait le village en deux.
Pour moi, leur vie se composait uniquement d’interminables baignades, de nombreux festins familiaux bruyants et enjoués, de courses dans les champs avec les enfants, en bref, d’une liberté totale et épanouissante.
Je me trompais.
Seul les plus jeunes enfants s’amusaient, les adultes travaillaient, aidés par leurs adolescents. Des éclats de rire nous arrivaient de temps à autre, mais la plupart des gens semblaient déjà las de leur corvée.
J’avais honte. Combien d’entre eux auraient volontiers accepté de subir toutes les soirées mondaines auxquelles j’assistais et les cours qu’on ne cessait de me donner pour avoir accès à toutes mes richesses?
La majorité, assurément.
Tarlos devait abriter environ huit cents personnes, sans compter les quelques fermes qui devaient se trouver plus loin dans la vallée.
Nous arrivâmes au marché, Lonian n’avait pas dit mot, il dirigeait son cheval la tête haute, sans expression. On pouvait y trouver plusieurs produits, il y avait une boucherie, un vendeur de fruits et de légumes (pommes, citrouilles, patates, courges, etc.), un apothicaire et nombre d’autres. Nous nous arrêtâmes devant un petit bijoutier. Il présentait plusieurs colliers en cuivre, des bracelets en bronze et il y avait quelques autres apparats en argent ou en or, quelques fois sertis de pierres plus ou moins précieuses.
Lonian descendit de sa monture pour se diriger vers la mienne. Il fouilla dans un des sacs et en retira les bijoux, protégés par des morceaux de tissus. Lorsque le bijoutier le vit se tourner vers son étalage, il arbora un grand sourire qui se voulait charmeur et honnête.
-Bonjour, brave homme, s’exclama celui-ci, que puis-je faire pour vous combler?
-Je viens pour vous vendre des bijoux, déclara-t-il d’un ton plutôt froid.
Le marchand, comprenant que son client n’était pas venu là pour fraterniser, prit un air plus professionnel. Malgré son expression légèrement offusquée, il resta poli et courtois avec Lonian.
-Bien, montrez-les moi, que je puisse vous faire une offre.
Lonian déposa les paquets sur la table et les ouvrit, laissant voir le collier, les boucles d’oreilles et la bague. À ce moment, une étincelle brilla dans les yeux du vendeur, n’ayant certainement pas souvent l’occasion d’acquérir tant de bijoux de prix.
Je n’ignorais pas qu’il était plus impressionné que je le fus lorsque mon père me les avait offert, mais on s’apercevait bien qu’il s’efforçait de maintenir le professionnalisme que son métier exigeait afin de calculer un prix d’achat.
Il fit mine de réfléchir pendant quelques secondes, les yeux rivés au ciel et la main sur le menton. Il ramena son regard à Lonian et sourit.
-Je vous propose cinquante-quatre kheris et quatre bakas, annonça-t-il.
Après un court instant, Lonian répondit :
-Non, ce n’est pas suffisant, j’en veux au moins soixante-dix.
Le vendeur en proposa soixante, Lonian exprima son mécontentement.
Je le comprenais, les bijoux valaient largement plus que soixante kheris.
Le marchand finit par les acheter à soixante-sept kheris et quatre bakas. Lonian récupéra les pièces de cuivre en silence et monta sur son cheval baie. Heureusement, nos chevaux ne semblaient pas déranger, il y avait quelques autres cavalier dans les rues.
J’étais habituée qu’on me regarde, mais en général, les gens étaient emplis d’admiration à mon égard, mais ici, on me dévisageait, ne connaissant pas mon ascendance royale. Ces yeux brouillés de curiosité me troublaient, je me sentais totalement étrangère et déplacée dans ce milieu.
Soudainement, le mal du pays m’envahit, je n’étais pourtant pas si loin de chez moi!
Perdue dans mes pensées, je ne fis pas arrêter ma jument lorsque Lonian immobilisa sa propre monture. Lorsque je fus à sa hauteur, il m’interpella d’une voix amusée. Je sortis des vapes aussitôt.
Un jeune garçon d’environ quinze ans se tenait maintenant devant nous, des paquets sous le bras. Il nous observa un après l’autre, le front et les yeux plissés. Cet examen dura pendant un bon moment, il finit par ouvrir la bouche, surpris, avant de déguerpir dans une ruelle.
Lonian secoua la tête, comme pour sortir de sa torpeur. Il se tourna vers moi, me regarda, éberlué, et finit pas hausser les épaules, voulant dire quelque chose du genre « bah…tant pis! ». J’en fis de même et nous descendîmes des chevaux.
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Isilia

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MessageSujet: Re: Les bijoux de la royauté   Les bijoux de la royauté - Page 2 Icon_minitimeLun 1 Oct - 2:50

Nous nous trouvions maintenant devant une charmante maison, au bout du marché, avec une simple enseigne où on pouvait lire « Chez Sakka ». Nous attachâmes les chevaux et entrâmes dans la petite boutique.
Il y avait un comptoir placé perpendiculairement à la porte d’entrée, derrière celui-ci, un battant donnait accès à une autre pièce. Celle dans laquelle nous nous trouvions était assez vaste, emplie de plusieurs chemises simples et de pantalons de différentes grandeurs. On pouvait également trouver des jupons et des bonnets, des corsets et des tabliers. Évidemment, nous étions dans la maison d’une couturière.
-Puis-je vous aider? demanda une voix chaude et pleine de bonté.
Une femme, âgée d’environ quarante ans, venait de franchir la porte derrière le comptoir. Ses longs cheveux bruns étaient ramenés vers le haut et maintenus par un large foulard en lin.
-Oui, nous cherchons des vêtements simples et qui passeront inaperçus pour mon amie ici présente.
-Mais bien sûr! Suivez-moi ma chère.
Elle sortit de derrière le comptoir pour se diriger vers le fond de la salle, je lui emboîtai le pas, Lonian resta près de l’entrée, observant les objets sur les étagères proches.
La femme me présenta quelques jupes et corsets, je finis par opter pour un jupon noir qui descendait à peine jusqu’aux genoux et une veste bleue comme un ciel de nuit.
La couturière m’invita à la suivre dans un coin de la pièce, elle tira un grand rideau devant nous.
-Je vous aide avec votre robe, précisa-t-elle.
J’acquiesçai sans un mot et je me retournai. Elle commença à défaire le laçage dans mon dos. Lorsqu’elle eut fini, elle passa la robe au-dessus de ma tête et la déposa précautionneusement sur un petit banc. Je me retrouvais maintenant la poitrine nue, portant toujours mes culottes bouffantes. J’enfilai la jupe noir, elle était un peu trop serrée aux hanches. J’enlevai mes culottes bouffantes, gardant mon plus simple dessous. J’étais à nouveau à l’aise et libre de mouvement.
La femme m’aida à passer les manches de la veste bleue. Elle s’attachait à l’avant, on devait passer une boucle autour d’un petit cercle de métal en forme de toupie. Il y en avait cinq, la veste était solidement attachée. Les manches couvraient tout le bras, jusqu’au coude.
Je portais toujours mes grandes bottes d’équitation et mon bracelet, qui jurait étrangement avec mon nouveau look.
-C’est un bien beau bijou que vous portez là! Aussi charmant que sa propriétaire, d’ailleurs…
Je relevai la tête.
-Merci beaucoup, c’est très gentil à vous, répondis-je.
La femme sourit, elle fit un vague geste de la main et me demanda si les vêtements me convenaient.
-Oui, parfaitement, déclarais-je.
-Bien!
Elle récupéra ma robe verte et sortit de derrière le rideau, je la suivis, marchant sur un bout de tissus blanc auquel je ne portai pas attention.
En me voyant arriver, Lonian eu un petit sourire et hocha légèrement la tête, en accord avec mon choix.
-Merci beaucoup madame, dit-il poliment, nous voudrions également acquérir une cape pour mon amie, je crois que la bourgogne là-bas fera l’affaire.
Nous nous retournâmes pour voir de quelle cape il parlait, elle était suspendue à un grand portemanteau en bois. La couturière alla la chercher et la déposa sur son comptoir.
-Voilà, est-ce tout? demanda-t-elle.
-Je prendrais aussi cette broche à cheveux, déclara Lonian, ce sera tout, merci.
-Très bon choix! s’exclama-t-elle, Cela fera dix-sept kheris et huit bakas, s’il vous plaît.
-Nous pensions échanger la robe verte, nous pourrions payer la différence.
-Mais bien entendu! Alors je vous demande seulement deux kheris, conclut-elle.
Lonian les lui tendit et s’empara de la cape et de la broche en bois et en cuir.
La femme nous remercia et repartit dans la seconde pièce de la maison. Nous sortîmes, rendus à l’extérieur, nous vîmes le même garçon de quinze ans que nous avions croisé un peu plus tôt. Il était assit par terre, adossé au mur du magasin de la couturière, il ne leva pas les yeux, observant attentivement un objet inconnu. Nous remontâmes sur nos chevaux et sortîmes du village.

Lorsque nous arrivâmes au bosquet de conifères où Verelia s’était cachée, nous pûmes constater qu’il bordait la même rivière qui sillonnait au travers de Tarlos. Lorsque nous découvrîmes Verelia, elle était complètement nue, calée jusqu’aux épaules dans l’eau de la rivière. Elle nous regardait, un sourire satisfait aux lèvres.
Elle échangea quelques mots avec Lonian après que je me sois éloignée, il finit par me rejoindre, également souriant.
-Nous en profiterons pour nous laver, m’expliqua-t-il, vas-y tout de suite, je préparerai le repas avec Verelia. J’irai après.
-Ah! Parfait! m’exclamais-je, ravie.
À mon tour, un grand sourire s’étirait sur mon visage.
Quand j’atteignis la rivière, Verelia était entrain de lacer ses bottes. Elle avait fait vite pour se rhabiller! Elle se releva, me fit un clin d’œil et me dépassa.
Je clignai des yeux plusieurs fois, je n’étais pas sûre de ce que j’avais vu. Je finis par hausser les épaules et je me dévêtis, ne m’inquiétant pas de me faire voir. Je trempai le bout de mon pied dans l’eau, elle était très froide, normal pendant l’automne.
J’avançai au centre de la rivière, l’eau atteignait mon nombril. Je n’avais pas de savon, mais j’étais bien contente de pouvoir me rafraîchir. Je m’assieds au fond de l’eau et je me rinçai les cheveux. Je pris une poignée de sable fin et je l’utilisai afin de les dégraisser.
Quand j’eus fini, je me laissai choir un bon moment au fond de l’eau, appréciant sa fraîcheur.
Je regardai mes vêtements, une serviette avait été déposée sur mes bottes. Je sortis de l’eau et allai m’en entourer. Je frissonnais, alors je me sèchai en vitesse et je commençai à m’habiller. Je découvris la broche à cheveux dans le fond d'une bottes, j'enroulai mes cheveux au-dessus de ma tête et je les fixai solidement.
Lorsque j’eus terminé, je rejoignis le petit camp, me taillant difficilement un chemin parmis les branches basses des conifères.
Lonian et Verelia étaient assis sur une couverture, côte à côte. Les cheveux de Verelia semblaient complètement secs, toujours aussi raides qu’auparavant, ça m’étonnais, mais ce n’était pas un sujet qui méritais une attention particulière.
-Nous n’aurons pas à acheter de nouveaux vivres avant Yiranstas, commença Lonian, nous pourrons partir après mon bain. Mange avec Verelia, je prendrai mon repas à cheval.
Je hochai la tête, sortis une couverture d’un sac et m’assieds par terre, près du feu.
La première neige ne tarderait pas à tomber, l’air s’était rafraîchit et le ciel couvert de nuages se faisait gris et menaçant.
Verelia et moi mangeâmes en silence. Je me rappelais les festins qu’on nous servait à tout les soirs au château, je les regrettais un peu, mais je m’habituais plus rapidement que je l’aurais cru aux repas de voyage.
Lorsque nous sortîmes du bosquet pour nous retrouver dans la prairie, nous fûmes secoués par le vent qui s’était brusquement levé.



Voici une image représentant Assahira à la fin de ce chapitre:
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